Archive for the 'mouvement' Category

Des dieux païens je te dis !

La journée entière
se passait
à se courser
rire
jouer
tomber
glisser
pleurer
recommencer.
T’en souviens-tu
nous étions nus
comme des vers
faire plouf dans l’eau des Antilles
de la piscine gonflable
flich-flach dans l’herbe mouillée
Smich-smach dans la boue.

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Des dieux païens je te dis !

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(Petit clin d’oeil à Ariane et Daniel… Ils sont beaux vos gosses).

ça m’apprendra !


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Hier j’étais resté au bureau pour faire quelques heures supplémentaires…
En compagnie d’Ernie Kovacs.

Sous l’eau…

Dieu n’a pas fait d’aliments bleus. Il a voulu réserver l’azur pour le firmament et les yeux de certaines femmes.
C’est en lisant cette citation(*) d’Alphonse Allais que sa journée commença.
Wispra referma le livre.
Dans cet appartement fraîchement investi elle vaqua à ses petites affaires.
Il était tard.
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L’humeur apnéique et vagabonde
… Elle se fit couler un bain,
repensant à cette soirée
peu ordinaire de la veille…
Octave était inconsistant,
pas autant que Gontran
toutefois
mais bien moins que Thierry…
Indéniable !
En lousdé
elles s’étaient regardées
Brigitte et elle,
avaient pris congé
des trois tristes sires.
et douze euros plus tard
paille sirotante,
Camel en évidence,
elles étaient à l’autre bout de la ville
autour d’un mojito bien mérité…
A cette heure
l’Archiduc était bourré
Arno aussi…
Il venait de rentrer
et s’empara du piano
pour brailler sa mère.
Midinettes et musiciens
formaient l’aréopage
Délicieux !
Elles reprirent du breuvage au citron…
La soirée prenait tournure.
(silence)
Je saurai me montrer discret,
le reste ne nous regarde pas.
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(*) Il se trouve que c’est, aussi, ma citation préférée de ce vieil Alphonse et je suis bien désolé de céder à une facilité rédactionnelle mais, décemment, je ne pouvais pas commencer par celle-ci : Une jolie femme sotte bien habillée, c’est une belle bouteille vide parée d’une superbe étiquette.
Ne comptez pas sur moi pour un jour faire un billet là-dessus.

C’est quelque chose, trois fois rien.


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(copyright Joachim Mogarra).
D’autres images sont visibles ici et aussi

J’aime l’économie de moyen chez Joachim Mogarra
… Et moi si je vous dis que la Loïe fut l’air ?
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Maki’s story.

Il s’était farci des courants chauds,
des courants froids,
des tempêtes,
l’avait rencontrée sur un banc,
courtisée,
demandée à ses parents.

Avait-elle rejoint la source du fleuve?…
Là où l’eau est calme et pure
où l’herbe et le cresson
caressent le fil
de l’eau des rives
de leurs têtes lasses…
Il en avait encore un souvenir lointain.
Elle devait être en train de mourir d’épuisement,
la pauvre
après la ponte de leurs petits.

Tout ça pour terminer débité
en blinis,
makis
et sushis
dans ce vernissage qui n’en finissait pas de finir.

Le traiteur avait eu du nez en choisissant ce saumon dans l’arrivage.
Un mâle fringant et sauvage,
pas trop gras et bien raide.

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Duschmoll qui n’avait plus mangé depuis le matin,
approcha la main des blinis devant lui et s’en goinfra
ainsi que d’autres zakouskis…
Le vernissage de Wispra était décidément généreux
en cacahuètes et couillonnades
mais le mousseux moyen et tiède
c’est pourquoi Duschmoll s’était rabattu sur le rouge…
Honnête le rouge, sans plus.

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La photographe passa devant l’écornifleur,
en piquant au passage un sushi…
La chair en était rose et tendre,
le riz vinaigré et sucré à point ;
un jour elle irait là-bas,
faire un reportage sur la migration
de ces animaux fascinants
qui remontaient les courants et les chutes
pour les amours et la ponte.
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(Flickr: aroid).

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Duschmoll s’approcha d’elle…
Elle flaira le minable mais s’habilla d’un sourire…
Vernissage oblige.

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