Archive for the 'technique mixte' Category

La fonte des glaces.


Ciel et nuages se réunissaient aujourd’hui
au fond du bol à thé, je contemplais la fonte des glaces,
la lente dérive des plaques et leur migration mystérieuse.

à l’aide d’une fine soie tendue sur sa fragile structure,
tel Chardin interdit devant la lente dégradation du fruit
avec acrylique et résine je pris pour modèle le breuvage…
Le thé refroidissait.
Elle ne tarderait plus maintenant,
lui faire la surprise…

Datura; demain je me lance dans la couture.


Prenant cette fleur vénéneuse de Datura, robe de soirée à l’envers, je décidai de la prendre comme modèle pour la prochaine collection automne hiver…

Séchée elle manquait cruellement d’eau, le brou de noix, la plume et l’eau eurent tôt fait d’étancher sa soif…
Ignorant les effets hallucinatoires de la plante (que j’avais fumé malgré les conseils de mes amis) je m’empressai de tailler, découper, mesurer à même Sa peau cet écrin à ma Muse;
Mannequin-modèle le jeu lui plut… Elle m’inspira le tissu, les minuscules perles sur le côté et d’autres choses encore que je ne peux dire ici:
à présent la robe pourrait sortir des ateliers de couture, et, sous les spotlights froufrouter le long des podiums du monde entier.

J’avais déjà un autre modèle de robe en tête pour des réceptions plus sobres où la maîtresse de maison, dans des atours années ’30, recevrait en reine, ses invités.
Bien sûr Karl et Jean Paul, englués dans un train-train quotidien, me jalousèrent instantanément cette saison là!

« Amours en cage » ou quand les groseilles du Cap se mettent à la lanterne…


L’acidité naturelle de la physalis ou « amours en cage » se rapprochait de loin des groseilles d’Europe.
La texture de sa chair contrastait avec cette enveloppe lisse et jaune-orangé enfouie au fond de son calice végétal…
Mais je n’avais pas le temps de rêver aux possibilités infiniment autres que ce fruit distillait en moi,
le cocon ouvert faisant découvrir cette curieuse perle.
Il fallait faire vite,
débarrasser les fruits de leurs gangues et terminer la barquette achetée tôt sur le marché.
Ma mère concoctait un pâte à biscuit croquante et exquise qu’elle pré-cuisait au four puis sur une crème pâtissière, laquelle était entièrement recouverte de « groseilles du Cap », elle passait la tarte au four, quelques minutes encore, un léger glacis de citron achevant ce quatre heure impérial.
Je ne sais de la perspective des guirlandes avec les cocons vides ou de la tarte dont on se régalait ce que je préférais, déçu déjà que Gains bourg ait raté le coche sur ce coup là!

Ilunga (Jean Stéphane du Katanga.)


N’étant plus très sûr de ma plume je me lançai dans l’étude de la tête d’Ilunga (du Katanga) en pensant aux « quatre têtes de nègres » de Rubens.
Peut être faudrait-il dire, à présent « quatre (études de) portraits de minorités visibles »?
Toujours est-il qu’Ilunga n’avait pas son pareil pour tendre des collets dans la brousse et pour grimper aux manguiers, j’ai beaucoup appris avec lui.
« Tête de turc » de l’instit., il attendait stoïquement la récré pour nous épater.
L’était très bien ce môme, gavroche des matitis*,
avec le recul, je pense que l’instituteur l’aimait bien aussi.
*matitis: hautes herbes en Swahili
dessin plume, pinceau et au brou de noix.
« quatre têtes de nègres »

L’automne.


ça tombait bien, l’automne était là, il était temps de quitter ce pays si froid.

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