Archive for the 'Wispra' Category

A la porte des rizières.

Je ne sais plus dans quelle nouvelle de Sepulveda,
alors qu’il s’abrite de la pluie,
le héros entre dans une galerie où il y a une exposition de photos
et il y voit l’image d’une porte qu’il avait cherché il y a de cela très longtemps,
lorsqu’il était jeune,
sans jamais la trouver.
Elle n’existait pas,
elle n’existait plus,
à l’époque.
Il recherchait l’aimée, rencontrée la veille, et dont la maison n’existait pas sinon dans son souvenir.
Vingt ou trente ans plus tard, il revoyait cette porte, en photo, preuve qu’il n’avait pas rêvé.
(Fin de l’incipit).

halong bay from luc lamy on Vimeo.


Pareil pour moi…
La plus belle photo au Vietnam je ne l’ai pas faite,
l’enregistrant sur ma rétine,
la recomposant à l’aide de plusieurs points de vues…
Ces rizières à perte de vue avec la forêt vierge en guise d’horizon,
avec ces tombes,
petits mausolées colorés,
dans des directions différentes,
sans logique aucune…
Essaimées ça et là
Par une, deux ou plus,
surplombant toujours le niveau de la rizière d’un bon mètre.
Les morts parmi les vivants,
les vivants travaillant aux côtés des défunts.
Cette image je ne l’ai pas faite.

Je pensais à cela en regardant ces mômes,
à la pêche au « squid ».
Chacun son Snark me dis-je.

“Vulcanelli di Macalube”.

Hier Agrigente…
La vallée des temples,
visite du jardin et juste avant…
Près de la petite ville d’Aragona
les bouillons des « vulcanelli di Macalube ».
Guy de Maupassant les voyaient déjà, en 1885, comme « les pustules d’une terrible maladie de la nature » ce qui est déjà, en soi, une description terrible pour l’auteur du Horla…
Étendue à perte de vue d’un paysage époustouflant, plus proche de l’Amérique du Nord que de l’Europe,
les graminées à l’infini, jaune d’or ou de paille et la terre crevassée et friable sous les pieds.
Univers à la Paris-Texas à perte de vue.
Tu ne serais pas autrement étonné de rencontrer Harry Dean Staton te demandant où se trouve la voie ferrée pour se retrouver dans un long dialogue à travers la vitre.
Ici la marmite de Vulcain glougloute gentiment
mijotant on ne sait quel plat.
La boue,
d’abord en flaques informes,
puis se desséchant
forme des stalagmites gris-vert clair.
Le sol légèrement élastique et moelleux,
sous les pieds,
reste friable.
Ce jus me fais penser à la piscine de Lubum. en 2009… Les grenouilles en moins.


Wispra referme son journal et retourne vers la voiture laissée à l’entrée du parc.
DSC00773
DSC00772
DSC00783
DSC00779
(Sicile Juillet 2013… Clic sur les images pour agrandir… Re-clic pour les avoir plein écran).

« vulcanelli di Macalube » from luc lamy on Vimeo.

(Sicile Juillet 2013… J’ai opté pour viméo, finalement… En ayant  »perdu » toutes mes vidéos téléchargées sur Blip-tv).

Tôt le matin ou tard dans la journée…

DSC_2757

DSC_2792

De loin comme de près
J’ai photographié
et filmé ton absence.

Vent bis from luc lamy on Vimeo.

Voir au pays des aveugles.

L’autre jour,
à l’occasion d’une exposition de travaux de fin d’études,
je suis tombé sur le travail de Myriam.
Comment, par la photographie et le témoignage, rendre compte de la cécité ?
Sujet impossible par excellence,
j’ai trouvé qu’elle s’en sortait avec brio.
Je partage, donc.






(Les textes sont extraits d’interviews sur place et transcrits tels quels).

La petite danse d’Aurélia.

Faisant penser
aux pointes de Polina
le magma
aux allures de dentelles
des Aurelia aurita
dansent
leur petit ballet
de tulles changeants.


Lors de sa sieste
Wispra
au moment de sombrer dans les limbes
fait souvent ce rêve étrange.

Alice danse double med from luc lamy on Vimeo.

(Pour la bonne bouche, ici, en plus grand).

double meduse danse from luc lamy on Vimeo.

« Page précédentePage suivante »