Comme aux examens,
comme aux interros,
il dansait sur l’estrade,
sauf que là c’était de la fafa song d’Otis Redding
ou du sex machine de James Brown qu’il s’agissait.
Pendant que têtes crépues et autres séchaient sur les verbes irréguliers.
il se retournait parfois d’un coups et pointait du doigt un tricheur
puis reprenait ses trémoussements salaces,
coquetterie dans l’oeil et physique de bicyclette.
Tout cela n’avait AUCUNE importance :
il était dans la motown naissante, la soul, le funky…
Han ! han ! two times !
Les étudiants voyaient, en vrai, le défunt Kakou en black
bien avant la naissance de celui-ci sur scène
han ! one time !
… En mouvement !
what’s the day today ?
le premier que j’attrape en train de chuchoter
de papoter
de bavarder
je lui fiche un rapport
…
Mais non, c’était ça le principal !…
La motown naissante, la soul, le funky…
Three times now
han-han-han !!!
demi-tour sur lui même
Extraordinaire Mista Frunche !
qui adorait enseigner…
à sa façon.
et danser…
Divinement bien.
…
Un jour, rencontrant un de ses collègue
fort courtisé en salle de profs
par un aréopage féminin
et devant son casier,
immensément vide de tout courrier,
il constata d’une voix espiègle :
– today, no mail… Only female !
puis s’esquiva vers son cours
tout heureux de son jeu de mot.
‘acré Frunché !…
One time … Han !
Rideau, funky mista Frunché.