La mort en ce Chardin à vingt et un grammes près.
Je ne sais si Kathleen Ryan est animée
par les même intentions
que le casanier et monacal Jean-Siméon
qui, lui, laissait toute latitude à la pourriture
pour s’emparer
petit à petit
de ses compositions de natures mortes.
Il est évident que, vouant un culte à ce dernier (je parle de Chardin bien sûr)
le petit flou sur la pourriture noble ou pas
reste une respiration, paradoxalement.
Me reviennent en mémoire ces animations en accéléré dans « Zoo »
« Heu zète and tou nautsseu » comme nous aimions à nous moquer « façon vernissage »
de ce bon vieux Peter Greenaway qui n’a pas fini de moisir, lui, malheureusement… Pire que des matriochkas dans une partouze, ce garçon.
Me reviennent aussi les études approfondies de Sally Man sur les corps des « Body farms » lieux d’études de la médecine légale,
ou encore le lapin en train de pourrir façon accélérée dans « Répulsion » de Polanski,
les morts, très inventives, dans « Seven » où la décomposition est le fond de commerce de David Fincher… La momification de la mère d’Anthony Perkins dans psychose,
et enfin (nous n’allons pas tous les faire) Tommy Lee Jones se trimbalant avec le cadavre de son ami, tout au long de « The Three Burials of Melquiades Estrada »… Tout cela me revient en mémoire mais seul un lièvre mort suspendu à un clou chez Chardin me rappelle combien ce type était un grand peintre.
Tu pourrais donner le poids de l’animal à vingt et un grammes près.
Oui, à vingt et un grammes près.
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…
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Merci Luc pour ce pot-pourri pictural…La concurrence était forte entre les peintres du XVIII°siècle pour avoir renommée et faveurs royales…Chardin se sous estima, souvent, pas courtisan , plutôt nature…Heureusement, de nombreux amateurs tombèrent scotchés à la raie et le firent connaître…Soumis au feu de critiques jalouses, des pluies de pierres tombèrent sur le « Chardin »…En plus , il souffrait de coliques néphrétiques, petits cristaux qui ne calculent pas et rendent phénétique,l’être le plus calme..
Luc, vous avez par ces photos fait un zeste artistique…
patrick verroust : Des colique néphrétiques… Comme Brassens mais celui-ci ne savait ni peindre, ni dessiner :)))
patrick verroust : Comme Pépin je fus bref.
Luc: 🙂 🙂
patrick verroust et oui, la facilité des réseaux sociaux :)))