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Un jour je me suis marié… Si-si !

Je me suis fait taguer par Florence et maintenant je dois dire sept choses VRAIES sur moi…
Comptez pas sur moi pour taguer sept autres personnes,
je suis bien élevé, moi !
(Pfff !)
J’ai décidé, donc, de répondre en sept fois passke on a pas que ça à faire entre la chasse, la pêche, le golf, la boîte, les leçons de monture de pangolin, l’élevage de mulots morts et le dressage de puces
(savantes, ça va sans dire !)
Alors voila !
Un jour je me suis marié en altitude.
(C’est vrai ! J’en vois qui rigolent !)
Les invités sont arrivés en avion depuis tous les coins de la planète et même d’ailleurs

en équilibre au dessus du vide…
Le témoin n’en menait pas large
(ça se voit très bien à l’image)

Rididine était parfaite
(comme toujours).


Après il y eut une soirée dansante

Et la nuit de noce fut (très) agitée…

Mais je vois que des enfants nous lisent,
donc je ne donnerai pas trop de détails,
quoique ça vous aurait plu,
J’en suis sûr. (Hu ! Hu !)
Ouf !
Plus que six !
Moi qui déteste mentir Heu ! dire la vérité !.

Brownie reflex camera 6X6.

Crucifix au dessus du lit,
papier peint aux petits motifs bleus sur fond rosâtre.
Le tarif,
accroché à la porte,
mentait sur le standing de la chambre.
Deux repros passées au cyan depuis longtemps
donnaient une curieuse impression
aux champs de blé du batave à l’oreille coupée
vues sous-marines auxquelles ne manquaient
que des bancs de poissons en guise de corbeaux.
Sur la gauche,
façon batteur bourré
perdant le tempo,
baignoire,
bidet,
évier
et binoche scandaient en goutte à goutte irrégulier les couinements des ressorts du lit.
Le miroir ébréché de l’armoire,
piqué du tain,
renvoyait une image fêlée et vérolée du plus bel effet.
Wispra se demandait ce qui lui avait pris de la vouloir cette nuit dans un hotel de passe.
Son mec s’appliquait,
elle le notait,
ses pensées étaient ailleurs se demandant ce qu’elle pourrait tirer comme images de ce lieu.
L’autre limait toujours comme un âne.
Elle décida de s’y intéresser,
après tout,
c’est lui qui payait cette petite sauterie canaille.
L’affaire faite il fallu se rendre à l’évidence :
pas question d’imaginer que l’on ressortirait plus propre de cette salle de bain aux murs lépreux, à la faïence cariée et où la compagnie des eaux avait, depuis longtemps, rendu son tablier…
Le calcaire avait eu raison de la délicate mécanique des robinets et l’émail n’était plus qu’un souvenir.

Elle sortit le vieux Brownie reflex camera,
cadeau reçu à dix ans des mains de son père
son premier appareil photo,
lorsqu’il était enfant.
Passage de relai en somme.
.


.

Elle fit quelques six-six et deux ou trois polas.

Le masque.



Comme en apnée dans l’air
il importe d’être créatif
à tout moment:
de lier ces instants
de la vie de tous les jours
d’en faire des petites pièces
ridicules… Ou pas.
Goûter au temps qui passe.

Couleur mulot mort.

Solidaires de peur
de peur d’être seul
solitaires à deux
couleur grise
regard fixé sur cet horizon
sans surprise
des certitudes un peu tristes
des couples de trop longtemps
ils marchent
côte à côte.
Leur union « libre »
par conviction
plus très horizontale
non plus.
Rapides
faussement préoccupés,
pas s’arrêter
hésiter,
musarder
au hasard,
flâner,
non !
Ils marchent.
Les enfants ont fini leurs études à présent…
La thèse de la cadette
plus qu’une formalité.
Lambeaux de sentiments
entre eux
tristesse des gestes
dits de tendresse
n’ont plus rien des deux déchirés d’Orly
juste le moisi du mouvement.

Sur son Moleskine fraîchement offert, Wispra nota : « couleur mulot mort ».

Cette même image, en noir et blanc…

Lorsque
sous
l’eau
elle
rêvait.

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