Archive for septembre, 2009

Hotel Bellevue… La vue est moche.


Lubumbashi 2009

Elisabethville ’62
J’avais emporté mes parents dans la valise, il fallait qu’ils voient ça.
Quitte à faire un pélerinage (j’ai horreur de ce mot) j’avais pris quelques photos d’époque pour comparer les lieux et faire un « petit travail d’arts plastiques » aussi.
C’est important les lieux.
A l’heure où on met en doute le fait d’avoir marché sur la lune,
ici je suis à Lubum.,
anciennement Elisabethville
(admirez, au passage, la transition de la lune à Lubum.)
à l’hotel Bellevue,
« hotel moche-vue » à présent.
Le parc d’eucalyptus, à l’arrière plan, a laissé place à un affreux bâtiment, qui ne sera peut être jamais terminé… Pourtant, c’est à cet espace vert, transformé en marché certains jours, que l’hotel devait ce nom, cent fois rabaché de par le monde…
C’est là aussi que j’avais vu mes premiers morts,
lors d’une fusillade près de la poste,
pendant « la der des ders » des guerres Katangaises…
-Ils dorment dans la rue… me dit ma mère m’emportant ou plutôt s’enfuyant avec d’autres blancs dans l’abri tout relatif d’une chambre transformée en « fort Alamo » pour la circonstance.
J’en avais déjà parlé (la première visite de Loïs en tant que lectrice… Ah! nous étions jeune alors! elle n’avais pas encore changé de pseudo… Mais je m’égare)
« le tragique de l’exil, c’est l’exil », disait l’autre dont j’ai oublié le nom (*)
Je place, donc, les photos, bien sagement, sur les colonnes correspondantes.
Le temps de retrouver l’angle,
de comparer les objectifs,
et de régler sur noir/blanc,
le numérique fait son petit travail de scannage de la réalité…
Jack’s in the box!
Peut être que ma mère me dira « avion, pantoufle, stylo » en voyant les photos.

Elisabethville ’62

Lubumbashi 2009
* * *
(*) l’acteur Andy Garcia, parlant de Cuba où il n’est jamais retourné.

Le tableau n’est jamais bien loin.


Je m’abîme dans la contemplation du mur,
cette petite respiration,
le vent vient de se lever,
il est 7h.

Le même tableau, un peu plus loin…
J’ai les mêmes sensations
que face à Monet
ou à Robert Ryman.

La mesure du vent.



Répondant en silence au chant du cinabre
de l’hibiscus et du baiser,
légère, du haut de sa tige, elle me toise
dansant au rythme de la brise du matin.
* * *
Elle se dit qu’elle fera peut être partie du prochain casting…
Moi je bichais car j’aime la dentelle.
petite clé

Samedi 17h.45′


C’est l’araignée qui ne fut pas contente!

vous auriez fait pareil, non?

On ne se refait pas.


Je trame la polychromie du jardin du dispensaire
au travers de la moustiquaire…
A la manière d’un faux super huit.

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