Archive for the 'entre parenthèse (…etc.).' Category

Chaque année, ce goût bizarre.

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Journée sans histoire
depuis le retour à Hanoï
où je déambule au gré de mon humeur…
Décidément j’aime cette ville,
son effervescence,
ce centre autour du petit lac Ho Hoan Kiem,
bref… J’aime m’y ennuyer en attendant mon départ.

Je me prépare à faire le grand saut vers le sud,
Ho Chi Minh city,
Saigon,
ville mythique entre toute,
chargée d’histoire…
On m’en a dit le plus grand mal au niveau de la petite délinquance,
des pickpockets,
du vol à la tire…
Après m’être bien habitué à Hanoï
trop peut être
Saigon ne sera peut-être pas aussi attrayante ?
Qui sait ?

C’est vrai que le premier contact est très distant,
j’arrive dans cet hôtel aux vues inexistantes…
le confort y est,
ça oui
et pourtant…
Pas de fenêtre.
Impossible d’avoir une chambre avec vue.

Ça doit être réservé aux monarques ou au rois, je suppose.

Comme à Hanoï.
Comble du comble,
à l’endroit où se trouvait la fenêtre,
l’espace du dehors
(qui donne sur la rue, grouillante de vie)
est muré par une cloison
elle même garnie d’une vue paradisiaque du pays
avec des bambous en avant-plan
des rizières en escaliers
des montagnes.
Un univers de carton pâte en chambre, j’ai l’impression de me balader en taille réelle dans la brochure touristique du hall de l’hôtel.
Je me résigne…
La première sortie se cantonne aux environs,
c’est clair qu’aujourd’hui il ne se dégage pas grand chose.

Pas de monde,
peu de passants…
Moins nombreux qu’à Hanoï, hier…
Par contre les deux-roues
autant de guêpes pétaradantes et vibrionnantes.

Je m’assigne dans ma chambre
un peu de lecture puis face à l’écran télé,
j’explore les programmes en ce jour de l’an ;
extinction des feux à 23h.30

Mort.

Je me réveille en 2014,
rien n’a bougé pendant le changement d’année ;
à six heures de décalage
je suis de loin en loin
les préparatifs en Europe, en Australie…

Le lendemain découverte de la ville,
bien plus tentaculaire que sa sœur nordiste,
plus d’effervescence.
Mais ce n’est pas de ça dont je voulais te parler…
Ce n’est pas de ça.
Nous sommes en 2018…
Comme le temps passe.
Belle année à toi,
ça fait neuf ans qu’on se connaît,
ici,
par la « magie » du virtuel,
avec ou sans réseaux dits sociaux.
A l’image du gamin
dans le premier gif,
je continue d’observer le monde
dubitatif.

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(Anna Malina©).

Il n’y a pas photon… C’est Jordan Tiberio.

Tel un insecte bariolé
elle est prise au piège de la toile
étrangement pixelisée
par la moustiquaire métallique…
Sorte d’épreuve à la fécule de pomme de terre
chère à Lartigues et à Kühn,
carré après carré
on détaille le grain de la couleur
de la lumière
La toile est par endroits dédoublée
ou renfermant des traces d’eau
mangeant un peu de l’image
la biffant d’une mémoire

Il y a de cela quelques années maintenant,
j’utilisais le même subterfuge pour parler du souvenirs,
du flash-back,
des réminiscences sur un gif dans
« On ne se refait pas »
au dispensaire de Lubumbashi.
J’aurais dû plus penser à l’image fixe…
Que ne le fis-je ?
Tentai-je dans une ultime pirouette
(cacahuète).

Le travail de Jordan Tiberio se décline sur plusieurs voies,
cette jeune photographe a le temps de se chercher encore,
les débuts sont plus que prometteurs.


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Images de Jordan Tiberio©

Bleu citron (la suite et même un peu plus… )

Bref !
Si vous êtes dans le coin de Tournai…
Qui n’est qu’à un jet de pierre de Lille,
n’hésitez pas…
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Vernissage le 15 septembre 2017.
Ouvert trois week-ends… Les samedi et dimanche de 10h. à 18h.
16-17 septembre
23-24 septembre
30 septembre et 01 octobre

Dimanche 24 septembre et le 1er octobre,
brunch
( uniquement sur réservation au 069 64 16 97) .
Et pour la première fois à Tournai,
le 1er octobre vers 14h.30.
micro concert de « Payne » (piano, violoncelle et voix)
avec Joanna Lorho (http://www.joannalorho.com/)


Polaroids et reports, techniques mixtes, carnets, dessins, 3D, gravures,
Travail photo basé sur du modèle, mais pas que…
des proches, des paysages, du quotidien de ces deux ou trois dernières années,
l’exploration de différents supports pour leurs qualités de rendu du reports,
le tout accompagné de dessins, de quelques pièces ou peintures en deux et/ou trois dimensions.

Cette exposition sera aussi l’occasion de lancer la micro-publication d’un livre à déployer
reprenant quelques images de l’événement et d’autres à découvrir.

Dans l’atelier de Charles Prayez
Rue de Bève 13 bis
7500- Tournai.

Avec le soutien de la maison de la culture de Tournai

Hier chez l’imprimeur…
Avant passage à la découpe et les structures de plis.

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En l’absence de bayadère tu te contenteras d’elle et des coussins.

En l’absence de modèle
se posant sur les chaises
les coussins
le dossier de la Eames
la Marilyn et les stores
le soleil offre au lieu
des trapèzes de lumière rasante
patchwork de panneaux éclatés,
au sol comme aux murs
puis à la surface du polaroid.

Attendre deux minutes
décoller délicatement le négatif du papier
humer la chimie
goûter des yeux
cette légère brillance
avant séchage.

La lumière est ton modèle.
En l’absence de bayadère tu te contenteras d’elle
et des coussins.

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Le monsieur et son curieux appareil.

Petit à petit,
dans sa famille d’adoption,
de substitution,
si vous préférez,
il était parvenu à se (re)faire
discrètement
un album souvenir
grandeur nature
de son autre famille,
la vraie !
Du moins de ce dont il se souvenait ;
celle où son grand-père avait une place de choix,
souvent il allait à la pêche avec lui
grand-père lui racontait des histoires à dormir debout
mais il adorait y croire tant c’était merveilleux et terrible à la fois.
Et puis, il y avait sa mère
veillant sur sa petite sœur qui venait de naître
après le départ du paternel
et sa grande demi-sœur
qui venait à la maison aux fêtes et aux grandes vacances
et qui était aussi belle que sur la photo
elle apportait des chocolats de la ville,
de Los Angeles où elle travaillait dans un bar,
quelle chance ils avaient, les clients !
C’est vrai qu’elle ressemblait à un ange.
Puis, il y avait Youlou,
son chien
(qu’il adorait plus que tout)
et qui n’avait pas son pareil pour courser les lapins
sans oublier Blanchette,
sa vache,
bien sûr,
qu’il menait à la prairie.

De son père,
il parlait très peu…
Il avait disparu un soir,
une histoire de cigarettes.
« Ici quand tout vous abandonne
On se fabrique une famille »
comme disait l’autre.

Le monsieur était venu très tôt le matin
pour avoir un « éclairage rasant » qu’il avait dit,
lui,
il pouvait se mettre où il voulait,
alors il s’était posé là,
sur la chaise,
un peu en retrait,
derrière le buffet où étaient rangées ses affaires
et l’adresse de sa sœur.
Le monsieur faisait le reste,
avec son appareil.


Walker Evans (American, 1903-1975), West Virginia Living Room, 1935
West-Virginia Living-room 1935
Walker Evans
(American 1903-1975)

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