Le petit jardin malade. (I)
.
De façon imperceptible d’abord
les uns après les autres
les objets tombaient
ça avait commencé comme ça :
ils ne revenaient plus à leurs places initiales.
Le sol se constellait de minuscules particules
où poussières,
copeaux d’ongles,
croûtes de fromages
côtoyaient deux cuillères tordues et un ticket de caisse…
Là un trognon de pomme séché,
ici un mouchoir en papier,
morve gris-jaunâtre figée,
comme recroquevillé sur lui même…
Plus loin un Ilford 400 HP5,
à moitié déroulé,
dont les personnages (un peu surex.)
depuis leurs fenêtres trop mal cadrées,
assistaient impuissants à la débâcle environnante.
Ce petit monde formait une trame double
redessinant la carte de la cuisine.
Le chat observait miettes, particules, objets et aliments ;
tout cela formait de si curieux dessins ainsi mélangés au carrelage.
Ce sol, dont les années ‘60 furent si friandes,
fait d’animalcules de pierres et de gravats
emprisonnés dans le béton… Vivait !
le chat en était sûr.
Sphinx immobile perturbé,
il se méfiait.
.
(à suivre).
C’est souvent au ras du sol que remontent à la surface nos souvenirs d’enfant
ou de chat.
@PhA : t’étais planqué derrière le porte ou quoi ?…
Le rapport au sol m’a toujours intéressé au plus haut point…
Suffit de penser au début de « Blue velvet » pour se convaincre qu’il n’y a pas que les murs qui ont des oreilles ! ;o)
Mille fois d’accord et le dire c’est encore mieux … j’ai quelques sols plantés dans ma tête qui me parlent, leurs incrustations sont restées des trésors intimes qui me donnent du merveilleux quand tout s’écroule autour. Les sols ont des yeux aussi et nos regards se racontent. Combien je donnerais pour en revoir certains …
Tu as ouvert une malle.
Le café me brûle les lèvres et la cigarette consume les restes de ma courte nuit, et tu m’emmènes toujours dans des endroits qui se racontent dans leurs détails, je vois tout, j’entends tout. Tu es très fort.
Quand tu écris, c’est presque encore mieux. Quoiqu’ici la photo, qu’on peut agrandir pour une fois, est absolument parfaite! Et je comprends enfin ce « rapport au sol ». Avant je croyais que… non. (Le soir tard en regagnant ses pénates, quand on s’intéresse de près au rapport au sol!)
Rien n’est perdu mais rien n’est gagné. Seule l’accueil de la perte permet d’accéder au seuil… (Voir Yves Bonnefoy)
Rapport au sol, ben oui, seuls les enfants regardent où ils mettent leurs pieds. Question de hauteur … après, parait qu’on regarde l’à venir …
@kouki : vivement le déballage de tes cantines et malles… Ce n’est pas pour rien que c’est dans mes tags depuis longtemps !… C’est nos racines.
@mlle d’enfer(t) : très courte la nuit, au vu des com.
nous nous sommes ratés de peu… à ma montre il est 10h. dans ma tête il est 15h. !!!
@Depluloin : toi tu as encore bu hier soir ! non, ne me mens pas ! tu as mesuré le zig et le zag cette nuit encore !… RrroohhHH !!! pfff !!! peux pas te laisser seul ou avoir le dos tourné !
… Et (toutes) les photos suffit de cliquer pour agrandir, je vois pas de quoi, qui, que, où !?
@la d@me : merdre ! je suis repéré !;o)
rapport au sol… rapport au sol… s’enfoncer dans le sol est le seul moyen de s’élever. Il faut savoir tomber, se pencher, tendre vers, pour trouver à s’élever.
Bon, c’est pas du Depluloin (il m’épate ce type), ni du Bonnefoy (qui m’épate plus encore)… C’est très beau ce que tu écris parce que c’est très vrai.
Le monde à une autre échelle; regarder les petites choses pour voir grand
@aléna : je suis rouge maintenant ! contente ?
c’est plutôt bon signe à mon âge !
@Yola : microcosme, quand tu nous tiens !
oui ben moi chuis entrain de frotter les m2 de la pierre là à quatre pattes … t’en veux des incrustes ?? pfffffff, ces poètes j’te jure !
(c’est vrai en plus !)
Sol y loque
@ Kouki : Euh non, rien… ça sent bon le savon liquide (de Marseille)! (Non, je pensais à quelques photos pour montrer aux parisiens comment on fait reluire les tommettes rouges de Provence! … La sortie, c’est ici’c! Mouaaaaah!!
A part la ligne sur le contenu du mouchoir (pas indispensable), j’aime beaucoup ce texte. Je vais le relire. Il est de toi ?
@kouki : oh ! ben c’est bien toi ça ! t’étais prévenue ce matin pourtant… J’irais pas passer le torchon aujourd’hui !
@Isabelle C. : copieuse ! te l’ai (presque) soufflé ! rrrooohhh !!!… et ce thé ? ‘l’est bon ?
@Depluloin : heu schli-scchlickqqq »’ à tout hasard !… Tu lui parles autrement à la « ze » kouki !!!
@Anna de Sandre :… Me semblait nécessaire (l’organique) en fonction de ce qui va suivre et qui n’est pas piqué des hannetons…
Sinon j’ai dit pareil à mon nègre…
Il m’a assuré qu’il était de moi !;o)
La suite c’est quand M’sieur ?
…
Ouiiiinnnnn !
Même pas fait exprès !
Moi aussi, le rapport avec le sol. (Mon plus vieux souvenir, sans doute le plus vieux, c’est le lino d’un balcon.)
Depuis le temps…
Jolie débâcle, bel abandon.
Le sol, la chaise et sa table, ce souvenir, déformé comme si on était devenus des géants, le miroir, où on ne se retrouve pas. La solution est dans ce qui est le plus éloigné de nous.
Dormir par terre à toujours été bon pour le dos, on profite de la fraicheur du carrelage, plutôt que nous poser dans des nids de draps moites.
L’été, je préfère toujours les sous bois, à chercher des insectes dans les tapis de feuilles mortes et d’écorces. Mon sable à moi.
@mime : ah ! ben ça je ne sais pas… Quand elle sera plus ou moins au point… Je sais où ça va mais je dois encore ficeler deux ou trois truc dans la mpetite musique à voix haute !:O)
@PhA : il est partout… Grande leçon de Degas entre autre… Toulouse-Lautrec, et en photo etc.
Bref ! de quoi faire largement une étude ou un épais bouquin !
@Oriane : le foin c’est bien aussi… Et le dur en camping pas mal non plus… Au bout de trois jours on dors sur une planche… Et puis il y a le bruit : ça c’est l’extase tout simplement ;O)
Moi, ce qu ej’aime dans les sols, ce sont les visages, les personnages qui s’y dessinent. J’essaie parfois de les prendre en photo, mais cela ne donne rien. C’est l’oeil seul qui les capte.
@ Frédérique M. : Avez-vous essayé avec de la pellicule? Hu! hu! (Pardon. Moi aussi, Frédérique, je fais le narcisse dans les flaques d’eau mais l’on voit toujours l’appareil sur la photo, c’est embêtant!)
@Fredem, Deplussss : essayez avec simplement votre ombre portée sur sol ( sable, verdure, sous bois …)
@ Luc : pourquoi « malade » ? la vie nait dans un foutoir pas possible, non ? ou dans une soupe mal triée ! un petit jardin salade, salade mélangée 😉
@Frédérique M : Brassaï, Friedlander…
Patience et longueur de temps !
L’oeil et … Le cadre, la fenêtre, le point de vue dans le viseur pour mettre en évidence .O)
@Depluloin : sot va !… Frédaime n’est pas bl…. Heu ! n’est pas si… Bref ! tu ne parles pas à Frédérique sur ce ton !
Excusez-le frédaime… Ce gosse a été mal éduqué à la base.
Pif-paf ! (bruit de giffle en arrière plan).
@la d@me :… Il y a une suite,
d’où le titre….
Pas encore au point ;
je planche ferme !
J’ai longtemps regardé le sol, mais ça m’a donné un air d’enfant battue alors maintenant je préfère marcher la tête haute…dans les nuages…je sais toujours pas si c’est mieux, mais les autres n’y voient que du feu et me fichent une paix royale !
@Zaile : ben raison ! avec un nom pareil, c’est fait pour l’envol et les cieux !