Sur un petit fond de Satie.
Renouons avec d’anciennes habitudes…
Un billet par jour, comme ça, pour le fun…
Parce qu’après tout,
une petite gymnastique quotidienne
entretient la forme.
Renouons avec d’anciennes habitudes…
Un billet par jour, comme ça, pour le fun…
Parce qu’après tout,
une petite gymnastique quotidienne
entretient la forme.
19 juillet 1978. Taxto, Mexique. Hotel Victoria, chambre 80.
Tout est dans le titre,
bien des années après,
je tourne et je retourne ces images,
ce désir de se fondre à/dans l’autre,
de ne faire « qu’un » dans le reflet.
Être à deux seul(s).
Et puis en faisant des petites recherches autour de cet autoportrait, je me souviens de cet article inspiré des entretiens avec Gilles Mora et Denis Roche sur ces quatre images.
Je te laisse avec lui.
…
à lire : La photographie est interminable : entretien avec Gilles Mora / Denis Roche. – Seuil, 2007.
Tel un insecte bariolé
elle est prise au piège de la toile
étrangement pixelisée
par la moustiquaire métallique…
Sorte d’épreuve à la fécule de pomme de terre
chère à Lartigues et à Kühn,
carré après carré
on détaille le grain de la couleur
de la lumière
La toile est par endroits dédoublée
ou renfermant des traces d’eau
mangeant un peu de l’image
la biffant d’une mémoire
…
Il y a de cela quelques années maintenant,
j’utilisais le même subterfuge pour parler du souvenirs,
du flash-back,
des réminiscences sur un gif dans
« On ne se refait pas »
au dispensaire de Lubumbashi.
J’aurais dû plus penser à l’image fixe…
Que ne le fis-je ?
Tentai-je dans une ultime pirouette
(cacahuète).
…
Le travail de Jordan Tiberio se décline sur plusieurs voies,
cette jeune photographe a le temps de se chercher encore,
les débuts sont plus que prometteurs.
Au petit matin des gosses encapuchonnés partent à l’école
cartable sous le bras, dans le brouillard
ils voient d’étranges et inquiétants dinosaures
qui ne sont que des oliviers tortueux et dépenaillés…
Le travail de Wu Chi-Tsung me remet en mémoire Fellini Roma je crois…
Où en un flashback il fait traverser le Rubicon à des écoliers romains…
C’est dans ce film qu’il y a,
aussi,
la découverte et la disparition de fresques,
lors de travaux dans les souterrains…
Je veux le revoir.
Pour l’heure,
tu as à choisir le son que tu veux,
quelque chose avec du silence,
classique ou moderne,
peu importe,
te caler en grand écran et
regarder ces dix minutes de brouillard qui passent…
Un Oban peut-être,
ou un ABK6…
Les deux sont bons.
Chut !
2012 Landscape in the mist 001 煙林圖之一
incipit
Tu y retrouveras les premiers émois de la découverte de « Paris Texas » de W. Wenders ou de « la prisonnière de désert » de J. Ford ou un parfum de « Zabriskie Point » de M. Antonioni…
Il se l’est approprié sobrement,
intitulant sa page :
« My Mojave ».
Ben oui ;
c’est péremptoire et ça fait des jaloux.
Deux plaisirs pour le prix d’un,
en somme.
Ça fait un petit temps que je suis le tumblr de Jerry Frissen
dans son exploration du Mojave, rêvant d’un jour le rejoindre pour parcourir son pays d’adoption.
Ce ne sera pas encore cette fois-ci.
Partie remise.
Depuis quatre ans,
environ,
avec la régularité d’un métronome,
chaque jour, tombe, une image de « son » désert…
Comme c’est désert,
il n’y a personne…
Ou si peu…
Même les voitures,
présentes sur les nationales,
semblent désertées de leurs passagers…
Il y a bien une image avec un môme,
un peu boudeur,
avec des lunettes colorées d’un rose-orange vif,
la pose valétudinaire du maître-nageur convalescent reprenant son taf au bord de la piscine, et se disant :
– Mince ! Ça c’est de la plage !
Soit !
Mais à part lui, rien…
.
.
Un monsieur et son cheval par là.
Sinon, que de la carcasse…
De la carcasse de voiture,
de caravane,
de maison,
d’iguanodons en ciment,
de cactus,
de pompes à essence,
de rêves trop fous…
Un constat d’absence ou d’abandon de l’humain comme après une bombe.
Du minéral, du végétal, de l’aérien, voilà tout.
De plus,
qui dit désert,
dit ligne d’horizon,
horizon d’un océan sec qu’il faut placer au tiers,
au quart,
au quatre-cinquième de l’image.
Profiter du sol ou du ciel ?
Le sujet a beau être simple,
en apparence,
et pourtant.
Pas facile de composer avec tout ce « désert » habité de riens.
Photographier l’instant de toute une journée.
Faire recueil de silence.
Je te laisse découvrir… Je parle trop.
…
(Toutes les images sont de Jerry Frissen ©
J’espère qu’il aura la bonne idée d’en faire un livre, un jour).
Les archives sont là.
Bonne découverte.