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« Hou ! qu’il est laid le ukulele à lulu !!! »


Dans une autre vie je me réincarnerai en ukulele…
Les gens diront « hou ! qu’il est laid le ukulele à lulu !!! »
(peut être une idée de titre de billet pour le blog
va savoir avec ce l u c !!!;o)

C’est par ces simples mots que débutèrent mes maux, samedi matin.
– C’est parce que tu voudrais que Marilyn te prenne dans ses bras ?
me dit une amie
– Acte manqué ! percé à jour… Juste !
je n’y avais pas pensé !
– T’es trop forte ! lui dis-je…
J’ai déjà mon billet avec ça,
faut juste que je trouve une autre chute
vu que tu me coupes l’herbe sous les pieds !
Sur ces entrefaites une autre me susurra :
– Ils diront je l’ai vu couler se lover dans des lupanars enlunés
et une troisième de rajouter, non sans finesse :
– M’est avis qu’ils l’ont vu au pédiluve se laver les pieds nus
toujours la même, non sans malice, ajouta :
– Sur l’avenue il vague allumé de musiques pincées aux quatre cordes
et termina par…
– Et venue de la nuit d’un son nu dévalée elle rengaine trois notes sur son ukulélé…
Bien senti puis elle prit la porte… On la comprend.
– Ouh la ! elle n’a pas dessaoulé de cette nuit… ;-D
me confia une autre lectrice, et la première de conclure :
– Pardon de t’avoir défloré ! (enfin ton sujet je veux dire ;-))))
– En forme la fille!
entendis-je encore
– « Burbllllllllllburbllll !!! »
osa rajouter la deuxième,
complètement pétée,
qui nous avait quitté,
juste avant que de s’écrouler sur le divan,
cuvant.
. . .
Voila, c’est là tout mon malheur !…
Je sors deux heures et tout part en sucette ici !!!
rooohhh!! pour être défloré,
c’est défloré, rien à dire…
Suis tout chose, moi, du coup !;o)
(o; ¡ sɹǝʌuǝ,l à ǝʇêʇ ɐl ǝɯɯoɔ


(Librement adapté des commentaires sur le Fan club du « blog à chose… Heu ! l.. ! » ).

Comme le temps passe.

« Avec amour le chat se lèche
Puis il s’endort dans son orgueil
Mais prenez garde il dort d’un oeil
Et pourrait bien vendre la mèche. »

(D. Lander, Alphabestiaire ).

C’est dingue! nous sommes déjà le 26.


(Dans le futur,
mes biographes se perdront sûrement
en diverses interprétations fumeuses de ce billet,
moi je dis, le chat a raison…
Il a TOUJOURS raison).

Petite mémoire.


… Mais où avais-je la tête ?
faites moi penser à vous parler d’un truc demain…
. . .
(… Le visage à la fin est de F. par Thomas).

Un vangauguin.

Après cette semaine éprouvante qui fut la nôtre,
où nous tissâmes quelques liens,
il est temps maintenant de passer…
A l’homme !
souvenez vous, la semaine dernière c’était une dame qui ouvrait le bal…
J’avais promis à l’époque de faire toute la lumière
sur son pendant (sic) masculin
Et au risque de voir un commentateur
(que je ne nommerai pas, par pure charité chrétienne)
dire que j’arrondis les angles en me justifiant sans cesse…
Je dis, qu’il ose montrer, au grand jour, les pièces manquantes.

Car, malheureusement, manquantes elles le sont…
Malgré de nombreuses recherches (j’ai eu beau fouiller )
il m’est impossible de produire des documents
qui font mention de « ce » dont « on » parle tout le temps.
Quand je dis « ce », c’est bien sûr les pièces du dossier et
quand je dis « on », c’est de l’homme en général qu’il s’agit.

Si, d’aventure, vous aviez des justificatifs,
attestant de l’existence de ces objets,
(trois pièces suffisent )
vous me rendriez service.
Je serais disposé à les faire partager au plus grand nombre.

La fille formica.


Assise sur la chaise jambes ramassées entre les bras, elle les tient comme elle aimerait qu’on la tienne aussi, embrassée. Elle va et vient d’avant en arrière, se balance comme quand on s’ennuie, mais ne s’ennuie pas.
Les parents sortis, laissée là avec ses fantômes, elle a fui son lit et s’est parquée dans la cuisine. Elle berce la peur tapie dans sa glotte pour l’amadouer, car elle sait qu’elle en a pour la nuit.

Le linoléum noir strié de bavures est comme une mer à naufrages sous son île en formica bleu lavé et elle jure de ne pas y lâcher un pied au risque d’être happée par Eux. Rassemblés du monde entier devant la porte cochère, juste derrière tout près, tout prêts à bondir ou à se glisser en masse fluide par les fentes et les trous. Leurs visages sortent d’une flaque entre les marbrures du sol, en dessous de son radeau.
Ses yeux brûlent à force de chercher à les voir et un amas de fourmis narcose ses mains pétrifiées entre cuisses et mollets.

Le réfrigérateur impavide pousse sa turbine, elle sursaute quand il s’interrompt pour redoubler de puissance. Mais quand le ronron lancinant revient, les battements dans sa poitrine s’infléchissent aussi.
C’est dans la cuisine sous le néon clinique, à côté du buffet froid qu’elle se tiédit un peu, éraflée d’éclairs de maison pleine. La pile de calcaire résonne encore d’eaux clapotantes, le fourneau à l’air benoît promet des lendemains de cuisson, et le souvenir de plats entrechoqués et de placards visités s’accroche à un relent beurré qui lui vient aux narines, par intermittences.

Mais elle est froide de sueurs à nouveau, son cœur bat la chamade précipitant des tampons douloureux à ses tympans dans un raffut de grosse caisse. Elle donnerait sa boite à bijoux entière avec tous ses étages pour qu’à la place, les batteries de cuisine se mettent à teinter entre les mains maternelles !
Elle souffle sa trouille par les petits naseaux au sommet des genoux, un triangle chaud de savon et de lait lui revient comme une brioche. Elle recommence, minute après minute, et encore, sa berceuse autiste.
Les heures passent …
Se balancent…
Se balance d’avant en arrière sur la chaise en formica, la fille.

Soudain, des clefs dans la porte la font bondir, elle est déjà partie, au fond du couloir, vibrante, se jeter sur son lit pour inventer un lourd sommeil. Des bribes de mots parviennent à ses oreilles, l’ombre d’une tête connue passe dans l’entrebâillement de la porte. La chanson des voix amies tant attendue a pour de bon liquidé tous les monstres en quelques secondes.

Dans la maison remplie comme un bel œuf, sous l’édredon douillet retrouvé à la hâte, les petits fluides vitaux s’acheminent partout dans le corps éprouvé, mains tordues, pieds glacés, tête calebasse, nez bouché, yeux crevés, oreilles troussées, ventre aux couleuvres, poumons flétris, peau de dinosaure, cœur au bord du vertige, et un sommeil colossal anéantit la fille formica, bébé formidable.
. . .
(texte de kouki, que je remercie Ô pas sage, et l’on peut lire ici ).

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