Archive for juin, 2009
Ce n’est pas « l’intérieur aux aubergines » mais…
Sur un air d’Arty shaw, Harry Cot-Mungo (avocat) vit cette asperge de Capucine flageoler sur ses tiges.
« il n’est pas né celui qui de mon nombril de Vénus ou de mon abricot fendu verra la fève » lui dit-elle.
Mi-figue, mi-raisin il (Harry Cot-Mungo voyons!) dit à Rachid:
-Chou blanc! nous pâtissons de la diversité…
Chiche que je me fais l’aubergine là bas!
(réponse à Loïs qui me l’a inspiré ce matin).
Quitter l’aéroport, écourter ces adieux.
Ils m’ont rendu sans le savoir
« Elle m’avait précédé sur le quai, toutes voiles dehors. Son corps autour des sacs, la vie qui fait crédit quand on ne peut plus payer. Elle s’est assise non loin de moi, à quelques sièges du mien, les yeux vaguement baissés, une odeur de cagette, la fin d’un marché où tout le monde s’est servi. Je lisais Michelet et je me sentais peuple, tiré d’affaires pour quelques temps – une vie dans une vie, c’est si simple. Plusieurs fois j’ai accroché son regard, sa lame bleue sous les paupières, qui sentait encore les coups. Peut-être un homme qu’elle aime encore mais qu’elle ne reverra plus. J’aurais voulu me lever, m’asseoir à côté d’elle, lui laisser mes bras, un peu de mon livre, des lèvres d’excuses. Lorsque nous sommes arrivés à Paris, j’ai attendu qu’elle descende, j’ai voulu porter un sac. Lui dire de tenir bon. Qu’elle retrouvera quelqu’un. Un homme bon, brisé dans sa mémoire mais vaillant par sa peine, Paris donne tant. Elle a souri puis s’est retirée. Je me revois dire à maman de partir. Et que le cercle autour des yeux, les courbatures dans le dos, c’est fini pour toujours si tu pars. Dans ce train qui roulait vers Paris, sous une pluie de projets, j’ai croisé cette femme qui partait comme j’écris pour rester. En suivant ses pas, Gare du Nord, et qui n’en croyait pas mon cri. »
Par « Le bleu du ciel »
Dans la série « des passantes » juste l’envie de mettre cette image là sur ce texte.