Archive for the 'cinéma' Category

Rideau sur notre histoire.


Je découvrais cette connivence d’un simple geste de la main.
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Les images
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IMAGE. Dans le champ amoureux, les blessures les plus vives viennent d’avantage de ce que l’on voit que de ce que l’on sait
1. (« Tout d’un coup, au retour du vestiaire, il les voit en conversation tendre, penchés l’un vers l’autre. »)
L’image se découpe: elle est pure et nette comme une lettre: elle est la lettre de ce qui me fait mal. Précise, complète, fignolée, définitive, elle ne me laisse aucune place: j’en suis exclu comme de la scène primitive, qui n’existe peut être que pour autant qu’elle est découpée par le contour de la serrure. Voici, donc, enfin, la définition de l’image, de toute image: l’image c’est ce dont je suis exclu. Au contraire de ces dessins rébus, où le chasseur est secrètement dessiné dans le fouillis d’une frondaison, je ne suis pas dans la scène: l’image est sans énigme.

(R. Barthes, « Fragment d’un discours amoureux », éd. du Seuil, page 157)

Huître et huître seize… Ou jamais deux sans trois disait Peugeot.

Vous vous souvenez très certainement de ce billet que j’avais intitulé
(non sans malice)
Ilunga, les poissons, il s’en fish(ait).
qui valait son pesant de cacahuète et où il était question d’huîtres…
Vous m’aviez cru, c’est assez.
L’autre jour, en regardant la télé
(je n’ai pas résisté, lendemain de fête oblige )
j’y ai volé une séquence et me suis tapé une nouvelle animation
qui unissait deux thèmes récurrents chez moi
(mais chez d’autres aussi)
je pense à « la tresse » illustrée par quelques photos liées à un souvenir
et prisent in situ à l’époque, mais aussi et surtout, à cet autre texte
… Et Ponge, tu vois le tableau? dis-je à ma perle.
dont l’humour du titre ne vous aura sans doute pas échappé, ami lecteur.
Comme vous avez déjà pu le constater,
je n’ai aucune forme d’imagination
et les bonheurs de la rédaction d’un texte qui serait de mon clavier
(avant on disait « de ma plume »,
c’était plus joli mais le monde change ) me sont toujours pénibles…
J’ai donc décidé de parer à cette lacune, de remettre le couvert
et d’enluminer par cette nouvelle image, ces mots si justes
de façon plus classe, plus sobre,
juste pour le plaisir de lire et relire encore…
Car Ponge ça se relit très bien.
Bon je file car je dois aller à la gare chercher une autre perle.
(Ce n’est pas vrai, mais ça fait toujours rêver et génère souvent des jalousies)
Je cède donc la parole à Francis et m’en vais, de ce pas, gratter mon pare brise.
(ça c’est vrai)…
Mais ce n’est pas une Peugeot.
Ouf! le titre se justifie.

L’huître

L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos.
A l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.

(F. Ponge, Le Parti pris des choses, 1942)

Fin de bobine…


Il faut que je change la péloche du projo…

Le petit Sylvestre monte les dernières marches
avec sa mère terminer son année au lit…
Pour le petit bonhomme
demain sera un autre jour…
Pour nous aussi.
Pour le monde?…
Permettez moi de douter
(mais là n’est pas le but de ce billet…
J’ai passé une belle année
en votre compagnie
et sur les traces de qui vous savez,
c’était inespéré et bien…
Le reste pourrait s’améliorer;
souhaitons le, ça n’engage à rien)
Ici, rien ne changera ou si peu…
Merci à tous de votre fidélité,
(en moyenne deux cents à deux cent trente par jour)
anciens comme nouveaux,
commentateurs ou pas…
Vous serez toujours les bienvenu(e)s.
Je vous la souhaite bien bonne,
bananier et voeux à volonté
comme ils disent…
Pas de quartier sur les bulles et les paillettes!
soyez festifs, m…. !%)

Demain, une jeune personne s’occupera du premier billet de l’an
cependant que je ferai la même chose chez elle…
Ladies and gentlemen may I introduce you Frédaime?…

Non ça c’est pour tout à l’heure.

ps: pour note, le petit bonhomme des marches est déjà apparu ici,
dans un billet précédent,
que voulez vous,
il est des images que l’on garde précieusement.

Petits papiers.


Lui mordre la nuque là

En fond de cale

Elle le toise et tangue

Fume des brunes qu’elle écrase

Sur le franc bord

Trace de rouge gras sur le papier diaphane

Elle est dans ses petits papiers

Çà fait un moment et

Quand elle marche sur la dune

Où les hommes brulent

Elle crane

Il veut lui mordre la nuque

Aplatie en fond de cale
.
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Le texte du jour est de Kouki, que je remercie de cette mise en lumière,
par les mots, de mes images: le crayon et la plume en somme.
(Après tout, étymologiquement, n’est ce pas de là que vient le terme « illustration »?)
(kou)qui s’en étonnera? allez la lire.

Y a rien à dire!

Elle- Oui c’est possible,
sur le Kenya oui
Oh! je pense qu’il fait très beau!
c’est très bien
Non ce n’est pas un safari… Le safari c’est complet bon ben d’accord madame
c’est ça au revoir madame.
(petit silence)… Oui?
Lui – heu! je voudrais aller aux Zantilles où les filles sont Zantilles, s’il vous plait.
Elle – ouiii… Alors voila… Bon soyez Zentil vous allez m’attendre à la brasserie, à côté, z’arrive dans un quart d’heure, d’accord?
Lui – … Et bien je cours t’attendre!
(rires)
La copine – Qui c’est celui là?
Elle – un ami de Jean Pierre
La copine – alors je dis rien à Jean Pierre et je dis rien à personne
Elle – Y a rien à dire!


Ce qu’ils étaient frais et beaux ces deux là dans « F comme Fairbanks »!
comme film (je vous l’avais conseillé la semaine dernière)
ça ne casse pas trois pattes à un canard,
ce billet non plus,
mais ce qu’ils étaient jeunes et beaux!…
Humains quoi.
Y a rien à dire!

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