Archive for the 'fragments' Category
Published by luc on octobre 21, 2009
under bain, correspondance, E'ville fragments, entre parenthèse (...etc.)., fragments, lambeaux, Lubumbashi lambeaux, moisi, mouvement, photos, sous l'eau, végétaux, vidéos
préambule
Pour la soupe aux lentilles ne pas lésiner sur les oignons, le laurier et la petite touche de cumin
envoi
Vomi à la couleur verte
dégueulis de plastiques
(toc! eut dit Charlotte)
pet foireux et gras de Gargantua
garanti sans effets spéciaux
moirages de graisses
mauves?
assez!
jaunasses?
encore
cacas flottants
serviettes plus très hygiéniques
tu touches à çà,
tumeurs!
tu meurs…
ou t’attrape des boutons gros comme ça
je préfère mourir
l’arme absolue
larmes dissoutes de ces cinq ans auxquels j’appris à nager,
ici.
A présent plusieurs générations de batraciens coexistent
perpétuant ce premier mouvement répété maintes fois
ventre sur la chaise, à sec, avant la tasse du grand bain;
le battement ralenti par le salmigondis de pâte verte
faisant des bulles n’ayant rien de papal
les grenouilles indifférentes à notre dégoût
peinent un peu dans cette soupe froide…
Des mutantes, je vous dis!
la venue des coquecigrues eut lieu là
tel est leur royaume à présent.
Autour la fête bat son plein
une foire sans monde
trop tôt sans doute?
tant mieux!
certainement!
l’odeur d’urine est pestilencielle,
l’âcre du vomi et de la merde se mêle aux carcasses en décomposition de deux ou trois rongeurs, là, plus loin
-quel pétulance dit le vieux salace à la jeune fille
-mais non, je danse lui répond-t-elle
rien à voir!
nous partons en direction du lycée Kiwélé
où nous attend quelque chose d’aussi terrible,
si pas plus
dans un autre genre, on va dire… Plus tard.
Ce matin cette sage femme belle et merveilleuse
ensuite la maison
(je dois encore te la raconter)
C’est une belle histoire, je te rassure
… Le manguier avecque,
(un autre grand moment de glotte qui se coince)
puis ce bassin aux batraciens
le lycée à sa suite,
de Charybde en Scylla… Les émotions se bousculent
elles ont toutes les couleurs
des espoirs et des désespoirs de ce pays
aux Congolais
Levez-vous Bon Dieu!
* * *
« Mais il est tard monsieur… »
(comme disait un célèbre chanteur Belge)
demain peut être…
La maison
ou le lycée
je ne sais encore
Dis, tu viendras?
ce sera d’enfer(t)
j’te jure!
Published by luc on octobre 16, 2009
under animatin gif, cinéma, correspondance, E'ville fragments, entre parenthèse (...etc.)., fragments, Lubumbashi lambeaux, mouvement, rapport au sol
C’est ici
La première fois que je l’ai vu,
c’était au « Palace »,
le sabir de Chaplin m’avais laissé pantois…
On pouvait donc aisément se faire comprendre
en racontant n’importe quoi, la preuve:
SE BELLA GIU SATORE
JE NOTRE SO CAFORE
JE NOTRE SI CAVORE
JE LA TU LA TI LA TWAH
…
LA SPINASH O LA BOUCHON
CIGARETTO PORTOBELLO
SI RAKISH SPAGHALETTO
TI LA TU LA TI LA TWAH
…
SENORA PILASINA
VOULEZ-VOUS LE TAXIMETER?
LE ZIONTA SU LA SEATA
TU LA TU LA TU LA WA
…
à présent, au « Palace », seuls les rats et les cafards
dansent et glissent sous les fauteuils
pendant la projection du porno du samedi soir.
On relève discrètement les pieds…
Mais reprenons tous en coeur
« Se bella giu satore… »
ne me remerciez pas.o)
Published by luc on octobre 15, 2009
under chevelure, correspondance, entre parenthèse (...etc.)., fragments, lambeaux, Lubumbashi lambeaux, photos, végétaux
Elle était tout en charme et en effacement
cette petite serveuse de l’ancien Léo II.
De ces images volées elle ne m’en a pas voulu
… Il m’attendait à la réception.
Je lui fis cadeau de ce billet bien inutile dans ma poche
et du baiser.
Published by luc on octobre 12, 2009
under chevelure, correspondance, dessin, E'ville fragments, entre parenthèse (...etc.)., fragments, hotels, lambeaux
Quand elle dormait « la Valentin » redevenait une petite fille
et paraissait plus jeune que son âge.
Published by luc on octobre 9, 2009
under correspondance, E'ville fragments, entre parenthèse (...etc.)., fragments, hotels, lambeaux, Lubumbashi lambeaux, photos, rapport au sol, végétaux
Le lendemain de notre arrivée
nous partons, tôt, de l’hôtel,
munis d’un méchant cake marbré au chocolat-raisin
(et peut être d’un cafard repu de farine
surpris dans sa sieste et le maelstrom du pétri)
nous voila, disais-je, partis vers la maison…
Chemin faisant, devant la clinique qui vit naître ma soeur et mon frère:
l’une à Elisabethville et l’autre à Lubumbashi…
Notre Saint Petersbourg et Retrograd (sic) de là bas,
après quelques hésitations,
nous entrons (re)visiter les lieux.
J’ai le souvenir de cette coursive à l’abri du soleil et de la pluie
qui ballade le visiteur à travers les jardins et les emmènent aux départements gynécologie, maternité et morgue:
conception, naissance et mort ne sont distantes que de quelques mètres, ici.
Ce n’est pas un hasard.
Tout est un chouïa décati, mais propre.
Sur l’image,
à droite,
la chambre qui fait coin,
ma mère nous attendait mon père et moi,
quand ma soeur avait deux heures.
* * *
La suite demain si vous êtes sages.
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