Il est 7h. à peine, l’air est doux, le vent se lève.
Chaque matin,
au bas de l’immeuble,
devisant sous le porche,
ils refont le monde.
Pas un jour sans une rixe entre deux ou trois d’entre eux,
c’est presque une coutume:
j’assiste tous les matins, depuis la terrasse de l’hotel,
au même manège,
aux mêmes rites.
Sous le regards des badauds indifférents à faire cesser l’échauffourée,
des coups sont échangés,
brefs et violents,
et le combat s’arrête aussi vite qu’il a débuté;
la journée peut commencer.
Au bout de quelques jours, cette violence urbaine ne suscite plus que peu, ou pas, d’inquiétude
Il est 7h. à peine, l’air est doux, le vent se lève,
rien n’a d’importance
… Surtout quand tu sais que tu vas gagner (peut être) un dollar aujourd’hui.
Lephauste me fait l’honneur de se fendre d’un billet, ici, son regard sur ces choses que je raconte, frappe juste, encré, qu’il est, dans une acuité de médecin légiste, des âmes, il dissèque leurs coeurs…
il faudrait juste qu’il prenne un peu moins de place sur la commode, de façon à ce que je puisse atteindre cette bouteille pour trinquer à ces belles personnes que je ne nommerai pas…
Elles savent.