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Phasmes… «Quand voir, c’est perdre ».

Parfois on me demande ce que je lis ou relis en ce moment… Donc je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ce petit bonheur, texte lu et relu… D’un auteur que j’aime retrouver de temps à autre.


(image source google).

.
« Bien sûr, l’expérience familière de ce que nous voyons semble le plus souvent donner lieu à un avoir : en voyant quelque chose, nous avons en général l’impression de gagner quelque chose. Mais la modalité du visible devient inéluctable — c’est-à-dire vouée à une question d’être — quand voir, c’est sentir que quelque chose inéluctablement nous échappe, autrement dit : quand voir, c’est perdre.
Tout est là.
(…)
Tel est le phasme, qui n’est pourtant pas un fantôme. Regardant son décor, le “fond” vide d’animal, j’ai dû comprendre à un moment — moment où l’incertitude s’effondra, mais avec elle toute certitude aussi — que la vie de cet animal, le phasme, était ce décor et ce fond mêmes. J’ai peine à m’expliquer. D’habitude, lorsqu’on te dit qu’il y a quelque chose à voir et que tu ne vois rien, alors tu t’approches : tu imagines que ce qu’il faut voir est un détail inaperçu de ton propre paysage visuel. Voir les phasmes apparaître exigea le contraire : dé-focaliser, s’éloigner un peu, se livrer à une visibilité flottante, voilà ce que j’ai dû faire à peu près par hasard, ou d’un mouvement anticipant la peur. Mais les deux pas de recul me placèrent d’un coup devant l’évidence effrayante que la petite forêt du vivarium était elle-même l’animal censé s’y cacher.
(…)
Le phasme a fait de son propre corps le décor où il se cache,
en incorporant ce décor où il naît. »
.
(Phasmes – essais sur l’apparition de Georges Didi-Huberman).

Il y a des jours comme ça.

Aujourd’hui
je sens que
je vais me faire
une petite rotation…
Et puis me recoucher.
Des questions ?

.

.

Déraciné.

Ce n’est que bien plus tard
bien plus tard
que nous comprîmes
l’histoire de cet homme
homme qui ressassait
sans cesse
ses souvenirs
répétait
à l’envi l’effet
de cette guerre qui
de sa jeunesse
avait volé la part
sinon d’enfance
d’adolescence
ses amis
connus à la maternelle
puis à la communale
grandis avec lui
camarades de jeux
d’abord
d’amourettes
ensuite
au petit bonheur
de ces flirts
dans les salles obscures
.
Personnes de grandes sensibilités,
intelligences fines
racées
personnes disparues dans les camps…
Toutes.
Aucune ne revint.
.
Personne !
.
En ’47 il partit en Afrique
pour ne plus revenir
qu’épisodiquement,
non pas pour cette famille
qu’il n’avait plus…
Mais pour sa famille,
qui l’avait oublié du reste.
.

« Le blog à luc » a « La solution ».

-« La solution » à quoi ? Me direz-vous…
(Et vous aurez raison de poser la question).
A la circulation,
à la pollution,
au bruit…
Que sais-je encore ?
Prenons la circulation par exemple,
vous n’êtes pas sans savoir que les embouteillages,
qui sont une calamité,
défigurent nos villes,
villages, hameaux et bourgades durant la semaine.
C’est pourquoi je suis en train de réfléchir un nouveau moyen de transport.
J’ai encore un (petit) problème
avec les câbles et les pylones
pour que le trafic reste fluide
et que les gens ne se rentrent pas dedans…
Je vous rassure tout de suite
rien de très préoccupant.
Dans un premier temps
je pense m’aider du réseau électrique
déjà mis en place
pour tester cette (toute) nouvelle invention.
Vous m’excuserez,
on sonne,
des mécènes et promoteurs sans doute.
Ces gens là ont du flair !

.

Lipopot… Heu ! L’hyposucc… Non !… Lippopotable ! ça y est, j’y suis !

Blog gentiment déjanté
que j’adore…
Pour ses images farfelues
et son humour gentiment décalé…
Selon un récent sondage,
il est évident que vous n’allez pas suffisamment visiter
« Un hippopotame n’est pas une table »
.

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Allez-y et n’oubliez pas de vous essuyer les pieds en entrant.

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