Archive for the 'chevelure' Category

Miroir, ô mon beau miroir…


à une faïence pareille, niveau réflection, Nadia aurait fait passer une psyché, des années ’30, pour une aimable plaisanterie.
N’ayant pas un physique avantageux, lucide, elle se demandait si son amant lui était plus attaché pour l’image qu’elle lui donnait, au travers de cet épiderme unique, plutôt que pour cet héritage de vieille souche Austro-Hongroise…
Pendant qu’il s’y mirait, Nadia réfléchissait.

à la plage de l’étoile.


Pendant que tonton Georges renouvelait ses parades amoureuses, le long des rochers pour ses soeurs, Catherine lisait ce Michon qu’on lui avait offert…
Faut-il le dire, le Houellebecq me tombait des mains, car au menu il y avait ses seins;
je n’avais d’yeux que pour eux.
Tonton tu ratais quelque chose…
Extrait de « La grande beune » de Michon, chez L°ïs.

Elle en pinçait pour moi.


Ses longs doigts me faisaient penser à ceux de Manolete,
il y avait la perfection lissée des cheveux avant le combat.
Tel un matador, après l’ultime faena, elle eut une arabesque de la nuque,
et cette pince venait mettre un terme à la rebellion de sa toison…
J’étais de mèche avec elle pour la faire entrer au bal du gouverneur.
Ce gougeat n’avait qu’à bien se tenir!
souffleté en public qu’il serait…
Je perdrais, sans nul doute, mon emploi,
mais lui, son honneur;
l’estocade serait parfaite.




… Mort de Manolete.

De la terre à la lune: mon royaume.


De la terre à la lune il n’y avait qu’un pas,
petit cosmonaute au dessus du piano je m’éloignais de la terre et après un détour par l’orchidée je me la mis en lune comme ligne de mire,
je me repassais Spike Jones par delà le violon
c’était Rhapsody From Hunger:
« Ah, Petrouschka darling, let us drink to your beautiful hair.
Yes, Igor.
Petrouschka, let us drink to your gorgeous eyes.
Yes, Igor.
Ah, Petrouschka, let us drink to your beautiful ruby-red lips.
Yes, Igor.
Petrouschka, let us drink to your…
Yes, Igor Bivor.
Ah, Petrouschka, they are playing our song. »


Et je te murmurais
I lobe you derrière les oreilles, darling.
Demain je déclare la guerre,
la guerre à la Reine d’Angleterre
et si dans 20 ans elle n’a pas répondu,
mon état deviendra indépendant(*)
et j’y serai Roy:
tu viendras dans mon royaume ?
(Spike Jones, Rhapsody from Hunger).
(*) authentique dans les textes de lois en Australie.

Antoine de fond, fin de bobine dans la caméra.


Bloqués par le couvre-feu, dans cet hôtel,
nous attendions les nouvelles à la radio.
Chacun sa façon de conjurer le sort.
je volais ces quelques instants de vie,
avec les derniers mètres de la bobine.
« Antoine! » elle n’avait que ce mot à la bouche!
leur voyage de noce tombait à l’eau.
« Fais-lui un mouton, à ton Antoine,
dans la boîte de la robe, tu l’y mettras. »
Que nous réservait demain?

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