Archive for the 'lambeaux' Category

Fin de journée…


(Orchid.)

Le soleil fit un contre-jour à l’orchidée ;
au « Morning has broken » de Cat
je préférais penser à « sad Lisa » par Marianne

L’inconnue (bis).




Variation muette sous le pont…
(En souvenir de « l’inconnue de la Seine » que tu trouveras là).

Crever la pénombre infinie. (Hémisphère sud…)




Posées là
sur de méchantes chaises
sans un bruit
quatre paires d’yeux
à s’en faire péter la rétine
scrutent le clignotement infime
d’une nuit étoilée à Lukafu.

Limbe II (suite).

Les anglais avaient importé toute l’Inde,
dans ce petit coin perdu
entre Douala et Victoria.
Les senteur âcres et nauséabondes
de cette gigantesque plantation d’hévéas
prenaient aux narines ad nauseam
pendant quelques kilomètres
avant d’arriver dans ce havre de paix
du « club de la locomotive »,
appelé comme ça à cause de la vieille loco
rouge et rutilante de tous ses chromes
trônant fièrement sur deux rails
au milieu du parc entourant la piscine.

(Ici, image d’une loco rouge…
Mais comme c’est un dénommé Pluplu
qui ne me l’a pas rendue,
on s’en passera)
fin de la parenthèse.

L’après-midi,guiness
dans l’atmosphère confinée
de la pièce jouxtant l’auvant en béton,
où ces ripailles avaient eu lieu,
l’odeur lourde, grise et froide des cigares
mélangée à celle de la Guinness tiède
nimbait les hommes.
Ceux-ci,
séparés des femmes,
jouaient au snooker.
La première leçon de ce jeu
(qui ne doit rien à l’Asie)
c’est de se faire battre à plate couture,
sans broncher,
par l’autre,
et de tapoter doucement le bord de la table,
du plat de la main,
lorsque le coup est magistral.
Si et seulement si le coup est magistral…
(Faut pas pousser quand même !)
Le salon ne recelait pour tout meuble
que cette table au tapis vert et magique
où, la bille blanche, après une longue course lente
venait s’entrechoquer douce et calme à d’autres billes
dans ce bruit si particulier à l’ivoire,
empochant tantôt une rouge
tantôt une couleur, noire ou rose de préférence.
Le bruit sec, métallique et mat du marquoir,
comme pour répondre à l’infinie douceur des propos du tapis,
affichait les points.
Les autres joueurs observant,
flegmatiques,
le break de l’adversaire
frottaient calmement,
à la craie bleue,
le procédé de leur canne.
Au fond de la salle, un autre groupe de quatre,
lui,
jouait aux « darts »…
Roulant la fléchette longuement entre les doigts et
fichant dans le liège de la cible,
à coups sûrs.
Là aussi, la Guinness servait de carburant.



Au milieu du Sud-Ouest Cameroun les dimanches après-midi étaient longs.

Petit sanctuaire éphémère de bord de mer.



A l’identique d’un humain
l’âme d’un chat
pèse-t-elle 21 grammes ?
La réponse est
« oui »
bien sûr…
A distance Wispra fit quelques incantations…


Petite installation : Marion Juillet 2011.
(à Salsa, chatte de son état)

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