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Les crapauds.

Cependant qu’elle surveillait les clients,
Wispra l’écoutait d’une oreille distraite…

Oeil en trou de bite,
bave aux lèvres…
Le cramoisi du pif
le disputait
au rubescent du visage :
le byker était reparti
dans ses souvenirs.
– De midi à cinq heures du matin fieu…
Boire, mais boire !
J’étais pété !
Au ouiski fieu…
Que du ouiski…
Malade !…
pour rentrer chez moi,
deux cent cinquante km pour en faire trente-deux…
Je n’avais pas de carte
je tournais en rond !
arrivé
la Loire avait débordé
des crapauds,
des milliers de crapauds…
Il me lègue une plantation de vetiver à Haïti
Mais des crapauds !
Des centaines quoi !
Il en sortait de partout…
J’avais ma maison juste au-dessus de l’eau…
Cinquante centimètres.
Puis j’ai dormi fieu !
Et moi je lui avais donné mon van,
ma moto Guzzi et tout l’barda…
Et qu’est ce que j’apprends à ce moment là ?…
Coup d’état en Haïti !
J’avais plus rien !
La plantation de vétiver…
Schnole !
Quéquette !…
Plus un balle !…
Et le gars s’était déjà taillé.
Quand la Loire est descendue
j’ai revendu la maison.
J’ai tout bu.
Et sinon, tu connais la différence entre la jeunesse et la vieillesse ?
hé bien… La première a quatre membres souples et un raide;
la seconde a quatre membres…
T’as compris ?
Ha ? tu la connaissais ?
Elle est bonne hein ?.

Wispra !?
La même, dis !


– Pourquoi les catogans doivent-ils toujours être gris jaunâtre ?
Pensa-t-elle.

Après-midi.



La scène se passe dans un milieu très guindé
de la haute société Britannique,
dans une colonie d’Afrique,
au début du XXème…
Dans l’ombre trop peu discrète du palmier
jouxtant la barza,
l’héroïne vient d’assister à un baiser fougueux
entre son mari et un autre homme,
le boy de la maison, en l’occurence…
Elle retourne dans la lumière du salon,
et, prenant son sac, s’adresse à la maîtresse des lieux en lui lachant :
« … Comme le disait mon amie Lotus Weinstock…
Je voulais changer le monde…
Maintenant je veux juste quitter la pièce avec dignité. »

Et elle sort.

Cette dernière phrase la faisait sourire ;
Wispra se dit qu’il était temps
de piquer une tête dans l’eau.

Laisse-moi te conter…

De son corps
en balafrait la chair
de son sein
en barrait la beauté
de son visage
en vérolait les traits

.

(Orchid).
.

Le miroir
en avait vu d’autres
et n’en avait cure.
Jaloux, de tant de beauté,
il ne voulait le lui faire savoir.
En flaque putride
il redessinait la chevelure léonine
répandant ses humeurs d’argent
en flaques immobiles.

In vino veritas…


En vérité elle bougeait trop
pour qu’en camée je la fixe.
Ode à la drogue et à la boisson…
Je préfère prendre congé,
de ce billlet,
le poster dans cet état,
avant qu’il ne soit trop tard.

A propos d’hier.


Du lin naissant
et de sa couleur
se saoûler.


Ceci n’est pas un haïku.

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