Archive for the 'E’ville fragments' Category
Morphine story (II, suite et fin).
…
Tenant la porte de façon ferme,
digne,
comme à son habitude,
tanguant légèrement,
mais digne.
Toujours…
Re-considérant la porte :
– On chambranle, articula-t-il l’oeil égrillard.
Guy vient de me raconter l’histoire
d’un V2, tombé à Liège, sur la maison de
la petite amie de son meilleur copain…
– ‘teins la lumière et viens dormir, dit Wispra…
Les visites chez son vieux médecin de campagne de beau-père se terminaient invariablement par le torchage de l’élu qui croyait pouvoir tenir la distance.
L’allait encore ronfler le peu de nuit qui restait, çuila !
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Sixtine.
(D’une vieille diapositive retravaillée à l’écoline et à l’eau de javel).
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Elle avait des grâces d’ange,
l’eau.
J’entendais le cum dederit.
Vulcain.
Un carnage !
Les corps comme chevillés les uns aux autres
enchevêtrés en une dernière embrassade
mortelle
le tout
mélangé aux chevaux
présentaient tous les signes de ce qui avait été
et ne serait plus.
La masse informe autour du canon ne laissait rien présager de bon…
Magma informe polychrome et apocalyptique…
L’horreur se lisait encore sur les visages…
Sudistes,
Nordistes,
Indiens,
simples cowboys
et chevaux…
De tout cela il ne restait rien.
après toutes ces guerres,
trois,
les grands disaient
et puis l’indépendance
et plusieurs cambriolages,
ils en avaient toujours réchappé
comme par miracle.
Mais là,
là,
rien !
Il ne restait plus rien
que ce petit tas
en boule
encore chaude,
fumante
sentant le plastique brûlé.
…. Grand-père me dit :
– Mais je ne savais pas qu’ils étaient rangés là
tous tes soldats et tes coboïs (sic)
…Il faisait froid ce matin
et j’ai remis du coke dans le poëlle.
Vulcain,
mon forgeron de grand-père,
avait fondu mon précieux bagage
dans son fourneau, à tiroirs, en fonte
pour se chauffer son café du matin.
Je devrais me contenter désormais
de douilles de cuivres
trouvées dans les jardins,
au petit bonheur.
Plus tard,
une boîte de punaises,
trouvée aux puces (jeu de mot ?)
me rappela cet épisode.
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