Archive for the 'moisi' Category

Recette… Encore les rats!


Prenez une ‘tite dictature,
ajoutez une inflation galopante,
un zeste de corruption,
faire revenir à feu doux
vérifier l’assaisonnement de la disette
rectifiez!
servir ou asservir un pays
Choléra au Zimbabwé,
tout le monde s’en fout visiblement!
Ce pote médecin, tout content d’aller au charbon, demain, organiser sur place les secours, apprendre à veiller sur l’hygiène…
Goutte d’eau dans un océan de vase…
Pauvre Afrique!
Mugabé, retourne dans le ventre de ta mère!

Pendant le cessez le feu II.


Ils revenaient d’avoir creusé.
Pendant cette courte trève,
les ampoules et les médicaments, encore disponibles, distribués,
on allait sûrement tomber à court de fil.
Ma mère me disait que les gens dormaient dans la rue…
C’était bizarre cette flaque rouge sur le côté…
Pour faire joli sur le bitume?

à la manière de Bill Watterson et des autres.


Cette rigole d’eaux usées, derrière la maison, était une source d’inspiration inépuisable pour revivre l’histoire de la veille au soir.
Seul et abandonné sur mon frêle esquif je flotte,
Achab, Quequeck et les autres ont disparu,
plus de voiles sur la mature,
l’arête dorsale principale du makoki (tilapia) du dîner, parée d’un bout de plastique fait un cachalot parfait…
Combien de temps, encore, aurais-je à dériver de la sorte?
« Luc! tes devoirs… avant de jouer! »
La baleine se rapprochait…
Brousse Ouiliss devrait encore sauver l’inconnue de l’équation.

Douilles, papillons, brindilles et feuilles mortes.


Odeurs et pulsations habitaient cet endroit au fond du jardin,
j’y retrouvais un abri précaire entre le manguier et les jacarandas,
toujours sous l’oeil inquisiteur de la mosaïque.
(pour rappel http://www.luclamy.net/blog/?p=1059)

C’est là que quelques douilles de cuivre jouaient les généraux et les soldats
(ils n’étaient pas toujours de plomb, mes guerriers)
sûrement que leurs balles s’étaient perdues au fond de chairs pas toujours rebelles,
et les papillons, en estafettes du renseignement, apportaient chaque jours des nouvelles du front.
Combien de ces petits messagers furent sacrifiés sur l’autel du frontispice de la piscine abandonnée? jeux interdits, inspirés des Incas, histoires que me lisait mon père, de retour de Katuba*.
Offrandes d’insectes bien dérisoires face aux guerres des grands, les Fougas dans le ciel, les soldats de l’ONU en ville, Gurkhas, Siks, Ecossais, quelques mercenaires à bicyclette au fond de la brousse et l’exil de Tshombé.
Alors les Incas vous savez!

*Katuba: Athénée à Elisabethville.
« the rhythm of the heat » Peter Gabriel.
ou on pourra préférer cette version (le temps n’a aucune pitié)
** Biko reste aussi un grand morceau de l’ami Peter Gabriel, très d’actualité.

Voir grenade et mourir.

Au bout du jardin il y avait cette curieuse mosaïque en frontispice de la piscine vide
ce visage inquisiteur et doux à la fois me fichait la frousse
de ces peurs d’enfant irrépressibles qui passé une certaine luminosité de l’air vous font détaler avec le frisson
Lui, le Visage, contemplait, serein, lézards et scolopendres
ceux-ci se donnaient rendez-vous là aux heures chaudes,
les uns, comme des métronomes, scandaient leur inquiétude,
les autres, lovés sur eux même, à défaut de moutons, comptaient leurs anneaux
(deux je retiens six…)
air chaud immobile
Le ballon avait roulé jusque là
au moment où j’allais le rechercher, prudent,
une grosse voix, venue de nulle part, tonna:
« éla BA-Késs-kE-vOu-Fête-Là? »
… La joie de mon père fut indicible!
Ah! le c..! la trouille que je m’étais tapée!
* * *
épilogue qui emmènera à trois questions.

Plus tard, au même endroit, j’ai trouvé une grenade, abandonnée probablement par un soldat courageux et en déroute.
Planqué là, sûr qu’on était pas allé l’y chercher… le visage je vous dis! son sourire… les scolopendres
au vu du petit ananas de métal, je vis à la tête de mon père, que sa peur n’avait d’égale que la mienne, quelques mois auparavant…
Il s’empara du (drôle de) broméliacé nain et alla le jeter le plus loin possible dans la « brousse »,
la chose fit un « poc » stupide sur un caillou et rien d’autre…
Je fus un peu déçu, je dois dire…
Alors, je vous le demande:
A-t-on le droit de faire peur aux enfants comme ça?
A-t-on le droit de déverser ses ordures n’importe où, et ce, sans soucis des implications sur l’environnement et son prochain?
Et enfin a-t-on le droit de…
Quoi?
on me dit dans l’oreillette qu’il n’y a pas de troisième question.
Un autre jour rappelez-moi de vous raconter comment des tortues m’ont sauvé…
Mais comme disait Rudyard…
* * *
« Intranquillement vôtre ».

« stardust memories »

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