Les vertiges du (petit) jour ou la drôle de mégapole.
Au milieu du tintamarre des cigales
chardons et liserons se disputent
pour y faire des manières de jardins suspendus
laissant place à de vastes espaces aérés
entre buildings hélicoïdaux et
voies de communications vétustes.
Pendant que
deux ou trois punaises gendarmes
surveillent
les fourmis
elles
sont au turbin
déjà.
Dans cette drôle de Babylone
aux nombreux points d’accroches
quelques araignées
trop contentes d’ajouter leur grain de sel
s’affairent à l’édifice rouillé
de la précaire structure
comme pour retisser
ces entrelacs de liens
qui leur avaient manqué
à l’époque.
Ponts de cordes
et bouts de ficelles
interposés au hasard des nœuds
entre les fibres du bois
et l’oxyde du métal
attestent d’une vie
ici
il y a quelques années de cela.
…
De matelas
il n’y en a plus
depuis longtemps.
Reste ce sommier 3/4
vestige de ces amours
où ils la conçurent.
…
Phrases muettes
maudits mots rengorgés
avec l’anathème pour thème
– Anna t’aime ?
T’aime plus !
Gnagnagna !
Dans le résumé
ainsi dit
post-mortem
c’en était ridicule.
…
Dix heures,
le soleil consent à passer par dessus la colline
écrasant tout contraste sur la frêle cité.
Il ne tardera pas à faire chaud.
…
Wispra range le reflex dans sa housse
et continue son périple
à travers ce champ de ruines
qu’est devenue la propriété parentale.
Je vais revenir parce que c’est tellement beau que je suis sidéré. (C’est de toi, le texte? Et les photos?)
Tu as dû vachement t’appliquer hein. Pourtant ça se voit pas. Euh… je veux dire que ça ne se sent pas tellement que c’est… (Tu arrives à laisser des commentaires toi? Moi non. Je trouve jamais les mots.)
C’est qui Wespra?
(J’avais un commentaire : « Et toile à matelas » mais ça manquait de ressort. Hein? C’était pas mal? Tu veux que j’efface pour le laisser? Tu me le dis.)
On peut agrandir en cliquant sur les photos qui deviennent alors agrandies.
Très beau billet.
… mais le soir, à la fraîche, c’est boiiiing … boiiiing … boiiiing …. Hop làààààà ! c’est bÔ ce que vous nous donnez à mater, là …
Oh Oh aime !
Mais !? C’est pas comme d’habitude …. Il se passe quelque chose ? Une vie après ?
C’est très excitant, j’adore ! 🙂
Depluloin : Wispra, Pluplu, Wispra…
Bon ! Tu crois que je pourrais ouvrir un blog alors ?
C’est difficile ?
Dis-moi !
(Et après on joue ?)
la d@me : j’ai du me faire violence pour les jeux de mots autour de ressort et matelas ;o)))
Christophe Sanchez : on dirait que tu parles le langage facebouc toi ;o)))
Isabelle C. : de la vie après ?… Heu ! V’oui… C’est le bateleur qui va son chemin, comme au tarot :o)
Luc a une prédilection pour les objets en déréliction, les épaves du passé, abandonnées, en décomposition . Eh , oui ! L’enfance meurt sous les coups de boutoir du temps. Il est difficile de le concevoir, on est conçu hors de toute conception morale. Chacun a sa version de l’histoire, l’important est de ne pas garder d’aversion mais le bon réflexe pour immortaliser le thème. L’amour ne se lit pas dans un sommier. Si il y a eu crime, le forfait est inscrit au sommier. Il ressort de tout ceci qu’à décharge de Luc, son poème fonctionne dans une sorte de ballet mécanique comme s’il avait été piégé dans la mécanique sophistiquée du Reflex. L’entrepôt morphisme animalier fait sourire.
Luc sait faire de grands sauts elliptiques et des jongleries de mots qui guident , avec pudeur et réserve, le lecteur mieux qu’un phrasé ininterrompu.
cette Wispra, quelle poétesse ! quand est-ce que tu nous la présente ?
dans la famille j’avis une tante qui faisait les matelas à domicile mais chez la grand mère on dormait sur des matelas remplis de paille . Maintenant on est aussi tondu que les moutons et nos banquiers dorment sur des matelas d’oseille
Snif, Snif !
On en ressort tout ému… 🙂
Conçue sur un matelas de plumes, Whispra en devint une!
Et les photos sont très belles aussi
patrick verroust : » Luc sait faire de grands sauts elliptiques et des jongleries de mots qui guident , avec pudeur et réserve, le lecteur mieux qu’un phrasé ininterrompu » ‘tain ! que c’est bien dit ! Wouah !… C’est qui ce Luc, j’veux le rencontrer ! ;o)))
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madame de K : mardi ?
alex : toi aukki t’es fauchman ?
Silvanie dite Sylvaine : allons ! Allons ! Un peu de tenue monsieur Victor !
Yola : quel joli compliment.