Archive for the 'Cameroun' Category

Il suffisait d’y penser…

Ou,
comment nous aurions pu sauver
les habitants de Pompéi
au lieu de les laisser
se faire lyophiliser
en plein sommeil
Personne n’y avait jamais pensé auparavant
alors qu’il suffisait de mettre un élastique
(bien attaché)
autour du volcan
pour en amoindrir
tout de suite
les effets dévastateurs ;
champs
cultures
et forêts préservés
villes ou villages
itou
pensons à Naples
ou à Catane
si rudement éprouvées
par le passé.

Avouez !
Il n’en mène pas large
et ne la ramène plus trop.
Il suffisait d’y penser.


C’était vraiment très intéressant.

Avant tumblr il y avait les carnets.


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Ado,
quand tu vis en Afrique,
la Nature (sic)
les animaux,
les journaux,
les revues,
les livres de poche
c’est ton quotidien :
Karen Blixen,
tu découvres en même temps que Maupassant ou Stendhal
et puis…
Tu rencontres Peter Beard pour la première fois,
là, c’est l’engouement total.
Obsessionnel.
Une prolifération d’images à n’en plus finir,
des carnets débordants de partout
de photos,
d’écrits,
de tissus,
d’encres,
de pigments,
de collages.
Une générosité ad nauseam
(comme sur la photo ci-dessus)

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Un certain Malick.

Ce couple qui danse reste un monument de simplicité et de fraîcheur…
Un soixantième de bonheur.

malick sidibe161a
Je garde une profonde tendresse pour Malick Sidibe tant il me rappelle ces années adolescentes,
perdu au fin fond du Cameroun,
à Foumban…
J’allais porter mes films noir et blanc à développer dans un magasin pareil au sien à Bamako… C’est à dire une petite officine où le bonhomme faisait tout lui-même au milieu d’un fatras d’appareils démontés, de revues, de chiffons sales.
Oh ! Ne me demandes pas le nom, je ne m’en rappelle plus…
C’était juste à côté de la quincaillerie de Pauleau… Raphaël, pas Auguste… Auguste tenait la librairie, plus loin.
Mais je m’égare.
Le film était développé « dans la semaine sans faute » et revenait toujours « un peu voilé », un peu « pâlichon  » mais bon !
Les tirages gris, plutôt que noir et blanc restaient magiques.
Si tu es en Afrique pour avoir la perfection, t’es mal barré !
Tu fais avecque,
et c’est bien comme ça…
Tu sais, c’est comme pour la viande :
au marché, les mouches ;
on passait sous le robinet avant et on « la cuisait bien ».
tu avais des vers ou pas.
Mais revenons à nos photos.
Malick a eu la mauvaise idée de nous quitter hier,
il laisse une œuvre considérable,
sans autre ambition que de capturer la vie,
le moment ,
mais tellement bien,
tellement simplement…
Tellement simplement.
Je ne vais pas faire dans l’hommage appuyé ou la nécro,
je préfère garder cette petite parcelle d’adolescence,
fugitivement entr’aperçue sur ses clichés au bonhomme.

Benoit Facchi a rencontré le bonhomme et en parle très bien sur son blog et André Magnin lui rend un bel hommage aussi.
Par contre si on veut approfondir à la photographie en Afrique on lira « Préserver les archives photographiques africaines : pour une cartographie des acteurs et des initiatives » qui est un assez beau tour d’horizon du sujet.

Malick Sidibeck3

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malick sidibePortfolio

Waza.

Dans la nuit
Waza silencieuse et noire
brille au loin
de ses petits yeux fixes

Le peu d’air,
interdit de fraîcheur,
assèche la gorge.

Pulsations de quelques palmiers.


Insectes et chauves-souris
ébouriffent le firmament
babouins et autres bêtes
sont là
invisibles.

Au travers du trop fin drap tendu
la table dure et étroite
de l’école Islamique
se rappelle aux vertèbres.

T’en ficherai des « nuits à la belle étoile » au milieu d’une réserve, en Afrique !

Peur,
ça oui !
D’être bouffé,
lacéré,
écartelé par quelques bêtes,
trop réelles,
trop cruelles,
aveugles en somme,
pendant la nuit.

Peur,
ça oui !


(Congo 1939, ma mère a seize ans).

Longue distance.

Le tableau de bord était bourré de petites lumières clignotantes
avec de jolies couleurs et des petits bruits…
Munis de son masque
pour l’oxygène
les instructions de la tour de contrôle
dans ses écouteurs,
les commandes à portée de main
il assure le vol longue distance Bruxelles-Yaoundé.
l’altitude est idéale,
le matelas de nuages déroule ses moutons sous l’avion
l’horizon est sublime et le lever du soleil sans fin.
Bardé de tuyaux,
avec un tas de petite poches sur les côtés,
ce sont les vivres,
c’est un héros.

L’hôtesse entre dans le cockpit
et dit à ma mère
qu’il faut le laisser se reposer, maintenant;
le médecin aura du retard
Nous sortons
et maman me dit que
le super Boing de papa
va bientôt arriver.
Je fais semblant de la croire,
elle pleure.


(Je me suis fait taguer par Florence et maintenant je dois dire sept choses VRAIES sur moi…
Comptez pas sur moi pour taguer sept autres personnes,
je suis bien élevé, moi !
(Pfff !) etc.)
Plus que trois !
Si-si !!!

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