Archive for mai, 2009

Après la douane… Ne me parle pas de Dutronc!




Plutôt que de ces longs couloirs impersonnels qui vous emmènent, à présent, directement dans l’avion je me souviens de la traversée du tarmac et de la montée des marches qui avaient une autre classe alors…
Avec le fasten seatbeld et le no smoking de rigueur, l’hotesse (souvent belle comme le jour) faisait passer la corbeille de Napoléons pour le décollage.
Les rafraîchissements (les petites épingles de couleur fichées dans le dossier, pour les consommations alcoolisées) et les plateaux repas préparés (avec couverts en métal comme à la maison) emballés sous cellophane, à nous enfants, nous paraissaient divins…
Après les agapes, les couvertures légères et chaudes pour la nuit (frappées aux couleurs de la compagnie) nous emmenaient au pays des songes…
Et puis je me souviens, aussi, de cette classe et de ce sourire pendant les trous d’air…
Ce flegme courtois et anglo saxon en plein chaos.
Cette Dame semblait contrôler ce (léger) contretemps en même temps que les ceintures.
* * *
A présent tu glisse la main au portefeuille pour les waters, le pilote est applaudi à l’atterrissage et l’hotesse est la girl next door
Tout se perd ma chère…
« Nous traversons une zone de turbulences » comme dirait Dufresne
(crédit image Daniel V.)

Sur le fil de son Prince de Galles.


Du haut de mes dix ans, j’aimais bien notre boy.
Fêt. Nat. , roi de la piste une fois par mois,
était fourmi le reste du temps:
lavant, repassant, épluchant,
s’occupant au coupe-coupe du jardin,
il me demanda un jour: « petit blanc, tu sais danser? »
Sitôt sa première paie empochée,
il s’acheta un costume, et,
sur son 31, fut le « bwana kitoko »(*) d’un soir
dans la cité indigène:
lundi, fauché comme les blés,
il revint à la maison et continua le travail comme si de rien n’était,
demandant à ma mère une avance.


(*) « Bwana kitoko »: littéralement « beau jeune homme », surnom donné, par les Congolais, au Roi Baudouin 1er lors de sa visite, en ’60, au Congo.
Crédit image .

à 18 mois (j’ai quitté ma province…)


Depuis jadis, ce sourire et ce mouvement me hantent.
« Hantez » me dit-elle.
La scène que je fis à mes parents,
lorsqu’ils la congédièrent pour quelques sous piqués dans le tiroir,
reste d’anthologie, dans la famille.
Le lendemain, elle revenait à la maison,
et continua de m’apprendre à marcher sur ses petits chemins…
Et du haut de ses douze ans,
on peut dire qu’elle ravagea la mouquère.

Des fois…




……………………………On voudrait que ça reste.
*
*
*

ps: petit merci, que j’ai oublié de dire l’autre jour à Marie-Adelyne
qui m’a prêté, gracieusement, les partitions.

J’en vois un, au fond, qui ne fiche rien… Ou le prestige de l’uniforme.




Je pose une question:
en poupe, le premier porte une casquette et est à l’ombre,
à babord, le second porte un casque et est au soleil,
à tribord, le troisième n’a ni casque ni couvre-chef et est au soleil.
qui c’est y qui va attraper une belle insolation en fin de journée?

Barge, non?

Les images sont prises sur le Lualaba, rappelez-moi de vous en parler, un jour.

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