Archive for the 'hotels' Category

Feuilles de brick farcie.


Soja,
jets de poireaux (en germe, et très peu, ça épice très fort!)
ou émincé de poireau (émincés fin-fin-fin),
carottes râpées (peu),
dés de courgettes,
fenouil (fin-fin-fin t’as compris),
jets de luzerne,
menthe ciselée,
graine de cumin,
curry (discrètement) ou curcuma (pareil)
un peu d’échalotte (peu j’ai dit!),
et pour lier le tout, tu prends d’abord un fromage style Boursin en barquette (ou genre) que tu travailles avec sel-poivre et jaune d’oeuf (un suffit),
croâ-aime fraîche, éventuellement, tu ajouteras…
La pâte doit être lisse, surtout pas liquide!
Pâte dans laquelle tu incorpores carotte-courgette-fenouil-poireau- échalotte (qui seront revenus à la poêle à feu vif et très peu, juste avant…. toujours le croquant:0) et la moitié du soja que je laisse cru.
Deux c.à s. de cette mixture par papillote
et par dessus les choses fragiles (luzerne, l’autre moitié du soja, menthe, cumin, etc.)
….
En feuille de brick je laisse 10 à 15 min. à four chaud…
En tout cas éviter la poêle ou le wok qui requierent plus de gras (bof!)

A servir avec quelque jets de germes qui se prélassent élégamment sur le côté de l’assiette…
Je te fais confiance;0)

L’avantage c’est que tu peux préparer la farce le matin
A température ambiante,
il ne faut pas que ce soit trop froid et
rouler tes papillotte juste avant de passer à table
pendant l’apéro
(bicoz, le brick qui prend l’humidité a tendance à se négliger partout où il ne faut pas!)
ça paraît compliqué…
Il n’en est rien,
tu tapes tes légumes au wok vite fait
et passé muscade dans un fait-tout.
Tu sers avec un saumon ou du thon cuit en unilatérale
a’ec un chouïa de gros sel,
un trait de sauce soya
et de yuzu…
Pour le vin, je te fais confiance.
.

Route de nuit.


A l’arrière
sous le manteau blotti
lève les yeux
comprend pas
… Le plafond a changé.
Entend ses parents parler
soirée que avec des grands.

Se rendort…
Voudrait son lit,
sa chambre,
son doudou.

Sous le drap blotti
lève les yeux
comprend pas
… Le plafond a changé.
Entend encore que des grands.
Voudrait ses parents
ne parlent plus.
.

.
Se rendort…
Voudrait son lit,
sa chambre,
son doudou.

Vulcain.

Un carnage !
Les corps comme chevillés les uns aux autres
enchevêtrés en une dernière embrassade
mortelle
le tout
mélangé aux chevaux
présentaient tous les signes de ce qui avait été
et ne serait plus.
La masse informe autour du canon ne laissait rien présager de bon…
Magma informe polychrome et apocalyptique…
L’horreur se lisait encore sur les visages…
Sudistes,
Nordistes,
Indiens,
simples cowboys
et chevaux…
De tout cela il ne restait rien.
après toutes ces guerres,
trois,
les grands disaient
et puis l’indépendance
et plusieurs cambriolages,
ils en avaient toujours réchappé
comme par miracle.
Mais là,
là,
rien !
Il ne restait plus rien
que ce petit tas
en boule
encore chaude,
fumante
sentant le plastique brûlé.
…. Grand-père me dit :
– Mais je ne savais pas qu’ils étaient rangés là
tous tes soldats et tes coboïs (sic)
…Il faisait froid ce matin
et j’ai remis du coke dans le poëlle.
Vulcain,
mon forgeron de grand-père,
avait fondu mon précieux bagage
dans son fourneau, à tiroirs, en fonte
pour se chauffer son café du matin.
Je devrais me contenter désormais
de douilles de cuivres
trouvées dans les jardins,
au petit bonheur.
Plus tard,
une boîte de punaises,
trouvée aux puces (jeu de mot ?)
me rappela cet épisode.
.


Porridge et pour pleurer.


Flasque
flaque
blanche
et triste…
Le lait peinait
à pénétrer
la surface gris clair
de cette pape
peu (é)mouvante
à laquelle
il fallait
rajouter
de la cassonade
ou du sucre
pour en tromper
la consistance molle
et le goût.
Infâme bouillie d’avoine !
Il était
impossible
à passer
ce porridge
ce matin.
.
.
.
.
.

(Fallait-il vraiment une image ? ;o)
.


.

.

.

Sous l’eau…

Dieu n’a pas fait d’aliments bleus. Il a voulu réserver l’azur pour le firmament et les yeux de certaines femmes.
C’est en lisant cette citation(*) d’Alphonse Allais que sa journée commença.
Wispra referma le livre.
Dans cet appartement fraîchement investi elle vaqua à ses petites affaires.
Il était tard.
.

.
L’humeur apnéique et vagabonde
… Elle se fit couler un bain,
repensant à cette soirée
peu ordinaire de la veille…
Octave était inconsistant,
pas autant que Gontran
toutefois
mais bien moins que Thierry…
Indéniable !
En lousdé
elles s’étaient regardées
Brigitte et elle,
avaient pris congé
des trois tristes sires.
et douze euros plus tard
paille sirotante,
Camel en évidence,
elles étaient à l’autre bout de la ville
autour d’un mojito bien mérité…
A cette heure
l’Archiduc était bourré
Arno aussi…
Il venait de rentrer
et s’empara du piano
pour brailler sa mère.
Midinettes et musiciens
formaient l’aréopage
Délicieux !
Elles reprirent du breuvage au citron…
La soirée prenait tournure.
(silence)
Je saurai me montrer discret,
le reste ne nous regarde pas.
.
(*) Il se trouve que c’est, aussi, ma citation préférée de ce vieil Alphonse et je suis bien désolé de céder à une facilité rédactionnelle mais, décemment, je ne pouvais pas commencer par celle-ci : Une jolie femme sotte bien habillée, c’est une belle bouteille vide parée d’une superbe étiquette.
Ne comptez pas sur moi pour un jour faire un billet là-dessus.

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