L’ennui.
…
Le dimanche après-midi tu t’y ennuies…
Douala n’a de doré que ses staphylocoques.
La ville suinte de toute son humidité
dès la descente d’avion…
Mais je te l’ai déjà dit…
Un moisi de vieille tartine oubliée au fond du cartable.
Alors tu prends la voiture et tu vas jusqu’à l’aéroport…
Voir les avions.
Comme Bécaud
Mais ce n’est pas Orly.
Tu longes la piste,
arrive sur un petit chemin de terre battue et
cahote jusqu’au cimetière près du « bois des singes »…
Là tu arrêtes le moteur…
Bien rangé
à dix mètre d’une autre famille de blancs
qui picnique là aussi.
Petit salut de loin,
(précaution d’usage)
Et tu attends…
Tu attends RIEN
Plus tard tu sauras que c’était Godot
mais en attendant tu t’emmerde…
Ferme.
L’ennui profond;
le « qu’est ce que j’veux faire, ch’ais pas quoi faire »
qui te parleras si bien plus tard…
Mais il est Godot pour connaître Godard.
Il y a les tombes évidemment
ça ! des tombes il y en a…
Et puis le monument érigé:
« à-la-mémoire-des-victimes-de-la-catastrophe-aérienne-des-années-’70 »
Ou un truc du genre.
Une aile en béton…
Original !
Triangle alone au milieu des croix du jardin des morts…
Et tout au bout,
t’as la piste;
le 15h45 dans un grondement assourdissant
une orgie de son
un fracas de décibels…
Qui prend son envol.
.
Dis p’pa ?
C’est quand qu’on va où ?
T’as fini ton livre ?
Moi oui.
.
je note « il attend rien » et non pas « il n’attend rien » – c’est une affirmation, il attend quelque chose qui s’appelle rien. ça change tout – ou rien.
c’est chiant
on s’ennuie
c’est normal ?
T’as porté plainte ?
c’est quand no ël?
je m’disais ce matin même qu’attendre était, …
Et Marianne Anna,
et… .
Ne rien attendre, mais, …
Reposant, ce vol d’oiseau de mer
« Et les grands oiseaux qui s’amusent à glisser l’aile sous le vent … » et puis plus loin « Et m’enivrer de vin de palme en écoutant chanter le vent »
Ah tu mets le doigt là où ça fait mal la campagne – en Afrique ou ailleurs. On s’y fait chi-i-i-i-er!!! D’ailleurs, pour aller pique-niquer dans un cimetière, situé en bout de piste dans l’espoir qu’un n’avion te passe dessus est le signe d’un ennui qui dépasse l’entendement!
Pour ma retraite à la campagne, je choisirai une ligne de chemin de fer. Je compte les trains, j’attends le prochain, je note s’il a du retard ou pas, je le fais dérailler de temps en temps pour passer à la télé, j’ai tout prévu!
Le « doigt là » t’as relevé?
Elle en est où ta barbe?
(Putain, t’as jamais fait autant de fautes!!! Tu t’ennuies? Mouaaaaahhhhh!!!)
Den ! De beur ! Ça n’a pas marché !
@Aléna : Note ! note ! C’est bien … ça fait passer le temps
@ Isa! t’as une pêche d’enfer! je te dois tous mes sourires et rires de la journée!
Le « doigt là »!!! ‘tain!!! … Ben pourtant, c’est… ben oui…
J’aime bien la mouette, surtout quand son aile gauche se relève au ciel, on dirait qu’un seul fil la rattache à son corps, que cette aile sans sourcillement va peut-etre se détacher…
là est sa faille, elle n’en est que plus belle et plus forte, plus tendre, et malgré cette ténuité elle vole droit devant sans s’écarter de sa route.
Depluloin: on t’cause pu debeur… là! C’est pas drôle le doigt… là, tttt
J’aime bien la mouette aussi, son sourcils droit surtout ! Naaaaaaaaaannnn je rigoooooole Luuuuuuucc, nan pas l’torchon, naaaaaaannnnnnn
Je sors je sors !!!!!!!!!!!
Et le père répondit : » C’est jamais qu’on va quelque part ».
Et l’enfant répondut : « mais non, Daddy, c’est toujours toujours qu’on va quelque part.
là-bas ou encore plus loin ».
Godot fermit les yeux.
L’enfant n’avait pas fini son livre.
C’est lent, la’ nnui
Mais
C’était peut-être doux, Allah …
Bien bien j’arrête
1.
aléna : attendre rien c’est déjà quelque chose.
2.
kouki : dentifrice, pyjama et dodo.
Pas de dessert.
3.
mime : fais comme lui, vis d’amour et d’eau fraîche…
4.
la d@me : les grands oiseaux savent… Nous pas ;o)
5.
Depluloin : et au poker Yaoundé… Si tu savais c’qu’on s’en bat (Nkongsamba) alors mets ton doigt là ;o)
6.
mime : pas pu voir le lien :o(
7.
mime : ben oui que non.
8.
Isabelle C. : dis tout de suite qu’elle s’embête !
9.
aléna : ouf !… Un instant j’ai cru que…
10.
Depluloin :… Et au 421 il Yaoundé ausssi ;o)
11.
Clémence Ji : c’est la grande mouette ;o).
12.
Isabelle C. : toi tu bois en cachette… J’en ai la preuve à présent !
13.
Clémence Ji : l’enfant sera privé de dessert donc.
14.
Clémence Ji : l’alcool fait vraiment des ravages dans la jeunesse d’aujourd’hui.
La grande muette ?
Le grand muet ?
Ou la moue êtes, de port ….’ici ?
tous ces ports au pieds de l’océan,
de port en port, les marins.
De porte, ici ?
Pffffouhhh
Même sans sale colle, ça vole !!
L’enfant a menti, il n’avait pas fini son livre et avait le sourire aux lèvres, et toiles dans les mirettes.
Il n’a bien entendu pas tourné la dernière page de son livre.
Il a fait semblant.
Il a roulé le père dans les vagues du monde.
Il n’a peut-être pas eu son quart de quatre quarts (l’a un gros appétit), mais tous les gâteaux de la vie, non seulement il les voit,
mais il les mangera !
@Clémence Ji : je vois que vous partez en sucette pour un rien… Mon dieu !… Je vais reprendre du quatre-quart… Et un café.
Comment ça, en sucette, je ne vous permets pas …
Je sons de caractère enthousiaste, oyez.
Enthousiasme, ça n’aurait fait joli, comme nom
;0)
Et comment ça, pour un rien ?
Vous êtes trop modeste.
Votre texte était bien beau !
@Clémence Ji : après une telle flatterie je sens que de l’argent vous allez me réclamer… Je suis un pauvre hère vous savez.
Ohh que c’est bas …
De l’argent ?
Vous me prêtez, Monsieur, sans me connaître, de bien mauvaises intentions.
L’hère de rien.
Où est votre boudin de conscience ?
Ah ça …
Et je ne flatte pas.