Archive for the 'cinéma' Category

Tshi-la-tshi-la-tshi-la-toâââ… (Mine de rien ça pose comme titre!)


C’est ici
La première fois que je l’ai vu,
c’était au « Palace »,
le sabir de Chaplin m’avais laissé pantois…
On pouvait donc aisément se faire comprendre
en racontant n’importe quoi, la preuve:
SE BELLA GIU SATORE
JE NOTRE SO CAFORE
JE NOTRE SI CAVORE
JE LA TU LA TI LA TWAH

LA SPINASH O LA BOUCHON
CIGARETTO PORTOBELLO
SI RAKISH SPAGHALETTO
TI LA TU LA TI LA TWAH

SENORA PILASINA
VOULEZ-VOUS LE TAXIMETER?
LE ZIONTA SU LA SEATA
TU LA TU LA TU LA WA

à présent, au « Palace », seuls les rats et les cafards
dansent et glissent sous les fauteuils
pendant la projection du porno du samedi soir.
On relève discrètement les pieds…
Mais reprenons tous en coeur
« Se bella giu satore… »
ne me remerciez pas.o)

… Question.

Z’avez aussi l’impression que c’est flou?

Par où commencer?

d’une part il y a ces images accumulées durant quinzes jours qui s’entassent,
et d’autre part les vingt cinq pages d’écriture serrée qui résument ce séjours là bas…

Retrouver la petite musique.

Jeu.


Commentateurs(trices), à vos claviers.
Demain (si vous êtes sages) il y aura une autre version.

« Dix amants, sûrs canapés »


Au cinéma « Palace », à côté de la poste…
Installé au fond de la salle dans mon fauteuil, bien calé,
j’assitais à quelque chose qui m’échappait encore, à l’époque,
(mais plus pour longtemps)
« Breakfast at Tyffany’s » opérait, sa magie subtile,
sur le pré-adolescent que j’étais
Que n’aurais-je pas donné pour être à la place de Georges Peppard,
en contrechamps à sa fenêtre,
et recevoir ce simple regard surligné de ce sourire?…
Bien sûr, certains esprits chagrins pourraient dire:
Si tu crois qu’on y a jamais pensé et que t’es le seul!…
Ce à quoi je répondrais: oui, d’accord, mais moi j’ai dit avant…
(Ce qui, vous en conviendrez, reste imparable.)
Que ne donnerais-je encore, du reste, pour que capote le canapé.
« I guess I’m in love with you » décrétait Humphrey à Lauren
en prenant son virage dans « le grand sommeil »…
Mais ceci est une autre histoire,
Rudyard ne me contredira pas…

(pour la séquence mythique et complète, tu cliques ici ,
et tu verras ce que le mot « bonheur » veut dire).

L’Hottentot ne rentra pas trop tard ce soir là.


Cependant que l’authentique Hottentot,
Pinocchio involontaire
face au cornet gravant la cire du rouleau,
racontait sa race et sa langue,
scandant du geste ses mots et ses claquements de langue…
Khoïsan inintelligible pour le vulgum pecus que nous sommes,
peut être que ce petit bonhomme
(déguisé à dessein par l’homme blanc?)
ne disait rien d’autre
que ce que Terence Davies nous raconte
dans « Of time and the city »,
(vu hier à l’Arenberg):
* * *
« We love the place we hate,
then hate the place we love.
We leave the place we love,
then spend a lifetime trying to regain it.

Come closer now
Come closer now and see your dreams.
Come closer now
Come closer now and see mine. »
* * *
Si les images, du film, restent discutables…
Le texte, lui, reste d’une belle tenue,
J’aime définitivement (definitly!) ce recul et cet humour qu’ont les Anglais sur l’existence
(Chr°n° va sourire)… Et puis, tout comme Agnès Varda et ses « plages »,
je reste profondément curieux de ce travail sur la mémoire,
fait de bribes et de lambeaux épars.
* * *
Adieu petit aborigène disait Dutronc à la fin d’une chanson.

« Page précédentePage suivante »