Archive for the 'animatin gif' Category

Mais avant de partir… (Suite de « à bicyclett’oheu »).


« Y’a quelque chose qui cloche là-dedans.
J’y retourne immédiatement! »
ne laissons rien au hasard, ce serait trop bête.
Ce picnick, avec Paulette, devait être une réussite.
Plus tard ce qui serait pâtés, saucissons, rillettes et gros rouge qui tache,
était pour l’instant bonbons haribo,
soda à la grenadine,
petits beurres et chocolat à tartiner.
Je distille, je distille…
Extraits de sucs en sauce,
je réduis,
je mijote, passe au chinois et conserve les fonds…
J’aurai le souvenir d’un homard,
mangé hier, avec un Clos de la Roche ’99
Mazette! quel bonheur!

à bicyclett’oheu…


… Il me fallait partir à présent, mais avant, quelques petites vérifications s’imposaient.
Paulette viendrait, c’était chose sûre, car j’avais retiré les deux petites roues stabilisatrices (condition sine qua non pour l’accompagner au bord du Lualaba et ne pas lui fiche la honte avec un « plus petit » qu’elle.)
J’avais de ces petits mayélés(*)… Un sandow, habilement passé sur le panier retenait le quatre heures, que nous mangerions au bord du fleuve…
Et puis… à nous la « grande vie » et les ricochets sur l’eau!
… Pour croire à mes propres chimères, je n’étais pas le dernier…

(*)Mayélé: astuce, truc, système « D »

Il y a (de nouveau) un Bonnard dans mon salon…


Chez les amis, chez qui je suis en ce moment, j’ai trouvé cette maxime sur le frigo, accrochée par un magnet.
So I asked my friend, what are your three favourite pleasures in life?
and she replied: « a Martini before and a cigar after ».

Ce qui traduit dans la langue de Molière donne (pour ceux d’entre vous qui ne manipulent pas suffisamment celle de Shakespeare je leur livre gracieusement cette traduction, au pied levé, mais c’est bien la dernière fois):
Je demandai à mon amie ce qu’elle considérait comme étant ses trois plus grands plaisirs, dans la vie?
elle me répondit: « d’abord une boisson apéritive venant d’Italie (un Martini par exemple) et, ensuite, un Cohiba venant du pays de chez Fidel »

Phrase qui, avouons-le en passant, prête à peu d’interprétations non équivoques…
La plus petite, de la maisonnée, demanda à son père ce qu’il y avait entre le Martini et le cigare ?
il lui répondit: le repas.
Il n’empêche j’ai (de nouveau) un Bonnard dans mon salon…

Sur le fil de son Prince de Galles.


Du haut de mes dix ans, j’aimais bien notre boy.
Fêt. Nat. , roi de la piste une fois par mois,
était fourmi le reste du temps:
lavant, repassant, épluchant,
s’occupant au coupe-coupe du jardin,
il me demanda un jour: « petit blanc, tu sais danser? »
Sitôt sa première paie empochée,
il s’acheta un costume, et,
sur son 31, fut le « bwana kitoko »(*) d’un soir
dans la cité indigène:
lundi, fauché comme les blés,
il revint à la maison et continua le travail comme si de rien n’était,
demandant à ma mère une avance.


(*) « Bwana kitoko »: littéralement « beau jeune homme », surnom donné, par les Congolais, au Roi Baudouin 1er lors de sa visite, en ’60, au Congo.
Crédit image .

à 18 mois (j’ai quitté ma province…)


Depuis jadis, ce sourire et ce mouvement me hantent.
« Hantez » me dit-elle.
La scène que je fis à mes parents,
lorsqu’ils la congédièrent pour quelques sous piqués dans le tiroir,
reste d’anthologie, dans la famille.
Le lendemain, elle revenait à la maison,
et continua de m’apprendre à marcher sur ses petits chemins…
Et du haut de ses douze ans,
on peut dire qu’elle ravagea la mouquère.

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