Restauration, peur et désir… J’en oublie sans doute.
A mes temps perdus,
J’essayais de recréer
la petite respiration
des palmiers.L’autre soir,
pendant que je détournais de façon farfelue
mais néanmoins espiègle
une amie sur un documentaire dont arte a le secret
(ça parlait de codes Mayas, chiffres, lettres, etc.)
Je me regardais le premier film de Kubrick
(enregistré quelques temps auparavant sur TCM !)
Au début je n’ai pas su que c’était son premier,
ni de qui c’était… Le magnétoscope s’étant mangé le début et la fin du générique…
J’hésitais avec Terence Malick,
à l’époque où il était bon…
Quoique Polanski aurait pu le faire aussi.
Mais, c’était bien Kubrick.
« Fear and desire » avec une Virginia Leith et des acteurs complètement inconnus au… Bataillon !
et pour cause !
Quand tu recherches sur le net…
Il n’y a que ceci.
Pauvre Stanley… « Obligé de faire avec », comme on dit.
Les producteurs ne lui ont accordé que quatre ou cinq inconnus pour son premier long métrage.
Bien sûr, il existe des défauts au montage,
un timing discutable…
C’est son premier film, après tout.
(je m’aperçois qu’avec l’âge
on devient plus conciliant avec les erreurs dites « de jeunesse »…
N’en est-on pas tous, plus ou moins, réduits à pareille philosophie tôt ou tard ?)
Bref !
Ne nous égarons pas !
Ce n’est pas de çà dont je voulais te parler
mais bien de la restauration du film…
Alors que nombre de plasticiens s’évertuent à « bruiter » l’image,
pour lui faire dire d’autres choses, nous avons affaire, là, à un travail de restauration qui frise l’orfèvrerie.
C’est ici et/ou là que tu verras le résultat hallucinant auquel les restaurateurs sont arrivés.
du travail de haute précisions avec des nuances de gris insoupçonnables dans ce qui restait de la version originale.
Mais j’entends qu’on frappe à la porte…
Il faut que je branche le documentaire sur les Mayas…
Viiiiiiiiiite !!!
(Ah ! On peut compter sur toi pour me rappeler l’heure, mais comme je ne t’en veux pas je t’ai mis un petit extrait de ce petit bijou, bien avant que je ne commence mes recherches).
je suis d’accords la restauration des films est quelque fois une absolu nécessité et nous fait redecouvrir de belles chose mais si tu aimes le film en noir et blanc cette semaine sort « Francès Ha » de Noah BAUMBACH (voir mon commentaire sur mon blog) ave la découverte de Greta GERWIG ça vaut aussi le détour
Impressionnant ce travail de restauration ! Je me demande comment ils font… (m’explique pas, je crois pas que je comprendrais 😉 )
Sinon y a des belles plantes chez toi !
Le prochain article c’est sur l’écriture maya ?
(j’avais écrit prochian mais j’ai vite corrigé, on aurait pu rester fâchés à vie pour un lapsus pareil…)
pour répondre à Mme K la restauration la plus spectaculaire faite ces dernieres années c’était pour le 100 ème anniversaire des films de Mélies (le voyage sur la lune) ils ont retrouvés des bobines ou tout était collé et des morecaux de films dans plusieurs pays la 5 je crois avait diffusé un reportage qui montrait comment ils avaient réussi c’était d’une ingéniosité sans pareille, je ne sais pas si on peut retrouver ce documentaire ?
Mayyyyyyaaaaaaaaas ?
Aaaaaaaaaaaaaaah !
…
La descente des palmiers…
(…Et tout ça à la mine de pl… WOuh !)
…
Il me semble que ça finit mal pour… Non j’ne dis pas
alex : vais aller faire un tour… J’arrive !
Mme de K : on a frisé l’incident diplomatique et les frappes chirurgicales sur une certaine région de Bretagne ;o)))
alex : perso j’ai les DVD de Douglas Fairbanks (senior) qui ont été remis en état… Le résultat est tout aussi sidérant.
Voir sur Kino.com ou Kino Lorber pour les vieux films mis en DVD…
mime ;: la fifille n’en mène pas très large… Mais eux non plus ;o)
Des Mayas vous dites ? Avec des fléchettes au Radjhadjha !?
et Tarzan ? l’est v’nu au moins ?
Le film de Peter Brook, « Telle me lies » sur la guerre du Vietnam a été , magnifiquement, restauré par la fondation technicolor et la fondation Groupama Gan, je peux vous assurer qu’il vaut la peine de se laisser troubler par ce brûlot déconcertant qui n’affirme aucune vérité et pointe toutes les contradictions, il rejoint le propos du billet de Luc , en dévoilant la fascination répulsion qui réside en chacun, la barbarie ordinaire de la peur , du désir et de la violence , bête immonde , prête à jaillir. Les quelques images du film de Kubrick , sélectionnées par l’ami Luc ont une puissance évocatrice qu’il n’est pas nécessaire de commenter . Après viens et vois « Requiem pour un massacre » de Elem Klimov , puis l’enfance d’Ivan d’Andreï Tarkoski, et tu auras ton compte de coups de poings à l’estomac qui vaillent bien des réflexions intellectuelles….Tu mériteras un moment de poésie avec « La jeune fille au carton à chapeau » , film muet étonnant de poésie de Boris Barnet. Je peux vous envoyer un musicien qui assure l’accompagnement musical et son bonimenteur , si besoin était.
Luc réussit un tour de force, au prétexte de nous parler de restauration cinématographique , il nous parle, comme Peter Brook, de tout autre chose, la barbarie qui fouaille aux tripes. Il le fait avec cette image en couleur prise en sandwich entre la première vue de cette jeune femme au regard écarquillés et celle de la prisonnière qui lèche la main qui la soupèse et la caresse, tout à la fois.
Cette jeune femme nue, lovée dans le cocon d’un hamac suggère un moment de grâce tranquille balancée par « la petite respiration des palmiers ». Dans un sens , il dés-érotise pour mieux faire ressortir le désir, dans toute sa violence, qui est sous tendu dans les images presque tranquilles de ce premier film de Kubrick, images soigneusement travaillées pour ne désigner qu’un seul ennemi, nous mêmes. Bravo , l’artiste dont la fin justifie les mayas, il donne un coup de pied dans méchant nid d’abeilles.
Dans un écrin
De verdure
Se balance
Une beauté
Nue
Bercée
« Par la respiration
Des palmiers »
Dans un écrin
De verdure
Grouille
L’inconnu….
Peur et Désir
Aux tripes,
And Stars,
Fouillent
A l’aventure
L’écrin de verdure
L’homme-jaguar
Chasseur
Autant que Chassé
Missionné
Guerrier
Fait son métier
Il surprend
L’innocence
Dont le regard
Hagard
Immédiatement
Sait
Que le viol
Et la mort
Se sont donné
Rendez vous
Sous l’écrin de verdure
La respiration des palmiers
En aura le souffle coupé
Le spectateur
Voyeur
Ballotté
En tout sens
Respirera
Le goût du sang
Qui lui bat les tempes
Sa raison
Obscurcit
Oraison
Pour le vernis
Craquelé
De la civilisation….
Bellou : nan,
Zorro…
Pourquoi ?
patrick verroust : il y a du vrai dans votre lecture des événements…
Je ne m’étendrai pas vu que la place sur le hamac est prise… Mais ce n’est pas l’envie qui manque ;o)
Sinon, voir la réponse à Alex à propos de Douguy …Autre de mes Dieux.
Où va le monde? Des lycéens auraient été recalés au bac parce qu’ils savaient manipuler une merveille de technologie hi-tech, un smartphone, d’autres l’auraient eu avec mention grâce à un gri-gri du riz incollable….
T’es où? sous les palmiers? ou dessus?
C’est les wacaaaaances!
patrick verroust : que l’école est loin, quand je lis ça
Les nouvelles technologies m’enquiquine… Tenez, muni d’un iPad je ne parviens même pas à poster des images… Le texte, oui… L .image, non.
J’y retourne, faut que je trouve !
aléna : ici il y a des palmiers, de l’eau, ils font des câpres et ils ont une mafia très célèbre… Je suis à….?!
Palmyre?
« J’aimerais tant voir Syracuse, l’île de …. Et m’enivrer de vin de palme en écoutant chanter le vent … »
C’est vrai que le noir, c’est classieux : Arles et ses Rencontres photographiques lui rendent d’ailleurs hommage cette année, et « Blancanieves » aussi : black is beautyfoule.
Comment dire ? archéokinéphile ?
Bon, je ch2ng5 de kubrick, mZintenAnt2
Magnifique ! Merci Luc d’avoir partagé ces quelques images 😉