Archive for the 'aquarelle' Category

Sixtine.


(D’une vieille diapositive retravaillée à l’écoline et à l’eau de javel).
.

Elle avait des grâces d’ange,
l’eau.
J’entendais le cum dederit.

Les clameurs s’étaient tues.

Pareille à un tambour
mandala immobile
elle résonnait
au son de la pluie ;
la flaque
goutte
après
goutte
prenait
de
l’ampleur
et
diluait
la
craie
bleue
du
ciel
les
rouges
incarnats
le
jaune
safran
le
vert-wagon
et
pareil
au
lin
le
mauve.
Lundi, la marelle serait à refaire sur son palimpseste dilué.
.

.
un,
deux,
trois…
Quatre-cinq,
six…

à la boîte ça va, ça vient.


Tu te souviens de cette vidéo bien sûr:
le jeu consiste à les faire fonctionner en même temps
et à me livrer tes impressions.



Je ramasse les copies en fin de soirée.
(Le premier qui me dit qu’il n’entend pas bien et que le son est pourrave…)

« … Et puis quelques Chinois en guise de cousins. »



Après l’ouverture des marchés on les avait vu débarquer,
petit à petit, avec peu de « na-na-des-manières » quant à l’habitat,
s’installant entre quatre murs et deux tôles avec leur petite famille en faisant leurs petits business sans demander son reste à personne.
Entre eux, les expat’ sortaient des blagues douteuses du style « j’nem pas çà », ou « … Vont marcher à la baguette! » et encore « où y a de la Yen , y a pas d’plaisir »…
(Vieux fonds racistes fleurant son « Buck Danny » des années ’50, avec « ces sales faces de citron », etc. Chères à Charlier et Hubinon via les « Jerry Tumbler et Sonny Tuckson réunis ».)
Ma mère, qui n’était pas douée pour les langues, avait le chic pour intégrer la culture du « presque soleil levant » avec force gestes…
Et sabir de swahili (?… Comprenne qui pourra!); toujours est-il que notre nouvelle voisine avait craché le morceau et les recette avec.
La tolérance et le métissage passait par la cuisine.
Et, après tout, on avait appris à en faire… Des nems.
C’était bon!…
Les mômes étaient à croquer.
nota bene: j’en avais déjà parlé ici

La fonte des glaces.


Ciel et nuages se réunissaient aujourd’hui
au fond du bol à thé, je contemplais la fonte des glaces,
la lente dérive des plaques et leur migration mystérieuse.

à l’aide d’une fine soie tendue sur sa fragile structure,
tel Chardin interdit devant la lente dégradation du fruit
avec acrylique et résine je pris pour modèle le breuvage…
Le thé refroidissait.
Elle ne tarderait plus maintenant,
lui faire la surprise…

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