Archive for septembre, 2009

Etranger à lui même, à sa propre image, il a l’air d’un gamin…


But, premier, de ce voyage le 08.08.’09,
après l’hopital de Lubum.,
nous allons vers le musée et la rue Cerckel…
Que dire de cette rencontre,
de cette catharsis?
la rencontre est immense et simple à la fois.
Je comprend le travail et le pouvoir du pinceau de la caméra sur l’acteur
… La transformation qu’opèrent les évènements sur les personnes.
Lorsque j’étais enfant, j’habitais là.
je vois cette photo prise par mon compagnon de voyage,
et je peine à me reconnaître en 24 x 36…
L’effet de l’objectif rend ce personnage plus petit que nature…
Il renvoit à distance… Au fond.
Comme si en revenant sur cette enfance
je rapetissais à vue d’oeil, avant de pénétrer (peut être) ces lieux.
La maison semble en travaux,
le manguier est toujours là,
au fond à droite…
Il a fichtrement grandi en plus de 40 ans,
la grille est entr’ouverte…


(copyright vidéo et photos: Seb. S.).

… Bientôt sur vos écrans.

Variation II: linge et danse.



Chose promise…

Variation I: linge et danse



… Et si j’ai envie d’être léger ce matin,
après le billet d’hier?
demain je vous montre le bas.

Petit aparté… Autour du 24. 09.’91 à Kinshasa.

L’autre soir, j’étais chez des amis à l’occasion d’une « auberge Espagnole » (l’évènement fêté était tout autre, ça, je ne l’ai su que plus tard!)
et, en attendant les retardataires, nous décrivions nos vacances respectives aux quatre points cardinaux: les uns avaient découvert Istanbul pendant une (trop) courte étape puis avaient fait de la rando en Bulgarie, les autres étaient allés dans le Sud (là où il ne fait pas bon être fleur, tant la température monte dans les alambics) se frotter à l’extraction d’huiles essentielles de lavande et autres fragrances …
Suskind nous l’a décrit mieux que moi!
quand à bibi, avec ce “voyage” si peu ordinaire dans le temps, je bichais de donner en primeur et en ménageant les effets (vous me connaissez) l’émerveillement de ce que j’étais allé y chercher, tout en temporisant et rappelant que mon copain et moi devions être à peu près les deux seuls touristes au Congo à ce moment là…
Parlant de l’état pitoyable de la situation là bas, je sors, de ma poche, un billet de 500 F.C. valant environ 0,66 $ et le donne à mon pote qui fêtait ses 35 ans… Avec une boutade du style: « tu t’achèteras ce dont tu as envie, je n’avais pas d’idée. »
35 ans quel bel âge!
il ne m’avait pas dit qu’il passait le cap, le sot!
et puis ça ne se fait pas d’arriver sans cadeau;
mais ce n’est pas de ça dont je voulais vous parler.
Sa compagne s’esbigne en douce et reviens avec un petit “album-photo-décoré-en-plastique-ringard” qu’elle me tend (je m’aperçois du pléonasme en le tapant) je considère la chose avec ce qu’il faut de considération vis à vis d’un objet A5 tel que celui-là…
Ne pas froisser les susceptibilités sur les choix esthétiques, tel est mon credo…
Autre façon de dire « les goûts et les couleurs… »
Je l’ouvre et trouve “sa” petite collection de billets de banque du (déjà) Zaïre cher à Mobutu avec les billets gravés à l’effigie du dictateur sur les zaïres (ça va “Zaïre” du portefeuille disait-on à l’époque… Le Belge est espiègle, quand même!)…
Chaque billet soigneusement rangé avait son petit emplacement, bien plié dans sa désuétude, sa dérisoire inutilité monétaire…
C’est alors qu’au détour d’une de ces pages de plastique, je tombe sur cette lettre, pliée en quatre, de sa main, à 11 ans …
Elle m’invite à la lire.
En ‘91, ses parents étaient à Kinshasa et, pour changer, le pays était agité de troubles en tous genres… Tout comme plus tôt les guerres Katangaises ou l’avènement de Joseph-Désiré (sic) Mobutu (pas encore Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga etc.) en ’65 avaient semé un vent de panique voire de terreur dans la population blanche…
A quelques années de décalage, je croyais lire une missive que j’aurais pu écrire, 20 ans plus tôt, dans des conditions identiques…
Mais laissons-lui la parole…
Diane, je te remercie de me permettre la diffusion de ce document, les fautes d’orthographes restent savoureuses, mais la pensée, cette petite pensée inquiète d’une enfant de onze, reste, par delà les mots.
C’est à la recherche de ces sensations là, que je suis, dans mon travail de plasticien…
Et pourtant, un cadeau d’anniversaire à 0,66 $ qui dit mieux?…
Mais ce cadeau-ci, lui, est et reste inestimable.


Pour ceux que ça intéresse « whisky-pédia » a un article relativement objectif sur la situation politique de cette époque.

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