Dernier portrait.
Inspire
.
Litanie oscillatoire
Tic-tac respiratoire
Remonte à la nuit
Parle aux grands-parents
partis depuis longtemps déjà
Revenant au ventre de sa conception
Elle fait « son petit travail »
Balbutiant
Psalmodiant
Incantatoire
Chamanique
Occupée à…
Tranquille
.
.
Cire froide
nécrose
mains roides
pouls absent
rides
crevasses
et ravins
s’organisent en dissymétries trompeuses
empêchant toute relation ;
ce visage calme
sévère
et contrarié
je ne le connais pas.
Je ne le reconnais plus.
…
Expire
…
Acompte de la maladie ?
Plus de crédit
larmes sèches désormais.
Larmes sèches.
mon dieu Luc, tu veux nous faire hurler nos larmes et vomir notre chagrin ?
Ne conserver que les belles images, son Luc… Les autres s’effaceront… Dies irae…
Il paraît que nous rendons l’âme … mais l’avions-nous empruntée ?
C’est immense, Luc, j’ai envie de te remercier pour la confiance que tu nous fais.
et je t’envoie plein de bizzzz car même les larmes séchées ont besoin d’être essuyées
ouch!
Te vienne l’humide.
Paix.
Oui, Isabelle C. a grandement raison au sujet de cette confiance. (Avant de lire, j’ai cru au visage d’un enfant ou d’une jeune fille… je réalise seulement maintenant. Quand on ne veut pas voir… )
…. Et dans les profondeurs du vide
Le scaphandrier s’est perdu …
…
perdu et retrouvé, Luc, perdu et re trouvé
Je trouve ça très joli à lire, à dire, à avoir en tête.
… Et quand je serai moi, moi toute seule, aride, sans génie, seule au lieu morne où la route est finie, seule au moment où le ciel obscurci ne s’ouvre plus ; quand sans être entendue, j’aurai ma voix et mes ailes perdues-déjà peut-être elles sont loin d’ici-quelqu’un viendra. Je l’attendrai dans l’ombre. Un frère, un coeur entre les coeurs sans nombre, quelqu’un viendra à moi pour la Merci, aider mon âme à se sauver aussi. »
J’ai trouvé ce texte (qui peut sembler puéril, j’en conviens), Dieu sait où, j’avais 14 ans; je l’ai recopié d’une écriture enfantine et depuis, il me suit dans tous mes portefeuilles, petit papier plié en en quatre…A chaque deuil, mes parents, mon frère, il y a peu, il me parle toujours autant.
@ mon Luc : Tu as compris? Dans mon premier com je pensais aux images qui s’impriment dans la cervelle. Je n’avais pas capté que tu avais peut-être pris quelques… (Suis Depluloin, j’arrive pas à me refaire! Les devis pour réfection, je te dis pas!)
Je repasse demain matin les loulous…
Mais c’est gentil tout plein ce que vous dites… N’oublions toutefois pas qu’il s’agit aussi… Non, rien
Je vais mettre mon petit pyjama avec des « z-z-z » comme celui de Gaston et casser de l’édredon.o)
Soyez sages.
Tess: puéril ce texte ? Je le trouve superbe et si vous en retrouviez l’auteur, vous en remercierais ! 🙂 Très beau.
Ah bon? Ben vais au lit aussi! Il est où mon pyjama? Sous l’oreiller? Ah oui! … Et les Gremlins? Bon, je vais me raconter une histoire plaisante pour m’endormir. (C’est chiant! On peut pas jouer un peu? Je sais où t’es caché!)
Tess & Isabelle >> http://www.le-mort-qui-trompe.fr/article114
Luc >> j’ai été sage, j’ai droit à un bisou ? t’as bien dormi ? tu veux un café ?
@Isabel : CHANT DE LA MERCI [2]
À tous ceux qui très loin sont captifs
Dans le silence ; aux âmes enchaînées
Par la longueur des muettes années
En nul ne sait quels abîmes plaintifs ;
À ceux dont l’ombre a tant de murs sur elle
Qu’ils n’ont jamais pu donner de nouvelle
De leur nuit noire aux gens qui sont dehors ;
Ceux pleins d’appels dont nulle voix ne sort,
Dont le secret cherche un mot qui l’emporte ;
Ceux dont le cœur bat sans trouver de porte,
À tous ceux-là – je ne sais pas combien –
Je viens. Je suis petit oiseau, je viens.
Je viens, je suis moucheron, un rien frêle.
Une aile. Et j’ouvre et je donne mon aile
Pour alléger leur épaule et mon chant
Pour délivrer mon âme à travers champs.
Je viens. J’ai pris dans leurs fers, à leur place,
Leur cœur en moi pour m’envoler avec.
Je suis le pleur jailli de leurs yeux secs,
Je souffre en eux, je lutte, je suis lasse,
J’ai faim. Je tremble en des rêves tout bas,
J’ai peur… Je suis ce que je ne suis pas,
Ce que je suis peut-être – jeune fille
Que le printemps entête et qui vacille
Avec ce cœur lourd de divin ennui
Qu’on ne peut pas porter seule – je suis
Celle blessée entre toutes qui pleure.
Et je serai les pauvres tout à l’heure.
Quand je suis eux je ne dors pas la nuit –
J’irai criant, pour qu’un cri nous soutienne,
Mes maux – les leurs – nos tâches, nos soucis
Avec leur bouche pauvre, pas la mienne.
Je serai vieille, veuve… morte aussi
Avec les morts. Je serai, quand la route
Fuit sous ses pieds, pâle, celui qui doute,
Tombe renversé dans le noir de Dieu
Et ne peut plus remonter au milieu
De ses dociles et douces prières.
Je serai lui – peut-être moi derrière,
Dans son abîme – Et peut-être, au bord bleu
Du Paradis, je serai sainte un peu
Pour ceux des saints emmêlés en ce monde
Les plus petits – dont la chantante foi
Veut s’envoler mais qui n’ont pas de voix.
Je viens, je suis, folle ou triste à la ronde,
Tous ceux qui sont…
Et quand je serai moi,
Moi toute seule, aride, sans génie,
Seule au lieu morne où la route est finie,
Seule au moment où le ciel obscurci
Ne s’ouvre plus ; quand, sans être entendue,
J’aurai ma voix et mes ailes perdues,
Déjà peut-être elles sont loin d’ici –
Quelqu’un viendra. Je l’attendrai dans l’ombre,
Un frère, un cœur entre les cœurs sans nombre,
Quelqu’un à moi viendra pour la Merci
Aider mon âme à se sauver aussi.
Marie Noël (1883 – 1967 †)
http://www.youtube.com/watch?v=c2p_Vvv_TQ4
RrrohhHHh !!! j’vais être en retard… C’est Rididine qui va m’en vouloir ! Faut qu’je file… Non mais j’vous jure… c’est beau ici !…. Mais non ! suis-je bête ! c’est chez moi… Parfois ch’ais pu où j’su !
J’ai dû laisser un mot qui s’est perdu… ou alors c’est ce texte qui me perd?
Je n’ose rien dire – si je dis : puissant, somptueux, à pleurer, je crains l’indécence. Alors…
je t’embrasse, Luc (je peux?)
@ Kouki : J’ai cru que c’était de vous! Marie Noël, mon Dieu! L’ai lue il y a… longtemps… et très mal lue apparemment. Quoique non je me souviens de très belles choses comme celle que vous offrez à son Luc. (C’uilà i sait y faire avec les femmes ‘tain! Pas toutes les femmes mais… quand même i m’énerve!)
@ Luc : Mouahhhh!! Tu sais plus où tu habites mon pôvre! Ce soir, on jouent aux Gremlins! Si, si! « Les Grimlins vont au bar du coin! » Si, si! On pète tout!
@Kouki, Tess, MdK : Quelle splendeur !
@Luc: tu vois, Luc, ces p’tits miracles là, y a que chez toi qu’ils peuvent avoir lieu, j’dis.
@Stef: c’est si bien en accord ! piouuu c’est vrai que c’est beau ici !
(silence)(larmes, aussi)
Les larmes sèches sont les plus dures, elles peuvent creuser des sillons jusqu’aux entrailles. Beau texte.
Moi je le trouve doux ce texte et c’est vrai que nous ne reconnaissons pas nos vivants dans leur visage de morts. C’est parce qu’ils sont ailleurs. Cependant, cette photo est émouvante et pudique. J’aime les morts, Luc, te l’ai-je déjà dit ? Et je crois qu’ils en ont bien besoin. Comme nous d’ailleurs.
Son Luc, tu dis rien? C’est normal. Moi je bavarde mais c’est nerveux. Quand j’ai de la peine, faut absolument que je dise une c… sinon je deviens fou! Bon, on jouera plus tard hein? Je te rendrai ta loco, presque en état de marche. Et puis je vais acheter un Gremlins chez le chinois du coin, je te donnerai des petits! I sont trop mignons! Bon… mon pyj’ma et au lit. T’es là hein? Dis, tu es là? Ah tu m’as fait peur!
les larmes sèches c’est pratique, tu fais des économies de mouchoir…;)
Sans plaisanter, ce texte, ouf !!!!!
1.
Madame de K : meuh non… Il faut arriver à mettre des mots… Faire des images… Et créer, toujours créer.
2.
Depluloin : faire des images… Comme de son vivant… Ne garder que les meilleures… Les plus…
3.
Isabelle C. : sais pas… Me rends pas tout à fait compte… atteindre la limite sans la dépasser.
4.
Madame de K : merc(k)i… Mais il n’y pas d’autres termes… Et ce n’est pas pour autant moins que ou plus que selon…
5.
Christophe Sanchez : ouaips !
6.
kouki : l’humide est là… Mais sans prévenir
7.
Depluloin : y a pas d’mal…
8.
la d@me : j’ai encore pieds, parfois.o)
9.
Eva : merc(k)i de ton passage miss.o)
10.
tess : ça me parle aussi… Qui s’en étonnera ?… Merc(k)i tess… Et du reste aussi auquel je n’ai pas encore répondu… Merc(k)i-merc(k)i.
11.
Depluloin : faut pas être gêné comme ça… T’as la loco ?
12.
luc : encore là toi ?
13.
Isabelle C. : idem.
14.
Depluloin : ouaips… Et n’oublie pas de faire pipi avant… Sinon …
15.
Madame de K : sans sucre et sans lait.
16.
kouki ( Mmede K.) : connaissais pas… ça (re)construit… Beau…
17.
stef : pas mal monsieur… Un jeune vidéaste Belge prénommé Luc pourrait… Non, rien ;o)
18.
luc : quand je le dis !
19.
aléna : plutôt deux fois qu’une… Sans tomber dans l’indécence… Je ne t’en crois pas capable aussi facilement. Merc(k)i de ça.
20.
Depluloin : nom de nom ! c’est toi qui les avait les ‘remlins !!!??? piqueur !
21.
Isabelle C. : je finirai par le croire… Et puis après tout jene conçois que sous cette forme, sinon rien !
22.
Isabelle C. : Stef est très bien aussi. C’est un ami.
23.
mlle d’enfer(t) : ça fait longtemps dis ! J’aime tes dernières photos chez…
24.
Anna de Sandre : ton image est belle aussi, je regrette de n’y avoir pensé ! l’émotion sans doute ?… Grrr !
25.
Frédérique M : le mort est un animal curieux… C’est une confrontation nécessaire et indispensable en tout cas… Il nous met face à nous même une fois pour toute… à chaque fois.
Il nous apprennent des choses indicible dans le « moi » profond
(je passe chez toi tu sais, mais va pas faire comme Zoë qui croit que alors que.. ;o)
26.
Depluloin : des petits ? ah oui, j’veux bien… T’as des bonbons aussi… On joue à « qui est plus haut » ?
27.
Zaile : et sanglots en poudre… Mais ce sera le sujet d’un autre billet !;o)
(merc(k)i.
Oui, ça fait longtemps, et je le regrette. Mais internet est chronophage, et le boulot tout autant… 🙂
(et oui, j’aime beaucoup les photos de Kalanch-Oé… 🙂 )
Il y a des couchers de soleil plus que d’autres…
pensées…
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mlle d’enfer(t) : Kalanch-Oé…!!! chouette découverte … Et le baiser à toi.
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silvanie :…
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vinz : reçues… Merc(k)i