Archive for the 'Wispra' Category
Published by luc on avril 22, 2013
under chevelure, cinéma, collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., hotels, lambeaux, New York, photos, rapport au sol, Wispra
L’image
noir et blanc
est belle
et calme.
Élégante jusqu’au bout des gants
jupe et chemisier
à peine dérangés
elle a quitté ses chaussures
pour se mettre à l’aise
assoupie en un drôle de divan
aux allures de limousine
pareille à une compression de César.
Le raccourci
montre cette belle personne
comme jouant distraitement
avec son collier
dans son sommeil.
Livrée aux regards
anonymes et flous
des passants
de la 33ème rue.
Evelyn ne se sentait pas
d’être une épouse modèle
pour son « formidable futur mari »
c’est du moins
ce que dit la légende
de la « belle suicidée de Manhattan« .
Veux-tu que je te dise ?
Cendrillon
même au XXIème
reste indémodable !
…
J’espère que ce petit billet remplira de bonheur Madame de K qui attendait ma contribution à son projet d’abécédaire où j’étais en charge du mot « indémodable ».
…
Published by luc on avril 16, 2013
under bain, chevelure, cinéma, collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., hotels, mouvement, photos, sous l'eau, vidéos, Wispra
Published by luc on avril 10, 2013
under cinéma, collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., hotels, New York, rapport au sol, sons, vidéos, Wispra
There was once a very lovely,
very frightened girl.
She lived alone except for a homeless cat.
Je sais,
j’en ai déjà parlé ici
Mais,
que voulez-vous,
je ne m’en lasse pas.
.
Published by luc on avril 1, 2013
under bain, chevelure, cinéma, collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., mouvement, sons, sous l'eau, super 8, vidéos, Wispra
Mélange d’images où les deux petits trafics du haut sont de mon cru
tandis que la vidéo de fond fut tournée à Kassel, l’été dernier…
Il s’agissait d’une installation de Nalani Melani,
artiste Indo-Pakistanaise, dont tu peux voir
une partie de la projection complexe
dans une salle de la Documenta 13.
(Rendons donc à Nalani ce qui appartient à Malani
car en cette période de piratage tous azimuts
il est bon de rester correct vis-à-vis des créatifs).
Cela m’intéressait de mélanger au film tourné à Kassel
ma petite soupe d’images de douche,
bidouillée avec des vieux super-huit retravaillés
à l’écoline, eau de javel et autres grattages.
Comme je dis toujours… On ne se refait pas !
Et comme je ne suis pas radin,
je partage quelques photos avec toi.
Les gros tubes transparents sont peints
et tournent en continu
sous le feu de huit projecteurs à 360°.
Le « spectacle » est donc total.
N’en déplaise à Madame de K
même elle,
aurait apprécié,
rétive qu’elle est parfois
à l’art contemporain
(Hu ! Hu ! Tu as vu la pique ?)
Mais nul doute que quand elle saura
le militantisme politique et féministe de Nalani
elle ne fonde, quand même,
comme un chocolat de chez Marcol…
Heu ! Non, pas de publicité pour le chocolat belge, çà non !
…
(Nalini Malani, Documenta 13, Kassel-2012).
Published by luc on mars 19, 2013
under collage, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., lambeaux, mouvement, photos, rapport au sol, Wispra
Devoirs de poésie
I
Un bateau pris de boisson raconte ses souvenirs de voyage.
Vous êtes ce bateau. Vous parlez à la première personne du singulier.
II
Un faune, après le déjeuner, croit apercevoir des nymphes. Il veut les perpétuer.
Vous êtes ce faune.
Vous parlez à la première personne du singulier.
III
Un homme visite le cimetière de son village, au bord de la Méditerranée.
Il voit des voiles sur la mer et les prend pour des colombes picorant sur un toit.
Développez cette hallucination.
Vous êtes ce visiteur. Vous parlez à la première personne du singulier.
IV
Vous êtes le Ténébreux. Vous êtes veuf et vous avez besoin d’être consolé.
Vous êtes d’ailleurs Prince d’Aquitaine et votre Tour vient d’être abolie.
Vous considérez mélancoliquement votre sort. Vous demandez qu’on vous rende le Pausilippe et, si possible, la mer d’Italie avec une fleur et une treille qui vous plaisaient beaucoup.
Quoi que vous fassiez, vous parlez toujours à la première personne du singulier.
(J. Tardieu).
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