Latitude 0 Longitude 03°37′ Ouest
…
…
Latitude 0 Longitude 03°37′ Ouest…
ça doit être quelque part au large du Gabon,
juste à l’endroit de la petite flèche,
au loin tu devais apercevoir le « s » de São Tomé e Principé
(en regardant bien)
ou la parenthèse de la traduction en Anglais.
L’autre jour,j’avais rendez-vous dans une brasserie à Liège avec quelqu’un que je n’avais plus revu depuis longtemps, quarante ans pour être exact… Il avait ses yeux, son humour et bien d’autres choses encore.
Il avait quelque chose pour moi et me racontait qu’en rangeant il avait retrouvé un carton avec tous les dossiers du procès et trois à quatre ans de lettres suppliant la femme de le rejoindre avec le petit.
Le 29 octobre 1948, à vingt-cinq ans,
mon père se jetait dans l’aventure Africaine à bord du Steenstraete…
Il avait sa (grosse ?) valise,
laissait une femme et un gosse de quatre ans, au pays… Petite famille qui devrait le rejoindre une fois que la voie serait dégagée.
Ce n’est pas ordinaire, évidemment, de retomber sur des documents pareils soixante-cinq ans plus tard.
En faisant des recherches, je tombe sur ce petit extrait d’histoire raconté par Rachel Vannieuwenhuyse, veuve Julien De Cock :
Nous quittâmes Anvers le 2 juillet 1947 à bord du Steenstraete *, un de ces
rafiots construits à la hâte pendant la guerre, pour notre destination
africaine. Il y avait tellement de monde à à bord que les hommes et les
femmes logeaient séparément dans différentes parties du navire. La traversée
dura plus ou moins trois semaines et se passa sans histoires. Nous
débarquâmes à Lobito et prîmes le chemin de fer à Benguela traversant etc.
Tu vas me dire que je fais du teasing…
Ce type,
à Liège,
c’était mon demi-frère.
…
Mon papa à bord de « l’intrépide » en route pour le Congo.
Le vrai bateau : le paquebot-Steenstraete.
émotion…
Un papa protégé par des tritons, des naïades … 😀
*route de pierres ?
L’attitude que vous avez choisie pour situer ce billet, suscite une émotion fraternelle. Vous narrez , avec une qualité d’écriture empreinte de tendresse, l’odyssée d’un bon gars, votre père, qui au large du Gabon fit une corne de l’Afrique , à l’épouse légitime, votre mère. L’histoire démarra à Anvers et se joua à un endroit précis où la tradition maritime met la tête à l’envers, aguiche avec une naïade passagère. Pourquoi passer un mauvais équateur ? Un écart d’heure , qu’est ce , dans une vie , réfléchit- on quand on est intrépide ?Surtout que sur ce cargo , il n’était pas que beau….il etait,aussi,. spirituel, serviable , protecteur, intrépide quoi…
Vous avez attisé notre curiosité et conclut l’histoire avec pudeur , ne sortant que ce vous vous voulez de vos valises . Pas mal narrée cette histoire d’un homme qui se fait la malle à la fortune des mers et qui en rencontre une bonne mais ne trahit pas le contrat fixé en commun accord avant le départ, avec sa moitié, malgré le coup de canif et le demi frère Boire un demi avec un demi frère en découvrant d’émouvantes archives sans traiter quiconque de gueuse , ce n’est pas banal…mais c’est la vie !
c’est toujours bien d’avoir des archives pour se souvenir de son passé; on comprend mieux qui on est et pourquoi l’histoire nous a fait ainsi
joli moment raconté
Mme de K : oui hein ?o)
… Mais chouette rencontre !
Il est drôle et si particulier !
la d@me oui… Il ne pouvait en être autrement… Comme quoi, l’imagination n’a pas besoin de grand-chose pour partir en sucette ;o)
patrick verroust : hé oui… Je suis un peu le spécialiste des retrouvailles après bien des années… 42 ans plus tard le Congo, Lubumbashi et tout ça,
40 ans plus tard mon demi-frangin… 28 ans plus tard, la Californie… Le temps est impitoyable avec les souvenirs mais l’existence est si intéressante ! J’adore évidemment !
alex-6 : v’oui… Mais j’ai vraiment un p’tit truc qui s’est serré quand j’ai vu ce papier, tu sais. ;o)
« J’adore évidemment! »
J’adore les retrouvailles et je les suscite dès que je le peux mais là, c’est fort!
Isabelle C. : ‘videmment, ‘videmment u_u
Zoë Lucider : ce sont les meilleures et les plus vraies.