Archive for the 'super 8' Category

July 24, 1965… Un samedi comme les autres.

Je donnerais cher pour savoir ce que Lauren Bacall et Paul Newman se racontent en cette fin de journée…
Moment intime avec le Pacifique en arrière plan,
lumière rasante qui découpe leurs silhouettes
Peut-être discutent-ils du tournage de « Harper » qui sortira l’année suivante ?
Tu dois imaginer le bruit de l’océan au loin,
le souffle du vent
des bribes de conversations entre des gens qui s’en vont.

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L’absence du son renvoie à ce Brian De Palma où le héros essayait de recoller à l’enregistrement sonore les images d’un photographe sur les lieux de l’accident…
Le coup de feu dans la nuit
l’explosion du pneu
l’embardée au dessus du pont.
Ici, rien de tout ça, nous sommes à deux pas d’Hollywood et tu dois encore une fois imaginer le casting de rêve : Natalie Wood, Richard Attenborough, Jason Robards, Merle Oberon, Lauren Bacall, Hope Lange, George Segal, James Fox, Paul Newman, Ruth Gordon, Julie Andrews, Lee Remick, Ben Gazzara et pourtant tu ne regardes pas « La tour infernale » ou genre… Mais une simple petite scène dominicale tournée en 16 mm.avec un polariseur de lumière et pas de son… Short Cuts avant l’heure
.

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Je balance au hasard, tu découvriras par toi-même en explorant les différents films…
Le 15 août, Paul Newman fait le chat à la vitre,
Natalie Wood tombe une bretelle du bikini dans la vague
Lauren Bacall allant de l’un à l’autre,
classe, forcément classe aurait dit Marguerite.
Joanne Woodward arrive avec Nell, Melissa, le chien et son Paul Newman de mari,
la main gauche bandée, un œil au beurre noir.
Jane Fonda te tire spécialement la langue,
Julie Andrew avec sa fille Emma, son bel intérieur de voiture rouge lorsqu’elles repartent.
« Tadzio ! » disait Régis Franc dans « Le café de la plage ».
Ruth Gordon n’a pas encore tourné dans « Harold et Maud »
Kirk vole un baiser à Lauren…
Comme l’explique soapbxprod, le maître céans, c’est Roddy lui-même qui a légué ses films avant de disparaitre et soapbxprod d’ajouter ;
« En 1965 ce sont les personnes les plus célèbres et les plus talentueuses de la planète,
et que font-elles un jour de congé par semaine?
Hot-dogs, Budweiser et cruche de vin, mots croisés, volley-ball et châteaux de sable.  »
Depuis deux ou trois semaines je reste scotché par ces instant muets découverts grâce à une connaissance qui, que, etc.
J’écume, jusqu’à plus soif, les films de Roddy McDowall tournés à sa maison sur la plage de Malibu.
En bon hôte, qu’il était, sa caméra va et vient, sans trembler, avec parfois des petites préférences pour celle-ci ou celui-là mais jamais trop, le temps de taquiner Anthony Perkins que l’on devine lui dire « f..k you » à une ou deux reprises, face caméra, une touche peut-être ?
1965, nous sommes à vingt-trente ans de la déferlante du numérique, à cinquante-soixante des fils d’actualité criards sur instagram and co.
Ne comptez pas sur moi pour développer.
Silence ! On tourne.

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Pour ta Noël, j’ai hésité…

Entre trois choses :
En « un »… Un long article sur la géographie, les méfaits de google-map, la part d’imaginaire qu’il y avait lorsqu’on parcourait un atlas, enfin, tu vois, quoi !

Et maintenant, en route !

C’était tout aussi magique,
si pas plus,
sur papier

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Puis je me suis dit:
-Ça ne va pas les intéresser assez,
trop scolaire, donc…
En « deux », je me concentrais sur un habile mélange surréaliste d’images, piquées de-ci de-là, qui auraient pu donner l’impression de la vidange de la lagune ou de la mer à la petite cuillère ou avec une paille, par petit vent arrière.
Ça se serait appelé:

Comme si tu pouvais vider la lagune avec un tuyau !
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tuyau 500
(Emmet Gowin)
venise 1_500
(David Seymour)

tati  plage


Trop improbable, j’ai laissé tomber…
(Personne ne va croire un collage aussi abracadabrant !)
Donc en « trois », je me suis dit :
Comme je n’arrive pas à me décider,
je vais prendre les trois.
Voici le troisième.

Allons au cinéma.

Candice & Andju from luc lamy on Vimeo.

A la dernière séance… Pirates !

J’ai toujours adoré les pirates
L’autre soir,
sur arte,
la recherche d’un trésor enfoui
et forcément perdu au milieux des mers,
sur un atoll inaccessible
avec barrière de corail,
requins,
vagues hautes comme ça…
Il ne m’en fallait pas plus,
le verre de Lagavuline à la main et un cigare dans l’autre,
je redevenais petit enfant et
j’écoutais attentivement l’histoire !
Halala !
Les z’amis !
Quelle aventure,
quelle équipée !
En plus le « méchant » pirate était allemand,
un petit air entre Bruno Ganz et Anthony Hopkins
et le « bon » français…
Tintin !
Rackham le Rouge !
Surcouf,
tout ça !
Bref !
Je vous laisse regarder.
Chut !

Non, pas de publicité pour le chocolat belge, çà non !

Mélange d’images où les deux petits trafics du haut sont de mon cru
tandis que la vidéo de fond fut tournée à Kassel, l’été dernier…
Il s’agissait d’une installation de Nalani Melani,
artiste Indo-Pakistanaise, dont tu peux voir
une partie de la projection complexe
dans une salle de la Documenta 13.
(Rendons donc à Nalani ce qui appartient à Malani
car en cette période de piratage tous azimuts
il est bon de rester correct vis-à-vis des créatifs).
Cela m’intéressait de mélanger au film tourné à Kassel
ma petite soupe d’images de douche,
bidouillée avec des vieux super-huit retravaillés
à l’écoline, eau de javel et autres grattages.
Comme je dis toujours… On ne se refait pas !
Et comme je ne suis pas radin,
je partage quelques photos avec toi.
Les gros tubes transparents sont peints
et tournent en continu
sous le feu de huit projecteurs à 360°.
Le « spectacle » est donc total.
N’en déplaise à Madame de K
même elle,
aurait apprécié,
rétive qu’elle est parfois
à l’art contemporain
(Hu ! Hu ! Tu as vu la pique ?)
Mais nul doute que quand elle saura
le militantisme politique et féministe de Nalani
elle ne fonde, quand même,
comme un chocolat de chez Marcol…
Heu ! Non, pas de publicité pour le chocolat belge, çà non !




(Nalini Malani, Documenta 13, Kassel-2012).

Comme une plume qui s’envole…

Il était un peu comme un vieux pote de récré
retrouvé quarante ou cinquante ans plus tard
par le miracle de la toile.
Le lien était celui-là
une connivence naturelle
dont on avait jamais parlé
lors de nos rencontres.

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Avec ce miracle d’écriture
simple et efficace
qui semblait couler
au fil d’une pensée
faussement vagabonde
souvent badine
avec ô combien de tact
pour aborder les drames
toujours l’air de ne pas y toucher
faisant un Hu ! Hu !
Ou un MouaaaahhhhHH ! tonitruant
en commentaire
pour désamorcer…
Si !
Car sur son blog,
(oui, il avait un blog, je crois…
Maintenant que vous me le dites
j’ai comme un doute )
sur son blog, disais-je
ça se passait autant dans les billets
que dans les commentaires

Un petit hommage, donc,
à ce (grand) monsieur…
J’ai pris un peu de fifille
(il aimait bien)
et puis un parfum d’enfance
et d’adolescence
avec un peu de colonie dedans
Derrière
de façon insistante
le chant des crapauds
du lac
à Lubumbashi
la nuit… En 2009.
Et enfin,
de l’eau et des reflets
pour mélanger le tout
dans le shaker des souvenirs.

J’espère que là où tu te trouves
ils ont un super écran
et que tu regarderas avec indulgence
cette soupe d’images.
clique sur la fenêtre pour agrandir.
Un verre à la main,
un cigare dans l’autre
je te vois d’ici,
donner un coup de coude à Saint Pierre
en lui disant :
-Bravo !
Très beau billet fort bien écrit à l’illustration…
(il devrait faire plus de vidéos avec des fifillles t’ute nues, non?
Pourquoi pas?)
Encore bravo.
Vive la Belgique.
Très beau billet… ah je l’ai djà dit.


Merc(k)i Dominique de ce que tu étais à nos yeux…
Avec qui vais-je bien pouvoir jouer maintenant ?

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