Archive for juillet, 2009

« Dix amants, sûrs canapés »


Au cinéma « Palace », à côté de la poste…
Installé au fond de la salle dans mon fauteuil, bien calé,
j’assitais à quelque chose qui m’échappait encore, à l’époque,
(mais plus pour longtemps)
« Breakfast at Tyffany’s » opérait, sa magie subtile,
sur le pré-adolescent que j’étais
Que n’aurais-je pas donné pour être à la place de Georges Peppard,
en contrechamps à sa fenêtre,
et recevoir ce simple regard surligné de ce sourire?…
Bien sûr, certains esprits chagrins pourraient dire:
Si tu crois qu’on y a jamais pensé et que t’es le seul!…
Ce à quoi je répondrais: oui, d’accord, mais moi j’ai dit avant…
(Ce qui, vous en conviendrez, reste imparable.)
Que ne donnerais-je encore, du reste, pour que capote le canapé.
« I guess I’m in love with you » décrétait Humphrey à Lauren
en prenant son virage dans « le grand sommeil »…
Mais ceci est une autre histoire,
Rudyard ne me contredira pas…

(pour la séquence mythique et complète, tu cliques ici ,
et tu verras ce que le mot « bonheur » veut dire).

à propos de plage…


J’irais bien voir ce que fiche Agnès V. au bout de la digue.
(J’avais l’intention de faire un billet plus long…
Mais il fait franchement trop chaud,
et c’est bientôt l’heure de l’apéro…
demain,
promis,
je vous parle d’Audrey).

L’Hottentot ne rentra pas trop tard ce soir là.


Cependant que l’authentique Hottentot,
Pinocchio involontaire
face au cornet gravant la cire du rouleau,
racontait sa race et sa langue,
scandant du geste ses mots et ses claquements de langue…
Khoïsan inintelligible pour le vulgum pecus que nous sommes,
peut être que ce petit bonhomme
(déguisé à dessein par l’homme blanc?)
ne disait rien d’autre
que ce que Terence Davies nous raconte
dans « Of time and the city »,
(vu hier à l’Arenberg):
* * *
« We love the place we hate,
then hate the place we love.
We leave the place we love,
then spend a lifetime trying to regain it.

Come closer now
Come closer now and see your dreams.
Come closer now
Come closer now and see mine. »
* * *
Si les images, du film, restent discutables…
Le texte, lui, reste d’une belle tenue,
J’aime définitivement (definitly!) ce recul et cet humour qu’ont les Anglais sur l’existence
(Chr°n° va sourire)… Et puis, tout comme Agnès Varda et ses « plages »,
je reste profondément curieux de ce travail sur la mémoire,
fait de bribes et de lambeaux épars.
* * *
Adieu petit aborigène disait Dutronc à la fin d’une chanson.

Même dans les pires cauchemars…



J’ai jamais tué d’chats,
mais des mouches… ça oui!
* * *
… En écoutant une version traînante de « the days of Pearly Spencer »ici.

D’où cette évaporation.


Flaques de lumière et d’eau
s’épousent un instant…
Douce évaporation des empreintes.

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