Archive for the 'punaises et époxy' Category

La chienne de Wispra.

Il suffisait de la regarder faire
pour savoir que c’était un bon chien-chien-ça.
Ou plutôt une chienne.
J’ai rarement observé un animal dit « domestique »
s’amuser avec autant de plaisir
et de simplicité,
comme un gosse,
adorant nager,
gambader,
batifoler
en toute liberté ;
je veux dire sans ramener la ba-balle à sa maman,
non !
Après avoir nagé de long en large pendant une heure
à faire peur aux poissons
à déranger nèpes et araignées d’eau
à faire fuir les petits serpents
puis à s’ébrouer sur l’autre rive
surveillant les autres chiens
occupés à chercher la ba-balle
eux…
Elle,
non.
Elle était là,
avec son projet…
Son rangement de cailloux de la rivière
sa seule préoccupation,
faire un barrage sur le petit cours d’eau.
En toute indépendance
jusqu’à épuisement
faisant corps avec l’eau
son second élément.
Sa fête…
Et elle se fichait,
comme de son premier no-nosse,
d’être filmée.



La chienne de Wispra ? Comme un guide de son âme.

Fin de journée…


(Orchid.)

Le soleil fit un contre-jour à l’orchidée ;
au « Morning has broken » de Cat
je préférais penser à « sad Lisa » par Marianne

Sont-ils inventifs, tout de même, dans le futur !

Il n’y a pas à dire,
en 3.150
la vie est bien plus facile.
Tenez ! Rien que l’autre jour
j’offre une boîte au petit garçon
de la famille qui m’héberge,
(on fête encore les anniversaires,
dieu merci !)
Et voila que pour me remercier…
.


Il concocte un tout nouveau moteur atomique
pour la soucoupe de ses parents
et ma propre machine à voyager dans le temps!


.
Quand on voit la gentillesse de ce gosse…
Nous pouvons dire que les vraies valeurs,
celles de « la famille »,
sont préservées
(à moins qu’il ne voit d’un très mauvais oeil,
que j’appelle sa mère « Rididine »,
de plus en plus et par distraction…
Il faut me croire.
Je reviendrai donc, bientôt.
A moins que je ne lui offre
le nécessaire à soldats de plomb…
.

Et sa gazinière ?

Vulcain.

Un carnage !
Les corps comme chevillés les uns aux autres
enchevêtrés en une dernière embrassade
mortelle
le tout
mélangé aux chevaux
présentaient tous les signes de ce qui avait été
et ne serait plus.
La masse informe autour du canon ne laissait rien présager de bon…
Magma informe polychrome et apocalyptique…
L’horreur se lisait encore sur les visages…
Sudistes,
Nordistes,
Indiens,
simples cowboys
et chevaux…
De tout cela il ne restait rien.
après toutes ces guerres,
trois,
les grands disaient
et puis l’indépendance
et plusieurs cambriolages,
ils en avaient toujours réchappé
comme par miracle.
Mais là,
là,
rien !
Il ne restait plus rien
que ce petit tas
en boule
encore chaude,
fumante
sentant le plastique brûlé.
…. Grand-père me dit :
– Mais je ne savais pas qu’ils étaient rangés là
tous tes soldats et tes coboïs (sic)
…Il faisait froid ce matin
et j’ai remis du coke dans le poëlle.
Vulcain,
mon forgeron de grand-père,
avait fondu mon précieux bagage
dans son fourneau, à tiroirs, en fonte
pour se chauffer son café du matin.
Je devrais me contenter désormais
de douilles de cuivres
trouvées dans les jardins,
au petit bonheur.
Plus tard,
une boîte de punaises,
trouvée aux puces (jeu de mot ?)
me rappela cet épisode.
.


C’est quelque chose, trois fois rien.


.

.

.

.

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(copyright Joachim Mogarra).
D’autres images sont visibles ici et aussi

J’aime l’économie de moyen chez Joachim Mogarra
… Et moi si je vous dis que la Loïe fut l’air ?
.

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