Archive for the 'chevelure' Category

Faisant contraste.


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Dans sa tour d’ivoire,
l’homme lisait Joyce
marchant sur la colline
indifférent au couchant.
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Il avait pour signet
une photo de Marilyn
avec au dos ce mot.

L’humilité est la première chose que tu apprends dès le début… (III).

Je ne ne retrouve pas l’image dont je voulais vous parler.
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La nuit sera courte.
Le lendemain la rosée se mêle aux brumes…
Sont-ce celles des cerveaux…
Ou la nature qui dévoile ses dessous…
Ils ne le savent…
Le pot de confiote passe de main en main,
en gestes mécaniques et silencieux,
le nescafé,
aussi,
arrosé du trop liquoreux « lait concentré sucré »…
En tailleur,
le cul sur la bâche pour préserver de l’humidité,
il mâchent en silence.
un chat s’intéresse, circonspect, à ce tableau.
Sous son regard,
un bref moment d’éternité les traverse ces trois là.
Puis ils vaquent aux paquetages
à grands coups de sandows
boudinant les sacs de couchages
et les canadiennes…
(Les tentes, pas les filles !…
Suivez un peu voyons !)
Douze kilos cette connerie !…
On est loin de ces igloos pour trois à deux kilos, à l’époque.
Cling-clang-blong des gamelles étouffés par des t-shirts en feuilleté dans les fontes,
le dentifrice au dernier moment
Puis c’est la route…
Mais d’abord,
prendre congé des hôtes…
Il est neuf heures…
Soit une heure de retard pour la fraîche…
Tant pis, ils auront chaud plus tôt…
La soirée de la veille était exceptionnelle
… Les autres sont là,
Armelle, échevelée…
Un sein légèrement en ballade…
On ne lui dira pas,
la concupiscence commence tôt…
Des barbares j’ai dit !
Sa mère…
Apparemment belle à toute heure
a déjà le sourire du matin
Le gendre ronfle encore, là haut,
et Perdrix vient de terminer sa douzaine d’huîtres et sa soupe…
Il attaque le café allongé au calva avant que de continuer ses champs…
– Mais vous en goûterez avant n’d’aller dit-il
Le piège.
Encore un !
Le deuxième en moins de cinq heures !
C’est vrai qu’il n’y a pas photo…
Le trente ans d’âge
– « Y a pas que d’la betterave »
comme disait l’autre…
Il ressert le bougre…
Et, comme si ce n’était pas assez,
il remet une liche de celui de la veille
pour comparer…

Deux heures plus tard ils prennent congé et taillent la route :
le cagnard s’est déjà installé,
le soleil haut,
le bitume chaud…
Les mirages tremblent déjà leurs petites danses orientales.
Les pédales sont en plomb…
Passé le village
au premier faux-plat
ils décident de mettre pieds à terre
et de s’enfoncer dans une trop maigre forêt
pour y ronfler à l’aise…
Le métier qui rentre.


Trente-cinq kilomètres ce jour-là…
Pas fameux pour des p’tits jeunes !

Comme une rivière elle dort.

Petit visage hors du temps
elle semble
en ses songes entrée
tête légèrement inclinée
habitée d’un sommeil
qu’on dirait éternel
mystérieux et léger à la fois
comme prête à s’éveiller
au moindre son
annonçant ta venue.
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Il s’est attardé sur
ses yeux
son nez
sa bouche.
Elle est belle comme le jour.
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terre glaise
plâtre
chiffons
papiers
clous
cire
graphite
paraffine
bois
sont au rendez-vous
pour donner naissance
à cette peau vérolée par la chamotte
constellée des points de repères du sculpteur.
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Elle est belle comme le jour.


« Je surprends la grâce de la dormeuse (…)
comme une rivière elle dort »
(in carnet de Rodin).

« … » (suite et fin).


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Elle reçoit des primevères comme cadeau d’adieu.
Les séquences sont extraites de « El perdido »
« Last sunset » en V.O.
où Kirk Douglas, dans le dernier duel au soleil…,
est au prise avec Rock Hudson et Dorothy Malone.
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Ne cherchez pas… Elle c’est Lindsey Linley.

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On va commencer l’année sur des primevères.



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(à suivre).

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