Archive for the 'sous l’eau' Category

à part thé, tu reprendras du gâteau?



Il est dit qu’aujourd’hui je te fais un baiser
au creux du cou
au delà de la Manche…
Pour ce jour qui scande les années.
Combien de bougies?
vous ne le saurez pas…
J’aime toujours bien cette image de toi.
(pour Claire).

Il n’est pas interdit de mentir sur la qualité du week end et sa météo…


Il a fait tellement beau ce dimanche
que nous avons joué à la plage toute la journée.

« Ce que ses pauvres mains racontent. » I


Après longtemps de laboratoire, une oppportunité se présenta.
Je te parle de ça dans le début des années ’50
elle a vingt-sept, vingt-huit ans,
Un contrat juteux sur moins de deux ans.
Le travail était on ne peut plus simple du moins en apparence:
il consistait à collecter le produit de la pêche dans les villages du bord de fleuve et à l’acheminer pour la salaison et la fumure.
Ce poisson servirait à nourrir les ouvriers de la compagnie qui l’avait employée durant ces dix dernières années.
Deux cents quarante tonnes de poissons à aller collecter chez les pêcheurs aux confins du Lualaba.
Camionnette et barge avec moteur furent achetés.
Et la voila partie.
Le premier mois fut miraculeux
pas moins de quarante tonnes…
Puis…
Plus rien!
pendant quatre longs mois
rien
nada
que dalle!
Quelques kilos
glânés çà et là
par extraordinaire.
C’est tout
Ce n’était pas faute de chercher pourtant.
En pirogue, avec ça de tirant d’eau, deux rameurs à dents sciées en pointe, de part et d’autre du frêle esquif, guidaient à travers les méandres de ce maudit fleuve, prospectant avec elle les moindres affluents et confluents.
Pas un (poisson) chat à l’horizon.
Des villages elle en a vu
des villages où l’homme blanc était rare,
la femme blanche
encore plus
elle était la première.
La sainte frousse,
elle me disait,
ce n’était pas l’homme!
c’était l’hippopotame:
ces bestioles facilement susceptibles (on le serait à moins) qui vous coupent une barque en deux, et plus si affinités.
Les crocodiles se prélassants au soleil, à côté, c’était de la roupie de sansonnet…
Juste des troncs attendant comme un départ vers l’océan.
. . .
(à suivre… Comme on dit, dans: « Ce que ses pauvres mains racontent » II, demain).

Interlude.


En raison d’évènements indépendants de notre volonté
nous ne pouvons nous répandre pour le moment…
Veuillez re-sonner plus tard
Le mécanicien s’active,
vous le voyez bien!

à t’apprendre à nager dans la cuisine, sur le tabouret…


préambule
Pour la soupe aux lentilles ne pas lésiner sur les oignons, le laurier et la petite touche de cumin
envoi
Vomi à la couleur verte
dégueulis de plastiques
(toc! eut dit Charlotte)
pet foireux et gras de Gargantua
garanti sans effets spéciaux
moirages de graisses
mauves?
assez!
jaunasses?
encore
cacas flottants
serviettes plus très hygiéniques
tu touches à çà,
tumeurs!
tu meurs…
ou t’attrape des boutons gros comme ça
je préfère mourir
l’arme absolue
larmes dissoutes de ces cinq ans auxquels j’appris à nager,
ici.
A présent plusieurs générations de batraciens coexistent
perpétuant ce premier mouvement répété maintes fois
ventre sur la chaise, à sec, avant la tasse du grand bain;
le battement ralenti par le salmigondis de pâte verte
faisant des bulles n’ayant rien de papal
les grenouilles indifférentes à notre dégoût
peinent un peu dans cette soupe froide…
Des mutantes, je vous dis!
la venue des coquecigrues eut lieu là
tel est leur royaume à présent.


Autour la fête bat son plein
une foire sans monde
trop tôt sans doute?
tant mieux!
certainement!
l’odeur d’urine est pestilencielle,
l’âcre du vomi et de la merde se mêle aux carcasses en décomposition de deux ou trois rongeurs, là, plus loin
-quel pétulance dit le vieux salace à la jeune fille
-mais non, je danse lui répond-t-elle
rien à voir!
nous partons en direction du lycée Kiwélé
où nous attend quelque chose d’aussi terrible,
si pas plus
dans un autre genre, on va dire… Plus tard.
Ce matin cette sage femme belle et merveilleuse
ensuite la maison
(je dois encore te la raconter)
C’est une belle histoire, je te rassure
… Le manguier avecque,
(un autre grand moment de glotte qui se coince)
puis ce bassin aux batraciens
le lycée à sa suite,
de Charybde en Scylla… Les émotions se bousculent
elles ont toutes les couleurs
des espoirs et des désespoirs de ce pays
aux Congolais
Levez-vous Bon Dieu!
* * *
« Mais il est tard monsieur…  »
(comme disait un célèbre chanteur Belge)
demain peut être…
La maison
ou le lycée
je ne sais encore
Dis, tu viendras?
ce sera d’enfer(t)
j’te jure!

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