Archive for the 'gouache' Category

Douilles, papillons, brindilles et feuilles mortes.


Odeurs et pulsations habitaient cet endroit au fond du jardin,
j’y retrouvais un abri précaire entre le manguier et les jacarandas,
toujours sous l’oeil inquisiteur de la mosaïque.
(pour rappel http://www.luclamy.net/blog/?p=1059)

C’est là que quelques douilles de cuivre jouaient les généraux et les soldats
(ils n’étaient pas toujours de plomb, mes guerriers)
sûrement que leurs balles s’étaient perdues au fond de chairs pas toujours rebelles,
et les papillons, en estafettes du renseignement, apportaient chaque jours des nouvelles du front.
Combien de ces petits messagers furent sacrifiés sur l’autel du frontispice de la piscine abandonnée? jeux interdits, inspirés des Incas, histoires que me lisait mon père, de retour de Katuba*.
Offrandes d’insectes bien dérisoires face aux guerres des grands, les Fougas dans le ciel, les soldats de l’ONU en ville, Gurkhas, Siks, Ecossais, quelques mercenaires à bicyclette au fond de la brousse et l’exil de Tshombé.
Alors les Incas vous savez!

*Katuba: Athénée à Elisabethville.
« the rhythm of the heat » Peter Gabriel.
ou on pourra préférer cette version (le temps n’a aucune pitié)
** Biko reste aussi un grand morceau de l’ami Peter Gabriel, très d’actualité.

Le calme blanc.


Les rumeurs disaient que cela s’était apaisé « au pays » et que nous allions rentrer bientôt.
Dans quel état allions-nous retrouver la maison,
c’était une autre question.
Le gouvernement-intérimaire-provisoire, en place, garantissait la sécurité des « ressortissants étrangers »;
qu’ils n’aient plus de toit leur importait peu,
le principal était le retour de « l’assistance technique »,… et des pépètes!
Nous profitions malgré tout de cet été indien en Europe,
avec cette éternelle question:
allions-nous rester là bas ou pousser vers un autre pays…
Le Cameroun avait l’air plus calme. (à l’époque!)

Trois états.




Trois états du dessin « Je veux savoir ».
Ilunga-Jean-Stéphane-du-Katanga s’intéresse très fort à la géographie, bientôt « Tananarive », « Ouagadougou » et « Pondichéry ville immaculée » n’eurent plus de secrets pour lui.
Plus tard il deviendra professeur au lycée Kiwélé avant d’être approché par l’université et de « terminer  » une carrière de ministre des transports…
« Funeste erreur » se dit-il en croupissant dans sa cellule.

La leçon de peinture, variation.


Toutes ces couleurs me donnaient des idées pour plus tard,
mais, quoique pressé de passer à la toile,
je ne pouvais m’empêcher de faire « plitch-plitch » avec cette matière si fascinante!
les tableaux attendraient et le quatre heure n’était pas loin.

La colle du samedi.

écriture
Pauline s’évertuait pourtant à ne pas dépasser les limites de son patchwork,
lorsque monsieur Blaise, l’instituteur, la colla le samedi matin.
S’appliquant à poser ses lettres dans les carreaux, elle recopia cent cinquante fois; « je ne dois pas dessiner pendant le cours d’instruction civique et religieuse. »
Le dimanche Pauline fut bien embêtée de ne pas aller au cinéma voir « zéro de conduite »,
doublement punie par ses parents qui avaient raté « à cause d’elle » cette journée avec les Dumortier sur le lac.
Ah! Pauline!

zéro-de-conduite

clic « zéro de conduite », la séquence complète.

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