Voir grenade et mourir.
Au bout du jardin il y avait cette curieuse mosaïque en frontispice de la piscine vide
ce visage inquisiteur et doux à la fois me fichait la frousse
de ces peurs d’enfant irrépressibles qui passé une certaine luminosité de l’air vous font détaler avec le frisson
Lui, le Visage, contemplait, serein, lézards et scolopendres
ceux-ci se donnaient rendez-vous là aux heures chaudes,
les uns, comme des métronomes, scandaient leur inquiétude,
les autres, lovés sur eux même, à défaut de moutons, comptaient leurs anneaux
(deux je retiens six…)
air chaud immobile
Le ballon avait roulé jusque là
au moment où j’allais le rechercher, prudent,
une grosse voix, venue de nulle part, tonna:
« éla BA-Késs-kE-vOu-Fête-Là? »
… La joie de mon père fut indicible!
Ah! le c..! la trouille que je m’étais tapée!
* * *
épilogue qui emmènera à trois questions.
…
Plus tard, au même endroit, j’ai trouvé une grenade, abandonnée probablement par un soldat courageux et en déroute.
Planqué là, sûr qu’on était pas allé l’y chercher… le visage je vous dis! son sourire… les scolopendres
au vu du petit ananas de métal, je vis à la tête de mon père, que sa peur n’avait d’égale que la mienne, quelques mois auparavant…
Il s’empara du (drôle de) broméliacé nain et alla le jeter le plus loin possible dans la « brousse »,
la chose fit un « poc » stupide sur un caillou et rien d’autre…
Je fus un peu déçu, je dois dire…
Alors, je vous le demande:
A-t-on le droit de faire peur aux enfants comme ça?
A-t-on le droit de déverser ses ordures n’importe où, et ce, sans soucis des implications sur l’environnement et son prochain?
Et enfin a-t-on le droit de…
Quoi?
on me dit dans l’oreillette qu’il n’y a pas de troisième question.
Un autre jour rappelez-moi de vous raconter comment des tortues m’ont sauvé…
Mais comme disait Rudyard…
* * *
« Intranquillement vôtre ».
Léger comme le bleu papillon de notre ami. Au fait, depuis quelques temps nous avons à Nantes une Rue De La Grange Aux Loups poussée bien après la chanson. Mais peu importe n’est-ce pas, il suffit de s’y croire…
Je suis d’accord : Daho c’est un chanteur pour filles 😉
Et Nat, c’est unisexe ?
Un peu plus de Yin que de Yang chez toi que la moyenne des mâles ? qui fait savoir regarder même les nuances et le frou d’une robe pâle qui tourne..
Bon écoute mon grand, j’ai la prétention de savoir repérer une plume qui sait écrire à 100 kilomètres (et Dieu sait que sur la blogosphère il y en a peu) et je l’ai dit à peu de blogueurs.
Si tu pouvais continuer sur cette lancée ce serait un pur bonheur.
Oui comme disait le Livre de la Jungle et Loïs.
« Voir grenade et mourir », il est d’un cynique ce titre par rapport au texte… Joli paradoxe…
@ Ambre: tu vas me faire rougir,
« notre ami » possède des ailes bien plus légères…
« Nous ne quitterons pas cette île de rêve
Sans jeter un dernier regard
A colorier chez soi ou à consumer sur place
Je m’allume et je passe sur manuel… » (A. Bashung: extrait de « Malédiction »)
* * *
Sinon c’est une bonne idée cette rue après tout…
Son ombre peut y errer,
souriant, sous cape, du bon tour.
@Mâm’ ed K.:
Nat, je n’y avais jamais pensé comme ça,
mais il y a du vrai dans ta question.
Je pense aussi qu’à son époque ,
et dans ce genre,
il était seul dans le show biz de la chanson glamour au milieu des blancs, pareil à Sidney Poitier, ces deux là, se devaient d’être « plus lisses » que leur copains plus jazzy & rock and roll…
C’est une piste en tout cas,
ou une piste pour Mâm’ed cas?
@Planeth: : )
J’assume complètetemment mais suis quand même une brèle en couture… Sauf dans les tableaux. J’ai (un peu) du chaînon manquant en moi
Par contre en cuisine… mais L°ïs va me taper.
@L°: Je n’arrive plus à remettre la main sur ton numéro de compte IBAN… Renvoileumeuleuhqueu j’te vire la somme.
J’espère que mon nègre ne lira jamais le blog! :°)
@Syl:
fi! fi! fi!
« Il existe plus d’une histoire étrange dans la jungle… »
° ° °
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
if! if! if!
@Sandrine: les faits d’une bombe!
Je suis adepte du »nonsense » british et du paradoxe cynique…
Il est dommage, du reste, que « cynique » ne soit plus pris que dans son acception péjorative.
Evite le sujet cuisine merci…
T’ai renvoyé mon rib pour le virement.
Dan Franck supporte sans sourciller que ses patrons pseudo écrivains décrivent leurs affres pendant leur pseudo accouchement, ton ghost writer devrait y arriver…
@L°:
1- … ma blanquette à l’ancienne
2- au quai! tu seras payée dans cette nouvelle monnaie qui vient de sortir, j’ai nommé le « rien »
veux-tu deux fois rien?
ou trois fois rien?
c’est déjà quelque chose
… Moi c’est pareil.
3- mais j’ai jamais accouché moi! (tu bien parles du journal Dan Franck? :°)
Excellent ! Je suis morte de rire pour le journal de Dan Franck !
Ce matin je vais au marché pour faire un pot-au-feu maison… Avec plats-de-côte, jarrets, queues de veau et tout le toutim :o))
Qu’est-ce que tu appelles une blanquette à l’ancienne ? (Aïe, je sens que je vais baver partout)
avec un vieux veau….
Te répond dans le billet du jour, exceptionnellement!
@ Planeth: me fait toujours rire celle là (et voir réponse à L° bien sûr… ;°)
encore un très joli texte. et bien sure je suis à nouveau perdue dans les posts/commentaires, etc, à la recherche d’un petit orchestre (mais je découvre d’autre musiques).
@Popelina:… en date du 20 janvier ’09, l’orchestre, et pour le texte, c’est vécu!