Quitter l’aéroport, écourter ces adieux.
Ils m’ont rendu sans le savoir
« Elle m’avait précédé sur le quai, toutes voiles dehors. Son corps autour des sacs, la vie qui fait crédit quand on ne peut plus payer. Elle s’est assise non loin de moi, à quelques sièges du mien, les yeux vaguement baissés, une odeur de cagette, la fin d’un marché où tout le monde s’est servi. Je lisais Michelet et je me sentais peuple, tiré d’affaires pour quelques temps – une vie dans une vie, c’est si simple. Plusieurs fois j’ai accroché son regard, sa lame bleue sous les paupières, qui sentait encore les coups. Peut-être un homme qu’elle aime encore mais qu’elle ne reverra plus. J’aurais voulu me lever, m’asseoir à côté d’elle, lui laisser mes bras, un peu de mon livre, des lèvres d’excuses. Lorsque nous sommes arrivés à Paris, j’ai attendu qu’elle descende, j’ai voulu porter un sac. Lui dire de tenir bon. Qu’elle retrouvera quelqu’un. Un homme bon, brisé dans sa mémoire mais vaillant par sa peine, Paris donne tant. Elle a souri puis s’est retirée. Je me revois dire à maman de partir. Et que le cercle autour des yeux, les courbatures dans le dos, c’est fini pour toujours si tu pars. Dans ce train qui roulait vers Paris, sous une pluie de projets, j’ai croisé cette femme qui partait comme j’écris pour rester. En suivant ses pas, Gare du Nord, et qui n’en croyait pas mon cri. »
Par « Le bleu du ciel »
Dans la série « des passantes » juste l’envie de mettre cette image là sur ce texte.
…. »What vain weather-cocks we are ! I, who had determined to hold myself independant of all social intercourse, and thanked my stars that, at length, I had lighted on a spot where it was next to impracticable… » Wuthering Heights. E. Brontë.
J’aime ce bleu. Mais qui a tapé ces mots?
Merci pour la découverte de son blog.
Lu dans un blog près de chez moi:)
»je ne sais pas ce qui va m’arriver,
je ne sais pas qui je vais rencontrer,
je ne sais pas non plus qui va me quitter,
ni qui va m’aimer.
j’peux pas m’imaginer ceux qui vont rester,
ni ceux qui ont l’intention de me blesser.
j’arrive pas à apercevoir ceux qui vont m’épauler.
sont-ils seulement arrivés ?
personne peut savoir ce qui va se passer,
personne ne peut se douter
que cette année va sûrement tout changer.
finalement, peut-être que le mal est déjà fait.
2009 est une prise de conscience. les années à venir seront pires.
y’a jamais personne pour me dire que tout ira bien… »
http://kidletitgo.blogspot.com/2009/01/white-day-in-south-town.html
Tu t’installes dans une serre ? tu te prends pour une belle plante ?
@Sylvaine: tu m’ôtes les mots…
@MademoiselleLacloche: à moins que de regarder aux fonds de ses yeux, forcément bleu, forcément, je n’en ai pas a moindre idée…
Peut être faudrait-il lui poser directement la question
ou laisser en suspens bleu sur fond blanc!?…O)
(Et bienvenue, des rafraîchissements sont au frigo).
@L°:0)
@Sophie and la Family: « quizas? » aurait dit Nat King Cole… Et pour le reste MademoiselleLacloche est sûrement dans la cuisine encore…
@madame de K: C’est un des plafond à la Fondation Müller Ilse Hombroich à deux pas de Dusseldorf… Neuss, endroit merveilleux à découvrir à l’occasion: très belle balade dans ce musée/jardin… Et comme je ne suis pas chiche de renseignements voici de quoi t’en donner une vague idée.
http://images.google.fr/images?hl=fr&rlz=1T4SKPB_frBE215BE225&ei=6XVASvjVM5SMjAfT4tGvAg&resnum=0&q=hombroich museum&um=1&ie=UTF-8&sa=N&tab=wi
Y’a bataille dans le ciel….on dirait
J’ai tout bu.
C’est beau. Les 2.
@MademoiselleLacloche: même le fond de gin fizz, vous m’épatez!
@Zaile: « … Aucun boeing sur mon transit… »
@tess: mercki;O)