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Diptyque sceptique.


« J’ai autour de moi des centaines de photographies dont la plupart n’ont jamais été montrées (William Klein dit que, à la cadence d’un cinquantième de seconde par prise, l’œuvre complète du plus célèbre photographe dure moins de trois minutes). J’ai ces « chutes » qu’un film laisse derrière lui comme des queues de comète. J’ai ramené de chaque pays visité des cartes postales, des coupures de journaux, des catalogues, quelquefois des affiches arrachées aux murs. Mon idée a été de m’immerger dans ce maelstrom d’images pour en établir la Géographie. »


Immemory Chris Marker 1997

(piqué sur les insulaires)

Des hauts et des bas chez Cohiba and co.



(Larry Rivers: « Dutch Masters and Cigars III »).
.
Wispra les appelait comme ça…
« Cohiba and c° »
pour faire court,
chez ses amis.
La femme était du genre
à vous transformer instantanément
dans ses mains
un bouquet de fleurs
en sac de pommes de terre
ou en botte de poireaux
selon…
Qu’est ce qui lui avait pris
d’offrir ces patates qui,
entre parenthèses,
lui avait coûté
la peau des paupières ?
Son mari pareil…
Elle n’aurait pas été là
que cela n’eut rien changé.
Lorsqu’il vit sa boîte de cigares
posée sur le buffet
il la traversa littéralement
pour s’en prendre un
et se l’allumer.
C’est alors qu’elle se rendit compte qu’elle était transparente,
pour lui aussi.
Elle considérait le Zao-Wou-Ki (pas mal)
au mur
faisant face à un Vasarely affreux…
Pléonasme se dit-elle
et un Georges Minne agenouillé,
pour changer !
Les pommes de terre
sur le Steinway trônaient.
Le rejeton descendit,
un air à la Delon dans Rocco et ses frères
demandant les clés de la Triumph…
Une grande lassitude s’empara d’elle.
Un mois, ça faisait un mois qu’il étaient ensemble.
Wispra se dit qu’elle ne ferait pas long feu
avec leur « charmante-gravure-de-mode-de-fils ».
Ce n’était pas son monde.
Lui niquer sa race à ce « petit-con-d’un-soir ».
Ce serait, là, sa joie, son triomphe à elle…
Mais sans plus,
ces gens n’en valaient pas la peine.

Sous l’eau…

Dieu n’a pas fait d’aliments bleus. Il a voulu réserver l’azur pour le firmament et les yeux de certaines femmes.
C’est en lisant cette citation(*) d’Alphonse Allais que sa journée commença.
Wispra referma le livre.
Dans cet appartement fraîchement investi elle vaqua à ses petites affaires.
Il était tard.
.

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L’humeur apnéique et vagabonde
… Elle se fit couler un bain,
repensant à cette soirée
peu ordinaire de la veille…
Octave était inconsistant,
pas autant que Gontran
toutefois
mais bien moins que Thierry…
Indéniable !
En lousdé
elles s’étaient regardées
Brigitte et elle,
avaient pris congé
des trois tristes sires.
et douze euros plus tard
paille sirotante,
Camel en évidence,
elles étaient à l’autre bout de la ville
autour d’un mojito bien mérité…
A cette heure
l’Archiduc était bourré
Arno aussi…
Il venait de rentrer
et s’empara du piano
pour brailler sa mère.
Midinettes et musiciens
formaient l’aréopage
Délicieux !
Elles reprirent du breuvage au citron…
La soirée prenait tournure.
(silence)
Je saurai me montrer discret,
le reste ne nous regarde pas.
.
(*) Il se trouve que c’est, aussi, ma citation préférée de ce vieil Alphonse et je suis bien désolé de céder à une facilité rédactionnelle mais, décemment, je ne pouvais pas commencer par celle-ci : Une jolie femme sotte bien habillée, c’est une belle bouteille vide parée d’une superbe étiquette.
Ne comptez pas sur moi pour un jour faire un billet là-dessus.

Il y a des jour où…

– Il est trop tôt pour se lever.

Ainsi parlait Sarah sous ce drap.

La tresse.


.
J’ai de nouveau un Bonnard dans ma salle de bain.
.

(Candy)

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