Archive for octobre, 2009

Chutes de la Lofoï… 347mètres.




… Pourtant à l’allure de celui qui va rater son métro,
deux heures c’était déjà pas si mal: j’t’en fiche
six ou sept fois à gué…
(Dans l’eau quoi! trempés)…
Quatre heures et demi plus tard nous n’étions toujours pas rendus
La nuit tombait, il nous fallait en finir avec la rivière
avant le noir complet.
Les crocos, les hippos, les dinos…
Mais non! là, j’te charrie…
Pas un animal,
tout juste deux singes qui nous zyeutaient en ricanant,
de loin,
pas bêtes, les bestioles…
On pourrait crever de faim,
pas de singe au menu.
* * *
Je te laisse les images en grand…

Miracle à Lukafu.


Le lendemain de la mort de cette jeune femme impaludée et enceinte,
je l’ai narré ici aussi
nous avons droit à une autre histoire.
* * *
La fille (une autre) est atteinte d’une péritonit aigüe…
Dans cette salle commune austère,
en six minutes,
une histoire de chambre à air
de lait concentré sucré
et de miracle.
Dans un langage crû,
de grand matin au petit dèj.
nous avons droit au récit du père Raoul
Je lui laisse la parole,
il expliquera mieux que moi.

Billet spécial Med céline.

… Question.

Z’avez aussi l’impression que c’est flou?

Par où commencer?

d’une part il y a ces images accumulées durant quinzes jours qui s’entassent,
et d’autre part les vingt cinq pages d’écriture serrée qui résument ce séjours là bas…

Retrouver la petite musique.

La mort en ce Chardin.



Je pourrais évidemment comparer à un tableau de Chardin,
la poudre de la moisissure déposée sur les fruits trop mûrs,
des prunes, des poires trop blettes…
Et le lièvre, à nul autre pareil,
qui pèse de tout son poids sur ce clou,
chevillé à sa patte, le suspendant au mur…
Je pourrais te raconter ces fruits,
ces bêtes habités par la vie de la mort,
subtilement rendus par Jean-Baptiste
Mais à quoi bon?
Je pourrais même te dire que c’est du brodé main…
Mais, tu ne comprendrais pas!
non, tu ne comprendrais pas.
… C’est pourquoi je préfère te dire:
« … je vais m’faire un pétard.
Et partir pour Montélimar
Elle me fait « Je viens avec toi!
Moi aussi je veux du nougat!
Moi aussi je veux du nougat!
(bis).
Billet en commentaire d’un texte de Anna de Sandre de ce jour…
Et, après tout, on est le premier samedi du mois,
alors pourquoi ne pas faire auberge Espagnole avec les restes de la veille? :o)

Et roule ma poule! vas-y que je te fasse le tour du jardin avec circuit et tout…


… Le nombre d’heures passées avec cette chose merveilleuse
par les monts et les vaux de la parcelle qui entouraient la maison!
se jouant du moindre caillou, elle cahotait son petit bonhomme de chemin… Dodelinant sur ses amortisseurs de fil de fer.
Ma voiture, elle, avait un méchant bout de moustiquaire métallique en guise de radiateur
et se conduisait avec un vrai volant (enfin un rond dans un fil de fer qui partait en son centre perpendiculairement vers le moyeu de l’engin) la fin de cette longue tige se terminait en « S » pour se caler ainsi plus facilement dans le milieu de l’axe des roues…
Près du volant, une autre tige perpendiculaire, elle aussi, faisait office de changement de vitesse (factice, je vous rassure)…
La classe!
(là je viens de faire du Nouveau Roman, sans coup férir)
à la guest house de « Msiri-avenioue » quelle ne fut pas ma surprise d’en retrouver une à l’identique.
Ne me demandez pas la tête que faisaient les « gens de maison » (on ne dit plus boys maintenant… Et domestiques reste sensible) en voyant le « muzungu » (çà, ça n’a pas changé) tirer sur sa ficelle tout en filmant le merveilleux petit équipage qui, ils ne le savaient pas encore, intègrerait les bagages du blanc au retour.
De toute façon la veille j’avais filmé les fourmis dans la cour,
donc je devais, sûrement avoir un grain ou avoir bouilli trop longtemps dans la marmite.
Le lendemain, nous sommes partis très tôt de Lubumbashi pour rallier Lukafu,
à cent-soixante-quinze kilomètres de là
étape obligée pour « faire » les chutes de la Lofoï: à trois heures de voiture, de la mission (dont j’ai déjà parlé) et surtout deux heures de marche vite augmentées du double et des poussières,
(parce que… L’estimation du rapport temps-distance-fatigue ce n’est pas vraiment le sport national là bas…)
Quatre heures et demi plus tard, t’en baves dans les branches, tu te coinces ce que tu devines où il ne faut pas et le gros rocher (à l’oeil perfide) te guette pour se dérober (comme c’est bizarre) au dernier moment…
Mais, au bout du compte, le canard est toujours vivant!
Donc après sept heures de trajet, où pendant deux heures la piste voisinait le paradis,
malgré la tôle ondulée et les camions, qui venaient à notre rencontre et nous visaient à vive allure, au milieu de la route (c’est la coutume, on va dire), après cela le reste ne fut qu’une descente d’organes en tous genres dans l’habitacle, il valait mieux se trouver à l’avant plutôt qu’à l’arrière: là, la technique du loukoum mou sur motte de beurre fondu était la seule à connaître…
Un jour je vous l’imiterai (il faudra être sage bien entendu!)
… Vous l’aurez compris, nitroglycérine s’abstenir;
à l’identique, cette petite voiture que je tirais allègrement, encore, la veille dans les ornières et les pires coins du jardin aurait dû me mettre en garde sur la suite…
Il faut se méfier des augures en Afrique.

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