Après la douane… Ne me parle pas de Dutronc!
Plutôt que de ces longs couloirs impersonnels qui vous emmènent, à présent, directement dans l’avion je me souviens de la traversée du tarmac et de la montée des marches qui avaient une autre classe alors…
Avec le fasten seatbeld et le no smoking de rigueur, l’hotesse (souvent belle comme le jour) faisait passer la corbeille de Napoléons pour le décollage.
Les rafraîchissements (les petites épingles de couleur fichées dans le dossier, pour les consommations alcoolisées) et les plateaux repas préparés (avec couverts en métal comme à la maison) emballés sous cellophane, à nous enfants, nous paraissaient divins…
Après les agapes, les couvertures légères et chaudes pour la nuit (frappées aux couleurs de la compagnie) nous emmenaient au pays des songes…
Et puis je me souviens, aussi, de cette classe et de ce sourire pendant les trous d’air…
Ce flegme courtois et anglo saxon en plein chaos.
Cette Dame semblait contrôler ce (léger) contretemps en même temps que les ceintures.
* * *
A présent tu glisse la main au portefeuille pour les waters, le pilote est applaudi à l’atterrissage et l’hotesse est la girl next door …
Tout se perd ma chère…
« Nous traversons une zone de turbulences » comme dirait Dufresne
(crédit image Daniel V.)