Archive for the 'chevelure' Category

Apnée.


Comme une rupture de ton.
.
. »Les bateaux de papier »
.
Jour après jour et un à un, mes bateaux de papier flottent sur la rivière, portés par le courant.
Sur leur coque, j’inscris en grandes lettres noires mon nom et celui du village où je demeure.
Quelqu’un là-bas, dans un pays éloigné, les trouvera, j’espère, et apprendra qui je suis.
Je charge mes petits bateaux de fleurs de shiuli cueillies dans notre jardin dans l’espoir que cette floraison de l’aube aura la bonne fortune d’aborder au pays de la nuit.
Quand j’ai lancé à l’eau mes bateaux de papier, je lève mes yeux vers le ciel, et voilà que de petits nuages apprêtent leurs voiles blanches et bombées !
Quelque camarade joue-t-il avec moi de là-haut, les faisant partir sur le vent, pour courir avec mes bateaux ?
Quand la nuit vient, j’enfonce ma tête dans mes bras et je rêve que mes bateaux de papier voguent toujours, toujours plus loin, sous la clarté des étoiles de minuit.
Les fées du sommeil y voyagent et la cargaison, ce sont leurs paniers pleins de rêves !
.
(Rabindranath Tagore, Le jardinier d’amour – La jeune lune, Poésie/Gallimard)
Ps : Je pense que c’est F. Bismuth qui m’avait ouvert à ce petit texte…
Si ce n’est lui, qu’il se dénonce.

La lecon de peinture.


J’ai retrouvé un vieux truc que j’ai réactualisé.

La nature des choses.



Je ne faisais rien d’autre
qu’essayer de la retrouver
Par trop courts instants
j’en approchais.

Le problème sur ces îles…



D’accord beau et chaud
mais le vent !…
Vous ne pouvez pas imaginer.

Esthète de mes deux (suite et fin).


(Cla).
.
D’ordinaire il élevait le niveau d’exigence intellectuelle,
n’hésitant pas à humilier tout être masculin dans l’entourage proche
au mépris des conventions de la bienséance pour se faire valoir.
Là, il était agenouillé auprès de la grande tige
(c’est dire s’il baissait la garde, vu sa taille)
éructant, il bavait ses pauvres mots d’amour,
si dénués de sens dans cette bouche.
Phrases de vieux Maoïste ayant lu Marx
ayant fait la Chine,
Cuba,
l’Algérie…
Dans le frisson des révolutions déjà finies.
– J’y étais, disait-il,
j’ai rencontré des révolutionnaires
nous avons fumé des cigares ensembles…
ils m’ont raconté,
qu’il lui murmurait à la Canadienne,
littéralement liquéfié en flaque d’amour…
Oscillant sans cesse
aux pieds de la thonet.
perdant toute pudeur du maintient
tenait pas l’alcool !
Baroud de la biroute…
Tentant son va-tout pour son cigare…

S’est reproduit deux fois
deux bides
Une grande gazelle auburn et décérébrée,
sympathique au demeurant (437 amis sur facebook)
et un navet amibiforme d’un mètre quatre-vingt,
doué sur les platines de dance-floor (1157 amis)
refusant tous deux l’exercice physique à part celui du pouce sur le portable ou le joy-stick
ils le toisaient toujours dubitatifs sur l’éventuelle filiation à ce roquet arrogant.
Z’avaient cliqué à tout hasard :
« Fan de l’homme descend du singe,
le singe descend de l’arbre,
vu ta gueule t’as du rater des branches.
 »
en pensant à lui.
Ils voyaient mal comment ce reproducteur démissionnaire avait ramené cette fille, du même âge qu’eux, à la maison.
Elle, un peu gênée d’avoir « craqué » pour ce vieux à la bite molle
qui dormait encore, sirotait son jus de pomme bio.
Tous trois prenaient leurs croissants dans ce loft
déserté depuis si longtemps.

– Cigare ! je vais être publiée, se dit-elle, John pourra me rejoindre…
On virera les deux crétins et on s’occupera du vieux plus tard :
des révolutions il vont en avoir !
.
(ce texte fait suite au vases communiquants du mois de mai
quant à la photo, Rididine s’attaque aux orteils maintenant… pour petite racine qui, hier encore dans ses commentaires, insinuait que…)

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