Quelqu’un me demande: « … Et la levure? »… « De boulanger, bien sûr! » lui réponds-je.
Elle m’a fichu le virus de la cuisine très tôt…
à l’en croire, les trois soeurs auraient pu ouvrir un restaurant: l’une au salé, l’autre au sucré et la troisième au dressage des tables.
Passant mon temps à recopier ses recettes, retrouvées au hasard dans différents livres… Ou sur des feuilles volantes dans des romans, rarement réunies dans un cahier, décryptant son écriture hâtive et griffonnée, parfois même dans un facturier du ménage, pas le temps de noter, toujours entre deux sauces et trois plats, à la va-vite, pour nous servir entrée-repas-dessert en trois quart d’heure quand nous rentrions à la maison.
Ici et là je modifie les proportions: les lardons finissent par l’emporter sur le jambon, une pincée de cumin en grains fait la différence et l’huile n’est pas nécessaire…
Le rajout d’une moitié de botte de persil, dans la pâte et finement haché, donne un piqué à la mie du plus bel effet.
Des éclats de tomates séchées ont remplacé le poivron (qui n’est pas toujours supporté par les estomacs fragiles) et à présent je sers un petit fromage de chèvre agrémenté de quelques radis pour accompagner la dégustation… Parfois je rajoute, pour un tiers de proportion, le chèvre au reste de fromage râpé et j’émulsionne un des blanc pour alléger le cake.
Pour la présentation je préfère le moule rond, évidé en son milieu, pour y glisser le cabri et les radis en déco… Parfois encore je sacrifie à la verrine en utilisant ces petits moules individuels où je dispose dans chaque portion une demi olive et un cube de chèvre, petit santon tendre et moelleux, qui fond à la première bouchée.
Quelques éclats de persil sur le tout,
achèvent l’invitation à déguster ce qui reste,
malgré tout,
le cake aux olives de … Ma mère
J’aime sa calligraphie. Ca me fait drôle, car sous une de tes photos j’ai illustré une femme qui voulait être cuisinière.
Le dessin en dessous du texte et je ne sais quelles gouttes de liquide versées sur la recette sont des ingrédients qui me rappellent le cahier de recettes de ma grand-mère sauvé de la poubelle par mes soins.
Touchant.
Appétissant.
Précieux…
Mauvais jour pour commencer un régime
Jolie écriture
Le cake aux olives j’adore
Il existe à Perpignan un restaurant charmant qui s’appelle Les trois soeurs
lis-je bien « désossée » pour les olives 😉 ? une adresse à Bruxelles 😉
J’arrive!
A la page « O » comme « Oh-j’ai-une-idée-et-si-je-faisais-un-cake-aux-olives? ».
PS: Et l’écriture, je la reconnais, est celle de l’auteur de ce blog. On ne me la fait pas, à moi.
@L°: j’aime quand tu parles de mon écriture comme ça… Preuve que le poney-express était moins impersonnel que l’azerty des claviers!… Tu peux me tutoyer!o)
@Zaile: toujours le livre ouvert pendant la cuisine… Les accidents domestiques ajoutent à l’authenticité des pages… Macula du plat en cours.
@@mbre: l’impression du moine copiste au moyen age pour ne pas oublier…
@Mlle Bille: régime?… C’est quoi ça?
@Zoë: la variante anchois-olives est pas mal non plus… « Les trois soeurs »… Quel joli nom hein?
@la dame: oui, « désossées » est ma contribution à la copie de la recette… J’aime parsemer de ci de là le trouble lorsque les gens lisent dans mon carnet de cuisine… Ou changer le mot « huile » en « Ouïle » (prononcé à la Belge-façon) pour achever de semer le trouble.o)
@béatrice: je dresse la table et j’amène les verres!
@Chronolog: joli!
@Chronolog (bis): bravo, tu n’es pas tombé dans le piège… Tu auras droit à « la tomate-cerise-caramélisée-au-sucré-salé-sur feuille-de-menthe-fraîche-avec-ses-pépites-de-sésames-grillés »… Lors de mon prochain passage à Paris!
Je maintiens : j’aime cette calligraphie.
@L°: « môa je t’écrwirwai des perwles de plwuie venou do païys où il no plweau pâ… » avec l’accent de Nina S., et par pony express… %o)
C’est la seule interprétation après celle de Brel que j’aime écouter, ça tombe bien.
@L°: mon bon bonjour, potron minet…
J’ai longuement hésité avec « jo t’offrwirwai »…
Et puis je me suis permis une license artistique quant à l’original;O)
Un vrai « dîner de Babeth » …On dirait que ça rappelle à beaucoup la douceur du foyer maternel et donc pour moi, celle du foyer paternel. Je suis à 10000 kms dommage, parfois, car vous auriez eu droit au lapin tomate et au cake (dessert) et autre pudding, tracés de la main de mon papou, parti sans ses recettes.
C’est un bel hommage, délicat, très émouvant, je trouve.
@tess: mercki… La cuisine fédère et reste un acte d’amour avant tout,
même dans le quotidien familial…
Que de choses peuvent s’échanger autour d’une (bonne) table!…
magique, simple et superbe don d’amour que ce cahier et son cake
@if6:… Petite cuisine intérieure ;o)