La branche de lilas.
Une fois n’est pas coutume, j’emprunte à Eisenstein le texte qui suit,
qui est toujours d’une actualité criante quant à l’image…
Et après tout:
« Quand je vais chez la fleuriste je n’achète que du lilas… »
disait Georges B.
. . .
La branche de lilas.
. . .
. . .
(silence).
. . .
Ce soir ne ratez pas ce monument
qu’est « Metropolis » dans sa dernière version,
sur Arte … Ultime !
après ça on sait ou Terry Gilliam
et autre moins reluisant Besson
sont allés pêcher des mégapoles mirobolantes
à plusieurs étages
le gigantisme des pièces vides
les foules anonymes et silencieuses
les créatures sensuelles et hypnotiques…
Pauvre Milla (Jovovich)
tu as beau t’exprimer par borborygmes
tu n’as rien d’une Brigitte Helm hurlant son mutisme !…
Mais non « Metropolis » n’est pas de Eisenstein voyons!
mais de Fritz Lang.
Rappelez moi
un jour
de vous faire la poussette qui descend les escaliers…
ça c’est de Eisentein.
dans le style de Deplu..
quelle heure l’exécution du robot?
Bon je crois que j ai compris Maître.. il faut lire Eisenstein
Un cour magistral, un régal …
Et votre manguier dans l’encadrement de la fenêtre, le rapport avec la glisse j’vois pas tout de suite …
comment peut-on parler de lilas sans évoquer son odeur ? mais bien sûr un paravent (même japonais) n’a pas d’odeur (tout comme l’argent)
à l’évocation du parfum de lilas (blanc) je sens comme des fourmillements de printemps jusqu’au bout de mon nez et de mes orteils !
attends, attends
si je résume le robot c’est la créature de Frankeisenstein.
Et moi qui pensait que la poussette c’etait du De Palma 😉
have nice day
@gosetto: à 12h.02 le 12/02/2010.
@kouki: un manguier ? où çà un manguier ? on ne me dit jamais rien !!! pfff !!!
(sinon beau hein ?)
@madame de K : j’préfère pas connaitre l’odeur de son paravent… Mais j’veux du printemps !!!
quant à l’odeur attendons encore deux ou trois mois grand max !… Du printemmmmmmps !!!
du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps… !!!
(argh !)
@aldoz: ah ! au moins un qui suit, mal, mais qui suit …
(du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps-du-printemps… !!!… S’il était besoin de le rappeler)
Su-perbe! Merci Mister Luc.
@Kouki, où ça un manguier ?
Ben faut pas avoir honte parce que t’avais du lilas au dessus de ton berceau quand t’étais petit ! Pourquoi tu signes pas de ton vrai nom cet article ? Eisenstein, c’est con comme pseudo. Ca gâche la beauté de ton émouvant témoignage.
(J’adore quand tu racontes ta vraie vie)
J’aime pas les films en noir et blanc.
Erreur : J’adore les films en noir et blancs. J’aime les films russes. J’aime tout le monde. (Ça va, c’est correct?)
Non mais! 🙂
Joli texte d’Eisenstein… Ses dessins sont pas mal aussi… des dessins érotiques et homosexuels, qui ont paru y a quelques années aux Editions du Seuil.
Fritz Lang, ben oui, magnifique… sauf dans deux ou trois trucs comme « metropolis » justement qui est un des films les plus cons et plus chiants que j’ai jamais vus (pas aussi emmerdants que 2001, mais pas loin)… Et puis, une idéologie douteuse, très douteuse, très très douteuse… Jeannne d’Arc, etc. pas étonnant quand on sait que sa scénariste était sa femme Théa von Harbou, qui faisait partie de l’intelligentsia de l’époque, copine de la jeune Dietrich (encore jolie et ronde avant qu’elle se fasse enlever des molaires pour avoir un visage effilé— bref), Théa von Harbou avait déjà des idées bizarres qui se sont confirmées quand elle a carrément viré nazie, dès le début.
Désolé, me suis laissé emporter…
« Que viva Mexico » magnifique.
Luc, il y a des enfants ici. Pourquoi critiquer Luc Besson à qui l’on doit tant de bons films?
(J’ai passé deux trois jours sur le tournage de Subway. Je n’ai jamais vu un cinéaste comprenant si bien ce qu’il faisait. Il a une caméra à la place de la tête cet homme. Tout le monde était stupéfait…)
Bon, ce soir je regarde Metropolis.
Je retiens l’évocation du lilas, ça suffit à mon bonheur, le lilas lilas n’st pas mal non plus. Quant au film, je serai dans un train de nuit mais ça ne ressemblera pas à l’orient express.
@Depluloin. En même temps, vous n’avez jamais passé quelques jours sur un tournage de Huston, Welles, Hitchcock, Renoir, Clouzot… donc, la référence est comment dire…
« subway » c’est quand même un film naze. J’ai tenu 10 minutes.
Bon, j’ suis d’accord, j’avais pas 10 ans mais tout de même !
Spielberg, le niveau est pas plus élevé mais il construit ses films parfaitement.
Ouais, pas tous.
Mais Besson, aucun.
@ Mon chien aussi: Bien sûr, bien sûr! Pour être un très grand, il faut avoir en soi concentré un certain nombre de talents. Si un ou deux manquent…
(Subway a été sauvé du naufrage par les producteurs et les différents monteurs appelés à la rescousse. Unique dans les annales, le film est sorti amputé de son début, 1/2 heure ou plus!)
Huston, Clouzot, Renoir… Hitch (qui savait donner le change lorsqu’il ne savait plus où placer sa caméra.)
@Enfantissages: merc(k)i… Et kouki boit je pense, elle voit des manguiers partout !
@Anna de Sandre: c’est vrai que c’est une écritue simple qui parait à la portée du premier « luc » venu…
Mais ne nous y trompons pas, tout ce qu’il raconte de ma vie est faux !
… C’était un manguier que je voyais de ma fenêtre.
Il a brodé,
et puis cette histoire de paravent,
un peu gros non ?
pfff !!!
@Depluloin: moi oui
(ça fait avancer le débat).
@Depluloin: c’est mieux !
vous voyez quand vous voulez !
allez ! l’expressionisme allemand… Un p’tit effort.
Y a deu ou trois choses … mmmh ?
@mon chien aussi : voui, les dessins sont sont plus que pas mals et j’aime cette prose simple mais efficace qui sait ce qu’elle raconte
parfaitement d’accord pour ce contrepoint avec l’ami Fritz, toutefois vous aurez remarqué que si j’illustre le deuxième et pas le premier, et que je mets « les lilas » en premier, c’est qu’il y a anguille sous roche…
Ou os à ronger…
Hou ! c’est bon nonoss çà !
à moitié d’accord… pour dire que ce n’est « LE » chef d’oeuvre absolu dont j’ai toutes les versions… Il faut dire qu’il a été tellement amputé que je suis curieux de voir la version de ce soir… Reste que cet imaginaire a nourri pas mal de cinéastes par la suite…
Et pour ce qui est de l’idéologie et de sa meuf (appelons la comme ça) ils se sont séparés, je crois, entre deux guerres quand il est parti aux USA, ou même avant…
Intelligence que n’a pas eu une Leni Riefenstahl qui a foncé tête baissée dans le panneau nazi… Mais, l’histoire de la photo eut-elle été pareille sans elle ?
encore un beau sujet…
La position de Fritz Lang n’a jamais été très claire la dessus, il a raconté un peu ce que l’on voulait entendre durant cette période
M’avaient frappés quand même,
au delà de l’ennui de longueurs certaines,
l’imaginaire de ce type…
Et à tout prendre je préfère la source aux suiveurs
(Schuiten, pour ne pas le citer, avec ses univers architecturaux me fout toujours les boules à l’heure où je vous parle.)
J’ai toujours à coeur de citer « le voleur de bagdad » datant de ’24 et qui a compris les perspectives de l’expressionisme sans toutefois nous bassiner avec …
Bon c’est un film mineur et grand public, mais quelle cure de jouvence !
@Depluloin: pour sûr qu’il sait ce qu’il fait et qu’il a une (GROSSE) caméra à la place de la tête, et que dans le fond ça doit être un type sympa.. Je ne dis pas le contraire… Mais ce qu’il fait c’est de la daube, c’est le Lelouch du film d’action (et hop ! embarquez, c’est pesé !)…
Les amers loques sont aussi forts sur ce terrain si pas bien plus…
Je préfère leur daube malgré tout avec d’autre faciès que Jean Reno… Cela dit ça doit être intéressant d’être sur un tournage d’un type comme ça… A défaut de Fellini, Tati, Welles, Allen, Chaplin… Mais sont tous morts à part Woody.
Malgré les derniers je me ferais bien Clint Eastwood en bon papa ou un Kitano… Mais je vais laisser là, je dois faire ma soupe (comme on en parle…;o)
@zoë : bon train alors, chère zoë, emportez l’idée de ce lilas et de ses senteurs. (attention dans le train de nuit y a des fantômes disait Trenet !)
@mon chien aussi: Huston, Welles, Hitchcock, Renoir, Clouzot… Je ne peux que faire un copié-collé… Huston en avant, et Spielberg (quoique!) je ne crache pas toujours dessus pour une soirée sans neurones.
@Depluloin: je crois qu’on est tous d’accord pour que vous revendiez ou donniez vos dvd de Besson y compris Subway (combien la teinture de Lambert ?… RrrrooOOhhh ! lui non plus je ne supporte pas sa tronche ni sa coquetterie à l’oeil…
Même pas bon à se traîner de liane en liane…
Cessons là, je vais être désagréable avec ce monsieur.
Moi, mon p’tit chouchou, c’est Huston. Même les mauvais films, j’ les aime bien.
Vous avez bien fait de rappeler que Lang n’avait pas toujours été très clair sur son départ d’Allemagne. D’après un livre qui vient de paraître, il est parti pour d’autres raisons que celles mises en avant habituellement.
Faut vérifier.
J’ai horreur de Schuiten.
Alors Huston, nous sommes d’accord!! Son tout dernier est un chef d’œuvre.
@mon chien aussi: à vérifier…
Mais pour Schuiten y a pas photo
C’est mauvais !
point.
@Depluloin: Si on parle de »au dessous du volcan » excuse moi, il sucrait un peu les fraises…
Face au livre ça ne tient pas la route,
trop léger ! même si ça lui tenait à coeur…
Mais tu me remettras les misfits ou le trésor de la sierra… ou la nuit de l’iguane… ou, ou, ou…
Et puis je me demande si je ne vais pas relire Lowry, aux grandes vacances, tiens !?
quelle prise de tête aujourd’hui ! j’chui passée à la Porte de Hall avec Adjani, en birfurquant sur les dessins cochons d’Eisenstein ( pourquoi cacher toute une vie artistique ce type de dessins ? pour que les héritiers les vendent plus chers après ? ), les rondeurs de Marilyn -ah non, Huston a fait plus que « les ratés » !, les délits d’initiés qui préfèrent le Bois Sacré à la Montagne Bavarde …Pfff !
et puis c’est quoi l’organisme d’un tableau, en pied de la surface ? une fatigue de traducteur ? et puis moi, je regarderais pas Arte dans le métro, parcequ’on bouffe trop de chocolats dans le canapé, et que c’est pas bon pour les hanches ; Et puis, j’aime pas les lilas, ça sent bon, d’accord, mais ça dure pas longtemps ! Bon, escusez, c’est vendredi et fait froid.
Le dernier film de Huston « Les morts »… mais avant « la nuit de l’iguane » « misfits » « l’homme qui voulait être roi » « key largo » « quand la ville dort » « le faucon maltais » »sierra madre »… et tous les autres…
Je déposerais bien un com chez vous, mais j’avance sur la pointe des pieds, trop de grosses pointures ici, je repasserai après avoir pris rendez-vous chez le podologue !
La première photo me rappelle bêtement mes séances de développement de films noir et blanc, ah Pat(t?)erson, comme tu m’as fait suer !!!!
« Les morts » c’est ça! « Au dessous du volcan », je l’avais presque oublié. Sinon, évidemment, la liste est longue!
Сергей Михайлович Эйзенштейн
ne pas oublier qu’Eisensten a écrit en russe. Ce texte est joliment écrit. Je suis contente de le lire.
Imaginez en russe ! ne pas oublier que ce texte est une traduction.
Ne faudrait-il pas l’écouter en russe aussi ?
😉
Ce paravent cache un air de printemps.
(c’est idiot je ne sais pas quoi dire, tout ce monde m’intimide)
Eh bien que de références, t’as ouvert une filmothèque Luc ? Avec des femmes presque nues pour changer, qu’on des trucs collés aux bouts des seins. Tu peux toujours nous servir le lilas et Eseinstein comme alibis, on te voit venir. Alors bonne soirée devant Arte, tu nous diras.
Et encore un truc que je loupe ce soir… Tss, encore heureux je l’ai déjà vu, mais amputé, et de mauvaise qualité.
Je ne peux qu’applaudir des deux mains, sourire de toute mes dents, en chercher les références de toute ma tête. Les dessins d’Eisenstein, connais pas, mais j’espère que ça va pas tarder.
Quant à Lang, j’allais sortir Riefenstahl moi aussi. On peut dire ce qu’on veut, z’on fait pas mal de choses, ces zouaves-là, du bien du mal, on en choisit ce que l’on veut.
Et Huston, découvert que tard, mais j’en bave encore. Eisenstein de même ; ce texte est superbe, il écrit comme il filme, ou l’inverse. Malgré les gros sabots qu’il enfile souvent en nous refilant de la contre plongée à qui mieux mieux, y a de l’humanité et du lilas dans ces images-là.
Bref, beaucoup de bonne littérature que tu nous donnes aujourd’hui. Même si j’en ai loupé une partie, en travaillant trop tard.
(« …c’était un premier plan à travers lequel se dessinait le lointain. »)
Merci, Luc!! Ah mais que c’est beau! que c’est beau! (Je n’ai pas compris la fin : de Funès chuchote quelque chose à l’oreille de Bourvil et tous deux éclatent de rire. Pourquoi? )
Tu t’es endormi devant la télé? Hé?!
@Depluloin: chut !… Je répondrai demain !
Pfffffff pour une fois que je me lève tôt, rien à me mettre sous la dent, ici. Tu te lèves pas tous les jours à 4 heures du matin pour mitonner ton post? Je vais me plaindre à la direction.
@la d@me: ne me dites pas que vous êtes passée par la porte de Halle sans m’en faire part ?!… Sinon, on discute, c’est vrai qu’il y a matière quand le texte n’est pas de moi.o)
@mon chien aussi: « les morts » m’avait échappé ç’ui là…
Devrais le revoir.
En fait il nous a quitté il y a déjà longtemps… ’87 !
Comme le temps passe,
Me ferais bien un petit gif… Bientôt
sinon j’ai déjà péché mon père
http://www.luclamy.net/blog/?p=1273
@Saravati: allon allons, point de timidité mal placée…
On discute.
Chacun son petit groin de sel, pour mettre tout le monde d’accord sur ce cochon de Besson… Tiens ça rime ?!
Le montage des super huit reste parmi les meilleurs souvenirs de chipotage d’images…o)
@Depluloin: ah ! la mémoire !…. Pauvres de nous !
@Idelette: nous nous connaissons par ailleurs non ?;o)
quoiqu’il en soit, les tasses sont à gauche dans l’armoire, je vais chercher des cookies… et la méthode à Mimile pour lire le texte dans sa version original… On est pas rendu à mon avis !
@mlle d’enfer(t) : toi, intimidée…
Tu joues bien les petites filles…
Tu m’apprendras dis ?;o)
@Frédérique M: j’enregistre ! j’ai horreur d’être pris en otage par les horaire de la lucarne… Sauf si on marche sur la lune ou qu’on vise des tours à New York… Ou que… Bon, c’était en direct à Berlin tu me diras, mais ! c’est pas la lune non plus.
@Oriane: résumons nous;
les dessins d’Eisentein,
« TOUT » Huston sans exception (soyons groupie, restons groupés, quand on aimeon ne compte pas !)…
Les films d’Eisenstein avec “Que viva Mexico” cité plus haut, en premier
… Et pour Leni et les autres ce n’est pas tant le mal qu’ils ont fait,
(physiquement ils n’ont pas de sang sur les mains, après tout)
mais que ce caca dans la tête et les idées qui appellent le sang.
L’idéologie reste la pire des armes lourdes.
@Depluloin: t’es parfois youkoun’koune hein, toi !;o)
@Depluloin: t’ai répondu en dessous.
@luc: voila.
@Enfantissages: panne d’édredon ce matin ! 06h.47’…
Miracle ! quatre et demi de sommeil d’une traite,
c’est ma chatte qui n’était pas contente…
Ses croquettes !
merdre !
c’est pas tout ça !
(elle est recouchée maintenant).
Quant à moi, j’ai dû aller sous le lit changer le coussin
et remettre des plumes dans la couette…
J’espère que ça remarchera la nuit prochaine.
Et dire que je les ai loupés, les Huston, à la cinematek. Des fois, je me donnerais des claques. Et « Que viva Mexico » aussi, quand j’y pense. Grr grr grr.
Huston, on ne compte d’autant plus pas (c’est pas du français cette phrase là, encore moins du belge) qu’il y en a une cinquantaine… Et ben le type !
Par contre, tu résumes vite ce qu’il faut que je note comme références, ma liste s’allonge dangereusement depuis que je suis ton blog. (et j’ai toujours pas regardé « Bad Timing », introuvable, sauf en anglais. J’ai revisionné du coup « Bad Lieutenant », rah ! grrr ! ouhou ! ça fait du bien !)
@Oriane: revoir “Bad Lieutenant” n’est jamais mauvais…
patience pour “Bad Timing”…
Et shame pour les Huston à la cinematek: hou!!! houuu !!!
la vilaine fiiille !!!
en plus dans sa vie, ce type était un artiste avec chaque jour de la semaine…
Nous rappelons qu’il y a 24 heures dans une journée !;o)
http://www.deezer.com/listen-2246522
(leçon numéro 1)
[…] à fleur de bois émergeant calme et reposée je pris soin de faire la mise au point sur le lilas. Elle, s’en allant, floue au fil du fond tendu de son frêle esquif telle une Ophélie […]