Archive for the 'végétaux' Category

Petite balade apéritive et virtuelle mais néanmoins immobile (titre immodérément long sans verbe, à part le mot, pour Anna de Sandre ).

Comme vous le savez, à présent, les distances sont abolies…
En flânant on fait pisser son chien au Klondike,
on peut même prendre un croissant à Barcelone
et acheter son journal à Foumban…
Ce n’est pas un problème… En un « clic » tu y es.
Hier je suis allé faire un petit tour à la maison,
voir sous l’arbre au 4, rue Cerckel si rien n’avait bougé…
Le GPS indiquait 11°28′56.00″S & 27°28′38.27″E,
élévation 1257 mètres, altitude idéale pour un climat tropical.
Les coordonnées de la cache du trésor !
Je vous en avais déjà parlé, par ailleurs, ici et aussi…
E V I D E M M E N T !…
Puis j’ai poursuivi ma route…
Curieusement j’ai préféré,
à l’orgie de photos nettes de lieux,
le flou des paysages de déserts, de forêt et de savanes,
sachant que ce virtuel ne remplacerait jamais ces quelques jours passés là bas,
à l’été 2009.
Nostalgique ? à vrai dire non.
Rêveur, oui… J’ai continué avec Tom.
.

Variation IV.


Variation autour de 11°28’56.00″S & 27°28’38.27″E,
élévation 1257 m.

Au bord du Wouri (suite de « On venait pour la clim’.  » )


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En saison sèche
comme en saison des pluies où,
des jours durant,
l’expression « vache qui pisse »
était un doux euphémisme prêtant à sourire,
ce lieu était la quintessence du mouillé.
Une lumière gris de plomb,
des gouttes grain à grain,
« flac! » sonore des premières,
puis flaques en nymphéas liquides des suivantes
des soucoupes immenses s’étalaient alors :
il était déjà trop tard pour se mettre à l’abri…
Crachin, cordes, saucée, hallebardes, déluge, drache…
(On avait appris ce mot de Belges qui résidaient à côté )
Tout était décliné pour montrer ce qu’il y avait en magasin…
Afin de créer de nouvelles voies d’eau dans la ville et ce pendant six mois…
Parfois le ciel délavé et lassé de ce rinçage donnait un répit de courte durée…
Une semaine, peut être deux…
Puis recommençait à déverser ses seaux torrentiels et furieux sur la boue, à peine séchée, de la ville.
Concurrence déloyale au delta du Gange, on était dans un triste record de dix à douze mètre cubes par an dont on se serait bien passé grâce aux alizés facétieux.
Que de pastis tu pouvait rallonger en regardant ce rideau de flotte !
Avec ça tu changeais de chemise deux à trois fois par jour…
Après la douche d’usage (sic),
dont tu ne séchais jamais,
(la serviette était déjà trempée avant de commencer )
l’impression de fraîcheur durait un trop court instant.
Les murs suintaient, les gens aussi…
L’odeur de moisissure persistante donnait le même goût à la nourriture…
Au milieu de cela une marmite de saloperies, en tout genre, où tout n’était que spore désirant éclore.
Un bouillon de culture à faire pâlir d’envie un jeune laborantin en recherche de sensations…
La pourriture s’emparait de tout… Bourbouilles, furonculoses , dysenteries, vertiaux…
Cinquante-deux, on en a compté, dans la famille !
« hyménolépis nana » monsieur !…
Ascaris ? faut bien cuire la viande , bouillir l’eau…
Longtemps !… Tout ça.
Impétigo ? eau d’Alibour!
Chiques, moustiques, cafards, araignées et autres insectes
s’en donnaient à coeur joie, à l’abri, dans les maisons…
En un mot comme en cent, Douala était insupportable.
Mon père demanda sa mutation.
Nous avions tout de suite treize ans en pente douce avec vent arrière !
Je fis mes adieux à Rididine…
Ah ! Rididine ! rappelez-moi de vous en parler.

Impression de paramnésie latente.

Le petit chemin se détache nettement
donnant sur les ravines de côté
où poussent pissenlits et coquelicots
l’air est calme et chaud.
Une odeur de charogne de ce qui fut un chat arrive par vagues,
mélange intime de relents de goudron et de putréfaction animale,
des mouches bleues,
importantes et sonores,
s’occupent tranquilles.
A l’image une bouillie de chair
en palimpseste sur le tapis d’asphalte
forme une tête de faune ricanant,
essaimant de sa crête des nuages à l’horizon.
Au loin la clameur assourdie du périphérique
et le passage du TGV de 14H.37′.
Ce restoroute est sinistre et impersonnel
. . .
Le nez au fond de sa tasse,
déjà ailleurs,
elle lui dit
qu’elle le quitte.
Qu’il retourne chez sa mère…
En stop.
. . .

Le marc ne ment jamais.
(Pour Oriane qui connait l’histoire de cette tasse ).

Dans les eaux de Mars Judith se prélassait.

La chevelure de Bérénice
Céphée
Bételgeuse
Andromède
aussi
me restait à explorer
la carte du tendre de sa voie lactée…

(Judith )
.
.
.
Mais je vois que l’heure tourne…
Je crois que la suite sera pour demain.
Ne manquez pas le deuxième épisode de :
« La carte du tendre de sa voie lactée… »
Du suspense,
de l’émotion,
des rebondissements,
des larmes,
des histoires d’A….
Mais je ne vais pas vous raconter ça maintenant.

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