Archive for the 'sons' Category

Dans l’atelier de Mathieu W.

Puisqu’on est en novembre,
et qu’il fait triste et sombre dehors,
je te mets de la couleur.
Du talc,
du kaolin ou de la craie,
des pigments…
Un peu de gomme arabique,
de l’huile d’œillet,
ou de la gomme d’adragante…
Tu touilles un peu avec de l’eau et
la magie s’installe.
L’autre jour chez Mathieu,
je filmais et prenais des images cependant qu’il expliquait,
ô combien simplement,
la confection de ces bâtons magiques que sont les pastels.
Les poudres mélangées à sec,
d’abord,
puis travaillées à l’eau et ensuite formatées en longs rubans sur le marbre ou le miroir pour ensuite sécher pendant trois ou quatre jours avant le premier emploi.
Forcément,
lorsque tu connais ton outil et sa composition colorée,
l’accord vient naturellement…
Et les mots pour le dire…
Mais je m’égare.

Pastels secs… Atelier de Mathieu Weemaels. from luc lamy on Vimeo.

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La grande illusion.

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times sq un (copie) from luc lamy on Vimeo.


Reflets fluides et grisants,
mirage perpétuel des vitrines de magasins,
fondu-enchaîné des produits,
tout s’achète et tout se vend,
Ça glisse,
ça passe…
Surf.
Fata morgana chère à Pratt,
les gens traversent le cadre,
Agoraphobie ?
Non.
Là, non…
C’est fluide je te dis.
Bouillon sanguin continu
aspiration constante,
pulsation régulière
ou extrasystoles passagères
interpénétration à l’infini
comme s’ils se faisaient l’amour
zabriskie Point en plein milieu de là,
Times square,
imagine.
Des dizaines,
des centaines,
des milliers d’êtres qui se traversent,
s’assemblent,
se disjoignent,
tout en transparence,
lumière,
extase,
beauté…
Ersatz de plaisir dans le consumérisme absolu de la quarante-deuxième rue :
tu es sur Broadway !
Tu es le roi !
Revlon te le prouve : selfies !

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Non, tu n’es rien…
Car,
passé le reflet…
La réalité.
Mickey dévoile son vrai visage.
C’est un migrant.
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« We all lived together in a very friendly way… »

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Charmante (H)éléna.

Cette dame
absolument délicieuse
parle avec beaucoup d’empathie et d’objectivité
de son travail de pinceau vivant
pour Yves Klein.
Début ’60
je vous présente… Elena Palumba Mosca

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Cela dit, j’ai souvent trouvé ça surfait, Klein.

Pour ta Noël, j’ai hésité…

Entre trois choses :
En « un »… Un long article sur la géographie, les méfaits de google-map, la part d’imaginaire qu’il y avait lorsqu’on parcourait un atlas, enfin, tu vois, quoi !

Et maintenant, en route !

C’était tout aussi magique,
si pas plus,
sur papier

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Puis je me suis dit:
-Ça ne va pas les intéresser assez,
trop scolaire, donc…
En « deux », je me concentrais sur un habile mélange surréaliste d’images, piquées de-ci de-là, qui auraient pu donner l’impression de la vidange de la lagune ou de la mer à la petite cuillère ou avec une paille, par petit vent arrière.
Ça se serait appelé:

Comme si tu pouvais vider la lagune avec un tuyau !
.
tuyau 500
(Emmet Gowin)
venise 1_500
(David Seymour)

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Trop improbable, j’ai laissé tomber…
(Personne ne va croire un collage aussi abracadabrant !)
Donc en « trois », je me suis dit :
Comme je n’arrive pas à me décider,
je vais prendre les trois.
Voici le troisième.

Allons au cinéma.

Candice & Andju from luc lamy on Vimeo.

A la porte des rizières.

Je ne sais plus dans quelle nouvelle de Sepulveda,
alors qu’il s’abrite de la pluie,
le héros entre dans une galerie où il y a une exposition de photos
et il y voit l’image d’une porte qu’il avait cherché il y a de cela très longtemps,
lorsqu’il était jeune,
sans jamais la trouver.
Elle n’existait pas,
elle n’existait plus,
à l’époque.
Il recherchait l’aimée, rencontrée la veille, et dont la maison n’existait pas sinon dans son souvenir.
Vingt ou trente ans plus tard, il revoyait cette porte, en photo, preuve qu’il n’avait pas rêvé.
(Fin de l’incipit).

halong bay from luc lamy on Vimeo.


Pareil pour moi…
La plus belle photo au Vietnam je ne l’ai pas faite,
l’enregistrant sur ma rétine,
la recomposant à l’aide de plusieurs points de vues…
Ces rizières à perte de vue avec la forêt vierge en guise d’horizon,
avec ces tombes,
petits mausolées colorés,
dans des directions différentes,
sans logique aucune…
Essaimées ça et là
Par une, deux ou plus,
surplombant toujours le niveau de la rizière d’un bon mètre.
Les morts parmi les vivants,
les vivants travaillant aux côtés des défunts.
Cette image je ne l’ai pas faite.

Je pensais à cela en regardant ces mômes,
à la pêche au « squid ».
Chacun son Snark me dis-je.

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