Archive for the 'E’ville fragments' Category

De l’utilité du… Non, rien… Vous n’allez pas encore me croire ! (Ceci est une HISTOIRE VRAIE arrivée à un mien ami).

Intrigué par un bruit de mastication, sans cesse répété, il s’était planqué toute la nuit dans une touque
(maintenant que vous connaissez le mot, autant l’employer) pour surprendre l’intrus.

On pourrait penser à un grossier montage,
détrompez-vous,
il n’en est rien.
Mon ami (Pluplu)
a bel et bien trouvé
cette sauterelle géante
qui lui bouffait ses batavias
au fond de son (petit) jardin.
Rassurez-vous sur l’image,
elle n’est qu’assommée…
Pluplu l’a, en effet, tirée au fusil à bouchon.
Bien vite il a vu tout le parti qu’il pouvait tirer de l’animal et l’a mise à la tâche


Ici nous pouvons voir Djeminy
(c’est comme ça qu’il l’a appelé)
apportant de l’eau dans le champ derrière.

Ils sont devenus inséparables…
Il faut les voir gambader dans le couchant.
Simplement merveilleux !


Sacré Pluplu !!!
(Je me suis fait taguer par Florence et maintenant je dois dire sept choses VRAIES sur moi…
Comptez pas sur moi pour taguer sept autres personnes,
je suis bien élevé, moi !
(Pfff !) etc.)
Plus que deux !
Si-si !!!

Waza.

Dans la nuit
Waza silencieuse et noire
brille au loin
de ses petits yeux fixes

Le peu d’air,
interdit de fraîcheur,
assèche la gorge.

Pulsations de quelques palmiers.


Insectes et chauves-souris
ébouriffent le firmament
babouins et autres bêtes
sont là
invisibles.

Au travers du trop fin drap tendu
la table dure et étroite
de l’école Islamique
se rappelle aux vertèbres.

T’en ficherai des « nuits à la belle étoile » au milieu d’une réserve, en Afrique !

Peur,
ça oui !
D’être bouffé,
lacéré,
écartelé par quelques bêtes,
trop réelles,
trop cruelles,
aveugles en somme,
pendant la nuit.

Peur,
ça oui !


(Congo 1939, ma mère a seize ans).

Network at Ouaga-Doudou.

Le bonhomme à la moto leur avait dit qu’elles auraient une place bien payée dans la communication :
à la télévision locale
(fraîchement créée à la capitale).
La campagne était loin d’offrir ces avantages !
Pensez donc !
Pour un salaire décent
une sécurité d’emploi,
une stabilité d’avenir
la ville offrait cette opportunité de travail,
que dis-je ?
Cette promesse d’un ailleurs !
Acheter une maison,
fonder une petite famille,
avoir des enfants et
des petits-enfants…
La vie était trop courte pour rater une telle occasion !
Elles avaient donc signé et…
– En route ma poule !
Secrétaires,
animatrices,
speakerines,
miss météo…
Bref !
Ouaga-Doudou n’avait qu’à bien se tenir ! (sic).
Elles arrivaient !



A elles la belle vie !
Tout restait à faire…
C’était du tout cuit !
Mais il faudrait se battre.



(crédit photo : Yves Fonck que je remercie pour ce prêt d’images).
ps : le premier qui me fait « cui-cui » en commentaire paie la tournée.

L’exode manqué.

Il la racontait souvent cette histoire
l’exode avec ses trois copains ;
à seize ans,
perdus au milieu de nulle part,
dans la campagne Française,
à marcher depuis trois jours,
fuyant le Nord et l’avancée allemande
avec l’espérance du Sud…
Au détours d’un chemin
il tombèrent sur une patrouille Allemande
dont le chef demanda leurs papiers ;
voyant qu’il avait à faire à de jeunes fuyards
venus de Belgique
et qu’ils n’avaient rien à faire là,
le type éclata, écarlate, hurlant :
– Vichez le camps à la maizon tout dé zuite ou che fou fê sauter afec tes pompes !!!
Nos trois camarades,
n’écoutant que leur courage,
rebroussèrent chemin,
rentrant à la maison.

Ils se souviendraient longtemps
de leur « exode » manqué
et surtout de cette frousse,
une immense frousse.

Lui se jura que plus tard,
il irait dans le Sud !

C’est comme ça,
je crois,
que papa se retrouva en Afrique.

Des fois dans des classes de garçons.

Des fois dans des classes de filles.

Mais ça c’est une autre histoire.

Comme dans la première image…


Tu auras soin de trouver les sept erreurs.

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